A vingt minutes à peine des sites endiablés du sud de l’île de Phuket, la nature retient une curiosité les tortues, qui vivent dans les océans de la planète depuis 130 millions d’années, viennent encore pondre sur ces belles langues de sable des côtes Andaman. Mais pour combien de temps ? Après avoir quitté l’île de Phuket par le pont Sarasin en direction de Khao Lak, la route traverse une petite bourgade du nom de Thai Muang. C’est ici, en longeant une allée de lampadaires à l’effigie des tortues, que se niche un trésor de lumière une longue plage de sable blanc bordée de casuarinas. L’océan abandonne ses vagues sur une côte magnifique et déserte. Pas une trace de pas sur le sable mouillé. A perte de vue, la mer et la plage s’alanguissent. Les oiseaux s’ébrouent dans l’eau salée, les crabes sillonnent le rivage d’or et l’aigle de mer tourbillonne dans l’air transparent comme l’eau. Pas de touristes, pas un seul établissement pour effrayer la nature, que de rares pécheurs à la ligne et parfois un petit groupe d’enfants qui jouent dans les rouleaux de l’océan. C’est divin, sauvage et silencieux. Ici, les tortues viennent encore nidifier. Celles qui sont nées là reviendront y pondre. Leur zone d’alimentation est au large, où elles plongent en apnée jusqu’à cinquante mètres de profondeur pour trouver leur nourriture. Les politiques de protection environnementale mises en place par la Thaïlande et les Nations Unies ont permis leur protection. Mais leur nombre diminue dramatiquement. Cinq espèces, la tortue verte menacée, la tortue imbriquée gravement menacée, la tortue caouanne menacée, la tortue olivâtre vulnérable et la tortue Luth rare et gravement menacée ont été recensées par les instituts de recherche et de protection des tortues marines présents près des zones de nidification. Ce bel animal, mémoire des temps préhistoriques, peut vivre entre 60 et 80 ans. A la différence des tortues terrestres, sa tête et ses pattes ne se rétractent pas sous la carapace. En cas de danger, elle peut atteindre sous l’eau une vitesse de nage de 60 km/h. Omnivores pour la plupart, les tortues de mer se nourrissent d’algues et d’herbes marines, de petits mollusques, de méduses et d’éponges. Seule la tortue verte est totalement herbivore. La ponte, moment crucial Ces reptiles carapaces atteignent leur maturité sexuelle vers 25 ans, une femelle pouvant pondre une centaine d’œufs par ponte. Les tortues de mer s’accouplent entre leur espace de nutrition et leur espace de ponte. Une tortue femelle, qui pond tous les trois à six ans, choisira le crépuscule et la marée montante pour nidifier. Dans chacun de ses nids, elle pondra une centaine d’œufs et reviendra au cours de sa vie entre trois et six fois sur la même plage pour pondre. Chacune de ces pontes est espacée de dix à quinze jours. On peut donc estimer qu’une femelle reste dans les eaux proches des plages pendant deux mois pour libérer environ 500 œufs. Chaque nid est creusé avec les pattes arrière. La tortue recouvrira ensuite sa future progéniture de sable humide afin de la protéger des chaleurs trop violentes pendant l’incubation et brouillera soigneusement les alentours du lieu de nidification. Le début de l’éclosion survient deux mois plus tard. Quand les nouveaux nés se libèreront de leur coquille, ils se précipiteront vers l’océan. On connait encore mal par quel instinct ou par quel magnétisme ils trouvent leur chemin, à un moment où leur chance de survie est réduite a 1%. Les oiseaux de mer, les rats, puis les poulpes calamars et autres se gaveront de leur carapace molle et tendre. Les survivants nageront alors pendant cinq à six jours sans discontinuer, puis abandonneront ce stade de nage active pour passer au stade de nutrition. Au début de leur croissance, ils préfèreront les planctons et mollusques charges en protéines et offrant un développement rapide, puis petit à petit ils équilibreront leur régime alimentaire avec algues et herbes marines. Public participatif C’est essentiellement pour marquer la fin de la saison des pontes entre novembre et mars que le Phang Nga Coastal Fisheries Research and Development organise chaque année, du 1er au 8 mars, une grande exposition sur la plage de Thai Muang. La protection des tortues est l’une des activités principales de ce centre de recherches qui travaille depuis une trentaine d’années dans le domaine de la protection océanographique et étudie l’exploitation industrielle du milieu marin, comme l’aquaculture et les fermes de crevettes. Pendant cette semaine de la tortue, les visiteurs peuvent découvrir les nombreux bassins, dont une vaste nurserie, assister aux soins donnes aux tortues blessées ou malades et de relâcher de jeunes tortues de 8 mois en mer. Toutefois, par tradition, les lâchers de tortues se font aussi le jour de Songkran 13 avril sur les plages de Nai Yang et Maikhao, dans le nord de l’ile. Pour quelques bahts, vous pourrez parrainer une petite tortue et la remettre à l’eau. Il existe également sur l’île de Phra Thong, au nord de Phuket, près des îles Surin, une mission d’éco-volontariat pour la protection des tortues. Ce programme de recherche scientifique mène depuis 17 ans par Naucrates, une ONG italienne, propose à des passionnés d’étudier des stratégies de conservation des ressources naturelles locales. Les stagiaires observent les quatre espèces de tortues marines présentes dans la zone en milieu naturel, dans la mangrove, sur le massif corallien, sur les plages et étudient les neufs espèces de plantes marines dont se nourrissent les tortues. Ils participent également au suivi de l’herbier et prennent connaissance de tous les systèmes de mise en place d’études, d’observations et de soins des tortues. Un programme qui rappelle que la protection des espèces ne dépend pas seulement de l’engagement des Etats et des autorités, mais est aussi la responsabilité de chacun.
Ilest souvent nécessaire de faire appel à l'incubation artificielle pour pouvoir permettre à nos tortues de pondre. Les conditions climatiques ou de mauvaises . François.
Surprise et émerveillement pour les nombreuses personnes présentes sur la plage de La Perle, à Deshaies, dimanche. Une tortue luth s'est invitée sur le sable pour y pondre ses oeufs. Un phénomène plutôt rare, les tortues préférant le calme de la nuit. Dimanche à la plage... Comme à l'accoutumée, la plage de La Perle à Deshaies accueillait des centaines de baigneurs, dimanche. Sauf que cette fois, une baigneuse a attiré tous les regards alors qu'elle s'avançait sur le sable. Une tortue luthLes tortues luth ouvrent la saison de ponte des tortuesLa plage de La Perle, celles de Deshaies plus particulièrement, Sainte-Rose, Trois-Rivières, du nord Basse-Terre et sud Basse-Terre ou des Saintes plus généralement, accueillent souvent la ponte des tortues luth. "Il arrive aussi qu'elles aillent pondre à Marie-Galante ou en Grande-Terre, mais c'est plus rare. En fait, elles préfèrent les plages ayant une profondeur de sable importante" explique Sophie Le Loc'h, coordinatrice de la mise en place des actions tortues marines en Guadeloupe et Saint-Martin. Les tortues luth, reconnaissables à leurs carapaces souples, dépourvues d'écailles, ressemblant à du cuir, vivent loin des côtes. Elles peuvent d'ailleurs parcourir de longues distances. Ce sont les premières à rejoindre notre littoral pour pondre. La saison début le 1er mars, cette année, pour se terminer le 30 juillet, avec un pic de ponte compris entre le 1er mai et le 30 juin. Une ponte plutôt insoliteC'est donc en plein pic que de nombreux baigneurs ont pu observer la ponte de la désormais célèbre tortue luth de La Perle, ce dimanche 6 mai. Une ponte en pleine journée qui est plutôt rare. Les tortues préférant en général le calme de la nuit. "C'est arrivé l'an dernier, à Grand Anse, à Terre-de-Bas, aux Saintes. Et samedi dernier, une autre tortue a également pondu sur une plage de Trois-Rivières, vers 18 heures", explique Sophie Le Loc'h. La journée, les tortues sont plus susceptibles d'être dérangées par des badauds et repartent parfois sans avoir pondu. "Généralement les tortues viennent pondre sur les plages où elles sont nées", précise la coordinatrice du Réseau tortues marines. Cette fois, notre tortue a pu creuser son nid et pondre ses oeufs sans être trop dérangée ou très peu, les gendarmes et des bénévoles du Réseau Tortues marines, étant présents pour assurer la tranquillité du reptile. Des espèces protégées et surveillées chez nousDepuis plus de 15 ans, le Réseau Tortues marines observe et protège les spécimens de Guadeloupe. 500 bénévoles suivent les trois espèces qui viennent sur nos plages. En plus de la tortue luth, la plus grande de toutes les tortues, deux autres espèces viennent pondre sur nos côtes la tortue verte du 1er juillet au 31 octobre et la tortue imbriquée du 15 avril au 15 octobre. Ce sont des espèces protégées. La tortue imbriquée est classée en "danger critique d’extinction", qui est le statut le plus menacé précédant l’extinction. La tortue verte est classée en "danger d’extinction". La tortue luth est quant à elle classée en préoccupation mineure » pour la zone Nord-Ouest Atlantique, mais est "vulnérable" à l’échelle internationale. Le simple fait de déranger une tortue sur le point de pondre est passible d'une amende de 135 euros. La destruction, la capture d'oeufs est passible d'une amende de 15 000 euros. Précautions d'usageUne tortue sur la plage est en activité de ponte. C’est une étape importante pour la survie de l’espèce, mais au combien sensible au dérangement. - Rester à une distance de plus de 10 mètres de la tortue pour ne pas la déranger et afin de profitez de cette rare observation - Éteindre ou masquer si possible les lumières à proximité - Ne pas photographier ou éclairer avec une lampe la tortue afin de compromettre la ponte - Ne pas toucher la tortue ou ses œufs En cas d’observation de nouveau-nés, il est indispensable de ne pas intervenir et de les laisser gagner la mer naturellement. Tout au plus, il est possible - De protéger les jeunes tortues des prédateurs chiens, crabes, oiseaux… - Dégager l’espace entre le nid et la mer en cas de présence d’obstacles branches, sargasses, … - Faire une haie d’honneur » aux petits pour contenir le public - Éteindre ou masquer si possible les lumières à proximité de nuit, ne pas photographier ou éclairer avec une lampe - Ne pas toucher les nouveau-nés En août dernier, des bébés tortues avaient fait sensation sur la plage d'un hôtel de Sainte-Anne. Après éclosion, ils avaient rejoint la mer sous le regard médusé et tout autant émerveillé des personnes présentes. Pour observer les tortuesPour observer les tortues marines en ponte, des sorties sont organisées. Vous pouvez rejoindre les équipes d’éco-volontaires du réseau Tortues marines Guadeloupe pour participer aux observations. Pour participer aux suivis sur les plages, le lien ici. Pour réaliser une sortie d’observation des tortues marines, vous pouvez contacter les associations listées ici. Pour les urgences 06 90 74 03 81
Lestortues marines peuplent les océans depuis 150 millions d’années et sont, en quelque sorte, les derniers témoins d’un passé très lointain. Mais aujourd’hui, elles sont pour la plupart au bord de l’extinction.Leur avenir est en effet compromis par plusieurs menaces, aussi bien en haute mer que sur terre lorsqu’elles s’y rendent pour pondre leurs oeufs.
Intéressé par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous à la lettre d'information Photos chaque semaine, deux sujets traités à travers des photos remarquables. Toutes nos lettres d’informationVotre e-mail!Merci pour votre de vous compter parmi nos lecteurs !La tortue de mer revient pondre ses œufs entre 50 et 200 sur la plage de sa naissance. Un œuf sur en moyenne deviendra une tortue adulte.© 3D Entertainment / Ocean Futures Society / Carrie VonderhaarToutes les photosUne tortue de mer accompagnée de poissonsJean-Michel Cousteau et le film Voyage sous les mers 3DL'équipe du film Voyage sous les mers 3DLe dragon de mer feuillu ou hippocampe feuilleLe lamantin, seul mammifère marin herbivoreLe dauphin tacheté, un animal sociableUne plongée parmi les requinsLa raie manta, la plus grande des raiesLe cachalot et son énorme têteLa baleine à bosse et le chant des mâlesLe corail, un habitat unique et menacéBaiser sous-marin entre un poisson et une tortue de mer
Combiend'oeufs une tortue terrestre peut-elle pondre ? Le nombre d'œufs peut varier d'un minimum de 1 à un maximum de 18 par couvée, mais cela dépend beaucoup de l'espèce et de l'âge de la tortue (généralement il y a 4 à 6 œufs par couvée).
Circumtropicale, Méditerranée Clé d'identification Bec pointuBords de la carapace en dents de scie critère s'estompant avec l'âgeQuatre paires de plaques costalesDeux paires de plaques préfrontales Noms Autres noms communs français Tortue à écailles, tortue à bec de faucon, tortue caret, caret, carette, karet Antilles, Torti caret la Réunion, Honu kea TahitiCaret est un nom qui devrait être réservé à la tortue caouanne Caretta caretta. Noms communs internationaux Hawksbill sea turtle, hawksbill, carey GB, Tartaruga embricata I, Tortuga-marina de carey E, Echte Karettschildkröte D Synonymes du nom scientifique actuel Testudo imbricata Linnaeus, 1766Chelonia radiata Cuvier, 1829Eretmochelys imbricata squamata Agassiz, 1857 Distribution géographique Circumtropicale, Méditerranée Zones DORIS ● Europe côtes françaises, ○ [Méditerranée française], ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge], ● Caraïbes La tortue imbriquée possède une distribution circumtropicale, et elle est présente également, mais de plus en plus rarement, en peut lire chez certains auteurs l'existence de deux sous-espèces pour cette espèce, suivant le secteur géographique où elle est observée. Il ne pourrait s'agir que de deux écotypes* ou variétés Eretmochelys imbricata bissa Rüppell, 1835 dans le imbricata imbricata Linnaeus, 1766 en Atlantique. Biotope La tortue imbriquée, une fois le stade juvénile pélagique passé 0 à 2 ans, vit à proximité des côtes, notamment près des récifs coralliens où elle pourra trouver une bonne partie de sa nourriture. Elle peut être toutefois observée en milieu pélagique lors des phases de migration. Description La tortue imbriquée est une tortue marine ayant une taille moyenne de 100 cm taille de carapace en longueur droite 80 cm pour un poids de 70 kg ; mais certains individus ont une taille de carapace en longueur droite de 100 cm et atteignent 130 kg. Le bec de cette tortue est pointu, et lui a donné l'un de ses noms, et les bords de sa carapace sont dentelés, mais ce caractère s'estompe avec l'âge de la tortue et elle n'est pas la seule tortue à posséder ces caractéristiques. La tortue imbriquée est la seule à avoir une carapace en dents de scie sur la partie terminale de la carapace, les autres tortues ayant généralement les carapaces dentelées de façon écailles possèdent des dessins en flammes de teintes jaunes et brun sombre, et elles se recouvrent sur leurs bords à la manière des ardoises d'une toiture. En vieillissant les écailles tendent à être simplement juxtaposées, le recouvrement s'estompe, mais il ne disparaît jamais. La tortue imbriquée possède des écailles épaisses, contrairement aux autres qui permet de la distinguer des espèces proches est la possession de quatre paires de plaques costales* rangées de plaques situées de part et d'autres de l'axe de symétrie de la tortue, ce caractère étant associé à la possession de deux paires de plaques préfrontales* plaques situées en avant des yeux.Chaque membre antérieur est muni de deux écailles sont formées d'une matière cornée et sont fixées sur des plaques osseuses, elles forment avec celles-ci la carapace. La partie dorsale de cette carapace porte le nom de dossière, la partie ventrale est nommée plastron. Espèces ressemblantes La tortue caouanne Caretta caretta possède cinq paires de plaques costales* et elle peut être plus grande ; longueur droite de la carapace de la caouanne 70 à 120 cm avec une majorité d'individus entre 80 et 90 cm de longueur droite. Poids entre 80 et 100 kg maximum 200 kg.La tortue verte Chelonia mydas possède une seule paire d'écailles préfrontales* et quatre paires de plaques costales. Elle est plus grande également longueur droite de la carapace entre 80 et 130 cm. Poids maximum 400 kg. Sa tête peut paraître plus imposante que celle de la tortue à écailles. L'allure générale de la carapace est plus bombée et plus large la tortue à écailles présente une silhouette plus élancée.Le fait de posséder quatre écailles préfrontales implique sur la tête de la tortue imbriquée la présence d'une ligne claire reliant directement les deux yeux, ce qui n'est pas le cas chez la tortue verte. Alimentation Cette espèce se nourrit principalement d'éponges observations dans les Caraïbes. Elle peut aussi trouver sa nourriture dans le plancton méduses, et elle consomme aussi des invertébrés du benthos éponges, coraux mous sarcophytons, échinodermes, mollusques, crustacés... Elle se nourrit parfois aussi de petits jeunes sont plutôt omnivores. Elle se spécialise dans la consommation d'éponges en arrivant près des côtes. Reproduction - Multiplication Un dimorphisme sexuel existe chez cette tortue, comme chez toutes les tortues marines, à partir d'une certaine taille pour la tortue imbriquée la carapace doit atteindre au moins 60 cm. En dessous de cette taille il est impossible de différencier les mâles et les femelles de l'extérieur. Ce dimorphisme porte sur la longueur de la queue elle est bien plus longue et plus large chez le maturité sexuelle des tortues imbriquées est atteinte à un âge compris entre 20 et 30 ans. Il y a alors des périodes de reproduction tous les deux ou trois ans, celles-ci nécessitant des migrations parfois très importantes pour parcourir les distances séparant les zones de nutrition de celles de ponte. Elles sont en effet fidèles à leur zone géographique de naissance, celle-ci deviendra leur zone de ponte. Certaines de ces migrations amènent des tortues à parcourir plus de 1600 km !L'accouplement se fait en pleine eau, le mâle chevauchant la femelle en s'agrippant à elle du mieux qu'il ponte a lieu deux à trois semaines après la fécondation peut-être beaucoup plus, point sur la biologie peu documenté. La période de ponte de la tortue imbriquée dans les Antilles se situe entre juin et septembre. Il n'y a aucune corrélation identifiée entre les pontes et les phases lunaires. Cette ponte est déposée dans un trou creusé dans le sable. Elle se fait sur le rivage, non pas sur une plage sableuse mais généralement sous les arbres des forêts plus ou moins importantes qui peuvent border des grèves ou dans la végétation herbacée. La distance à franchir avant d'arriver à cette zone ne doit pas être trop de nuit que la tortue sort de l'eau pour rejoindre le lieu de ponte. Elle se met à creuser alors dans un premier temps avec ses membres antérieurs, qui servent à dégager la zone de ponte, puis avec ses membres postérieurs. Le trou a généralement une profondeur de 60 cm, elle y dépose ensuite ses œufs. Les pontes peuvent comprendre 50 à 200 œufs moyenne de 150. Ceux-ci sont ronds et possèdent un diamètre compris entre 34 et 40 mm. Ensuite, avec ses membres postérieurs, la femelle rebouche le trou de ponte, puis balaye la zone de ponte avec les membres antérieurs. Toute cette activité se fait avec peine et fatigue. Une à deux heures après sa sortie de l'eau, elle y retourne, avec énergie et tortue femelle revient souvent pondre, presque au même endroit, 15 jours environ après une première séance de ponte. Certaines peuvent revenir pondre une troisième fois et les intervalles entre les pontes sont variables 4 à 5 pontes en moyenne par individu tous les 14-15 jours.L'incubation dure de 60 à 80 jours et varie selon la température du sol. Elle est permise par la chaleur du sable et par son humidité. En fonction des paramètres de température, le développement des embryons permettra d'avoir surtout des mâles si la température est inférieure à un seuil proche de 29 °C, et des femelles si elle est supérieure à ce seuil. Des prédateurs tels que crabes ou oiseaux sont friands de jeunes tortues. Certaines estimations comptent un seul jeune devenant adulte sur 1000 naissances. Vie associée Les tortues sont souvent observées accompagnées de rémoras rayés Echeneis peuples Mozambique, Zanzibar, Pacifique... ont parfois utilisé des rémoras pour la pêche à la tortue. Les pêcheurs accrochaient une corde à un rémora précédemment capturé et lançaient celui-ci à l'eau lorsqu'une tortue était repérée. Une fois le rémora fixé sur la tortue il suffisait de tirer sur la corde pour amener la tortue près du bateau des balanes sont souvent observées sur les carapaces des tortues. Elles sont parfois profondément incrustées dans les peut observer également de petites algues filamenteuses sur les carapaces. Divers biologie Le genre Eretmochelys ne compte qu'une seule tortues imbriquées sont capables d'effectuer des apnées d'une durée de près de 20 mn pour les immatures, et jusqu'à 73 mn pour les pourraient être capables de descendre à une profondeur de 100 migrations sont permises chez les tortues par un sens de l'orientation très navigation des tortues est un phénomène qui est resté longtemps très études ont été effectuées on leur a mis des balises Argos sur la carapace et on a suivi leurs voyages avec des études, combinées à d'autres permettent de déboucher sur un navigation sur de grandes distances se fait par la perception des champs magnétiques comme chez les oiseaux migrateurs.Et en plus, pour déterminer les secteurs de ponte avec précision, "l'odorat" de mer n'a pas le même goût partout, et sans doute les tortues arrivent à percevoir avec précision, avec une mémoire des goûts, quel est leur secteur d' vitesse de nage peut se faire avec des pointes proches de 30 km/ d'informations vérifiées sur leur espérance de vie, certains auteurs annoncent qu'elle est supposée proche d'une quarantaine d'années. Après leur première ponte les tortues imbriquées peuvent pondre pendant plusieurs années 20 ans au moins mais il n'y a pas de suivi assez long sur ces espèces pour en savoir davantage et, au regard de l'âge de la maturité sexuelle 20-30 ans, il est supposé que l'espérance de vie devrait être de plusieurs décennies. Nous n'avons pas non plus d'informations sur les tortues qui ne se reproduisent plus et qui doivent peut-être mener une vie paisible de grand-mère ou de grand-père...Parmi ces prédateurs figurent le requin-tigre Galeocerdo cuvier, dont les plus gros spécimens sont capables d'ingurgiter une tortue adulte entière. Informations complémentaires La tortue imbriquée est l'espèce de tortue marine la plus fréquemment rencontrée par les plongeurs car elle affectionne particulièrement les récifs coralliens, tout comme les plongeurs !La tortue aux trop belles écailles !Heureusement, de nos jours, l'utilisation du plastique a permis de limiter la chasse à cette tortue normalement protégée... car autrefois la beauté de ses écailles et ses possibilités d'être travaillées pour divers usages ont été la cause d'une chasse l'Antiquité, certains auteurs Virgile, Ovide.. décrivent la beauté de meubles incrustés d'écailles de tortue. La mythologie rapporte que Mercure avait inventé une lyre en écailles de tortue. En Polynésie, ainsi qu'en Asie, ces écailles furent utilisées pour de nombreux usages décoration corporelle, objets de pouvoir, récipients...Ce sont les grands navigateurs portugais qui ont introduit au XVIème siècle cette matière en en Asie et en Europe, notamment au XIXème et au XXème siècle que la demande fut la plus forte pour la réalisation notamment de peignes, de lunettes et de fume-cigarettes. Cette matière est très appréciée non seulement pour sa beauté mais aussi pour ses facilités à être marquetée, soudée, ou usage est devenu très important en lunetterie car l'écaille de tortue est légère, anallergique et est réputée non glissante !Utilisée pour faire des peignes, cette matière est appréciée pour ses qualités anti-électricité serait impossible de citer tous les objets fabriqués en écailles de tortue, on peut toutefois indiquer en plus de ceux qui ont déjà été mentionnés boutons de manchettes, ouvre-lettres, boucles d'oreilles, bagues, bracelets, médiators pour guitaristes....Craintes et espoirsLes activités humaines ont par ailleurs eu d'autres répercussions importantes sur les populations de tortues - avant tout, les tortues marines ont été chassées pour la consommation de leur viande. En effet c'est une espèce facile à chasser et ceci permettait d'alimenter de nombreuses personnes et aussi d'emporter des animaux vivants sur les bateaux afin d'avoir de la viande fraiche lors des voyages au temps de la marine à cette consommation de tortues est toujours d'actualité pour un certain nombre de populations locales. Dans certaines îles des Antilles notamment, les œufs sont également consommés, ils ont la réputation de fortifier les enfants. A Haïti, le pénis de tortue, entrant dans la préparation d'une boisson à base de jus de canne à sucre, est considéré comme ayant des vertus aphrodisiaques...- introduction en certains secteurs îles notamment d'espèces animales friandes d'œufs également rat, chiens, chats, porcs, mangoustes... Parfois se sont même les jeunes tortues qui sont capturées par ces espèces urbanisation ou activités balnéaires concernant des secteurs de pontes bétonisation, éclairages, destruction de la végétation....- captures accidentelles avec filets de pêche cause très importante de mortalité. Aux Antilles françaises notamment, ces accidents sont dûs aux filets calés sur le problèmes digestifs létaux suite à l'ingestion de sachets en plastique dérivants confondus par les tortues avec des méduses...Dès 1709, le gouverneur de la Réunion, Drouillard, à cause de la baisse déjà remarquée des effectifs des tortues, promulguait une avis ''Défendons aussi aux habitants de prendre plus de 2 tortues... ".Et pourtant, de nombreux cas d'intoxications alimentaires, régulièrement mortelles, ont été rapportés suite à la consommation de tortues imbriquées d'autres espèces de tortues marines entraînent également des intoxications. Les risques de chélonitoxisme* seraient très variables d'une tortue à l'autre et des tests empiriques étaient effectués par les populations pour tenter de savoir si la viande d'une tortue était d'inconnues existeraient encore au sujet de ces intoxications, il semblerait que le régime alimentaire des tortues puisse être mis en chélonitoxine est surtout recensée en l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature UICN Eretmochelys imbricata est "en danger critique d'extinction".Certains signes et événements devraient néanmoins permettre de ne pas être trop pessimistes sur le sort de ces 19 octobre 2004, pour la première fois depuis environ 60 ans, on a assisté, à la Réunion, à la naissance d'une centaine de jeunes tortues imbriquées informations de "Kelonia Saint-Leu, île de la Réunion".En certains endroits, comme dans les Antilles françaises, des réseaux de surveillance permettent d'éviter que les pontes de tortues soient empêchées ou perturbées par des touristes ou par d'autres personnes plus ou moins bien intentionnées. Quand les tortues commencent à pondre, seul moment pendant lequel elles peuvent être approchées sans qu'il y ait perturbation excessive surtout pas avant !, un baguage peut être entrepris ainsi qu'une mesure de différentes caractéristiques des peut comprendre l'envie légitime de chacun d'assister à la ponte d'une tortue. Un conseil est à suivre il faut se renseigner auprès des administrations locales ou des offices de tourisme sur la possibilité de le faire avec une structure de surveillance et d'étude des populations de tortues. Il est fort probable que l'on vous autorise à passer un moment en compagnie des personnes en charge de cette structure pour assister, si vous avez de la chance, à la ponte d'une tortue prévoyez les lotions anti-moustiques.... conseil avisé de l'auteur de la fiche !. Ainsi vous aurez la certitude de ne pas déranger les tortues à un mauvais moment et vous aurez ensuite un bon nombre d'informations très pertinentes données par ces personnes, souvent de jeunes volontaires bénévoles encadrés par des techniciens professionnels de l' sujet du baguage, voici un exemple d'information obtenue auprès d'Eric Delcroix "Une tortue imbriquée baguée en juin 2005 20/06/05 à Marie-Galante a été pêchée et mangée le 1 novembre 2006 au Nicaragua soit 2500 km. Cette espèce est pourtant protégée au Nicaragua, contrairement aux tortues vertes. L'information a été transmise par les pêcheurs et le programme tortues marines du Nicaragua. Cette information permet d'établir l'aire de distribution de cette espèce en ponte en Guadeloupe."En certains endroits, on récupère des œufs après la ponte et ils sont mis à couver dans des "fermes d'élevage", ce qui permet d'optimiser le nombre de jeunes qui seront remis à l'eau, dans les meilleures plongeurs bien avisés ont déjà permis à des tortues de retrouver liberté et mobilité après s'être retrouvées emprisonnées dans un filet de pêche ou des filets anti-requins dont le bénéfice se trouve de plus en plus contesté.De nombreux plongeurs de la FFESSM Martinique, Guadeloupe... participent, parfois en photo, à des opérations d'inventaire des tortues certain nombre d'informations de cette fiche proviennent d'ailleurs d'un rapport d'études d'Eric DELCROIX, animateur de ce réseau. Réglementation De nombreuses réglementations sont en vigueur au sujet de cette espèce comme pour d'autres tortues marines le plus souvent CITES Convention de Washington Annexe IRèglement communautaire CITES Annexe AConvention de Barcelone Annexe IIConvention de Carthagène Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région Caraïbe dont le protocole Spaw Specially Protected Areas and Wildlife qui en est issu Les tortues marines sont en annexe 2.Convention de Bonn Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage appendice bénéficie donc comme les autres tortues marines d'une protection intégrale.Protection intégrale en Guadeloupe depuis 1991 et en Martinique depuis 1993. Depuis 2005 un arrêté ministériel précise la protection intégrale des tortues marines et de leurs habitats sur l'ensemble des Territoires français. Origine des noms Origine du nom français Le nom de la tortue a une origine très singulière ! Il vient du latin populaire [tartaruca] qui vient lui même du latin classique [tartarucus], de [tartareus] = Tartare, infernal en raison de son allure étrange. On croyait voir en elle une représentation des esprits imbriquée les écailles se chevauchent comme les ardoises d'un à écailles les carapaces de presque toutes les tortues sont munies d'écailles, mais ce sont celles de cette espèce qui ont été le plus utilisées dans l'artisanat, cela étant dû notamment à leur épaisseur. Origine du nom scientifique Eretmochelys du grec [eretm] = rame pattes transformées en nageoires, et du grec [chely] = carapace,imbricata du latin [imbricata], désigne l'agencement imbriqué, à la manière des tuiles d'un toit, des écailles de cette espèce. Classification Termes scientifiques Termes en français Descriptif Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. Classe Reptilia Reptiles Groupe paraphylétique incluant les vertébrés tétrapodes "rampants" à la peau sèche et écailleuse tortues, serpents, crocodiles et lézards. Ordre Testudines Chéloniens Reptiles possédant une carapace dorsale, une carapace ventrale plastron, et un bec corné. Ce sont les tortues. Sous-ordre Cryptodira Cryptodires Le cou se rétracte à l’intérieur du corps, sous la carapace, dans un plan vertical, les vertèbres formant alors un S. Le bassin est libre. Famille Cheloniidae Chéloniidés Tortues à carapace ossifiée par opposition aux tortues à carapace ayant la consistance du cuir. Genre Eretmochelys Espèce imbricata
Publication23 oct. 2020, 17:50 CEST. Il s’agit d’un des plus beaux spectacles de la nature. Chaque année, des milliers de tortues de mer femelles se hissent vers le rivage des côtes atlantique et du Golfe du Mexique de la Floride. Là , elles creusent méticuleusement dans le sable pour y pondre leurs œufs (jusqu’à une centaine par
Veiller à ce qu’elle ne soit pas stressée et à ce que le lieu de ponte soit correct terre meuble. Une tortue qui n’arrive pas à pondre est très agitée, et souvent anorexique. Les signes annonciateurs sont la répugnance à marcher, la léthargie et en général, les signes de la septicémie. C’est la base de l’alimentation de votre tortue. Les légumes lui permettent d’avoir un apport riche en fibres. Ainsi, les végétaux tels que le pissenlit, le trèfle, le cresson, le plantain, la capucine, la mâche ou encore la luzerne sont excellents pour sa santé. Combien est-ce qu’une tortue vivante? La tortue sur cette photo est d’ailleurs toujours vivante et a un peu plus de 50 ans. Cette espèce ne peut vivre que jusqu’à 150 ans environ. Toutes les informations associées à cette photo, à la fois l’âge de la tortue, son nom, et sa provenance, n’ont donc rien à voir avec cette imposante tortue. Pourquoi faudrait-il que tu nous dise où se trouve ta tortue? Donc il faudrait que tu nous dise où se trouve ta tortue région de France, en terrarium ou dehors pour qu’on puisse mieux te répondre. Dans l’état actuel des choses, si ta tortue a la tête rentrée dans sa carapace et qu’elle ne réagit pas, c’est peut être qu’elle hiberne encore donc me dire où elle se trouvait serait le bienvenue. Comment recommencer la reproduction de la tortue de mer? La reproduction peut recommencer en septembre ou octobre, selon le climat. Notons que les tortues commencent généralement à se reproduire avant même de recommencer à manger après l’hibernation ! Pour la tortue de mer, la saison de ponte dépend de l’espèce de tortue mais également de la plage de ponte. Quelle est la période de croissance de la tortue? La période de croissance soit entre la naissance et l’âge de 7 ans est la plus risquée pour le bon développement de la carapace de la tortue, car si elle n’a pas l’apport nécessaire en calcium, en UV et en nourriture seine, elle peut se ramollir et causer maladie voir même le décé de la tortue. Comment s’accroche la tortue de mer? Après l’accouplement, le mâle se calme et se met à manger. L’accouplement de la tortue de mer a lieu dans l’eau et est similaire à celui de la tortue de terre. La tortue mâle s’accroche à la carapace de la femelle par ses deux griffes aux pattes antérieures. Que fait la tortue de terre après son accouplement? Après l’accouplement, la tortue de terre a la possibilité de féconder ses ovules ou d’emmagasiner le sperme du mâle pendant une période pouvant atteindre six années. Cela lui permet de fertiliser ses ovules même si elle ne s’est pas récemment accouplée par un mâle. Ce phénomène est appelé amphigonie. Comment nourrir votre tortue? L’aliment de base est, généralement, des croquettes pour tortues, étant donné que c’est un produit que vous pouvez trouver de partout, pour nourrir votre tortue, il vous suffira de suivre les doses indiquées sur le paquet. Mais, de manière générale, il faudra que vous la nourrissiez quotidiennement. Comment donner à votre tortue des aliments séchés? Il est important de lui fournir une alimentation composée à 90% de légumes frais et à 10% de fruits frais. Il faut aussi un apport en calcium environ 3 à 4 fois supérieur à l’apport en phosphore. Bien que les aliments frais soient conseillés, il n’y a aucun mal à donner à votre tortue des aliments séchés. Quels sont les besoins de base de notre tortue? Lorsque nous nous disposons à nourrir notre tortue, il est d’importance vitale de savoir que les besoins de base de ces animaux sont les protéines, le calcium et l’eau. C’est pour cette raison que le fait d’avoir constamment de l’eau à disposition est crucial pour la survie de ces d’un bébé tortue hermann n’est pas très différente de celles des tortues adultes, si ce n’est que les besoins en calcium sont plus importants pour la construction de la carapace. À l’automne quand la verdure commence à se faire plus rare, la tortue terrestre consomment des herbes plus sèches qui constituent son régime de base. L’espérance de vie des tortues de mer est globalement moins bien connue que celle des tortues terrestres. On sait qu’il leur faut 15 à 20 ans pour atteindre la maturité sexuelle. On suppose que certaines espèces peuvent vivre jusqu’à 100 ans et plus. Mais en réalité, ces connaissances manquent cruellement de précision. Combien de temps vivent les tortues d’Hermann? Combien de temps vivent les tortues d’Hermann ? Les tortues d’Hermann vivent généralement de 50 à 90 ans, mais il arrive qu’une tortue d’Hermann puisse vivre plus de 100 ans. Comme vous pouvez le constater, la durée de vie d’une tortue d’Hermann n’est pas très bien définie. Quelle est l’espérance de vie chez les tortues géantes? L’espérance de vie moyenne chez ces tortues n’est pas connue avec certitude mais on l’estime entre 150 ans et 200 ans. Les tortues géantes sont celles qui, parmi toutes les espèces de tortues, vivent le plus longtemps. Pourquoi les tortues de terre sont moins chères que les océans? Les tortues de terre sont plus chères que les tortues de mer. Simplement, car les espèces vivant à même le sol sont moins nombreuses que celles préférant les océans. L’achat d’une tortue n’est pas anodin. Quelle est la reproduction des tortues domestiques? La reproduction des tortues de terre domestiques. Généralement, les tortues terrestres domestiques sont fertiles à partir de la neuvième année de vie dans le cas des femelles, et à partir de l’âge de 7 ans pour les mâles. Quelle est la saison de reproduction des tortues de mer? La saison de reproduction des tortues de mer peut varier d’une espèce à l’autre, et même au sein d’une même espèce, on peut trouver des tortues qui se reproduisent à des moments différents. Par exemple, dans le cas de la tortue luth, la reproduction est saisonnière et coïncide avec le temps humide et chaud de l’endroit où elle niche. Comment dure l’incubation des œufs dans les tortues de mer? L’incubation des œufs dans les nids de tortues de mer dure 60 jours, bien que cette période puisse varier en fonction de divers facteurs tels que la température. C’est à ce moment-là que les petits sont prêts à quitter le sable et à rejoindre directement la mer. Quel est le poids d’une tortue de terre? Le poids d’une femelle peut aller jusqu’à 2,5 kg. Ce n’est qu’à partir des 5 à 10 ans que le sexe de l’animal peut être identifié. Avant cet âge la taille de la tortue de terre est encore trop petite pour qu’on puisse déterminer le sexe et savoir s’il s’agit d’un mâle ou une femelle. Quelle est la période de reproduction des tortues d’Hermann? Ce n’est qu’à partir d’une période d’environ 5 ans pour le mâle et 10 ans pour la femelle que la reproduction de ces reptiles peut avoir lieu. C’est en général au cours de l’été quand les valeurs de température sont les plus hautes, que les tortues d’Hermann sont les plus motivées à s’accoupler. Comment se reproduisent les tortues marines? Comment se reproduisent les tortues marines ? La reproduction des tortues marines est intimement liée aux températures de leur environnement. Est-ce que les tortues marines suivent les courants océaniques? Certaines études ont déterminé que durant cette année, les tortues marines suivent les courants océaniques superficiels et qu’elles se cachent dans des algues flottantes qui leur permet d’obtenir de la nourriture. D’autres études ont prouvé que certaines tortues dans la terre après leurs 24-48 heures de natation.
Combiend'œufs pondent les tortues ? La couvée, ou le nombre d'œufs dans un nid, varie selon les espèces. De plus, ces reptiles peuvent pondre plus d'une couvée au cours d'une saison de nidification, il est donc difficile de déterminer le nombre exact de pontes. Cependant, les tortues pondent en moyenne 110 œufs dans un nid. Ils font
“Une première petite tortue a rompu sa coquille”, indique cet organisme qui surveillait depuis le mois d’août ce phénomène rarissime sur les côtes varoises. La tortue était quasiment sortie vendredi après-midi, tandis qu’une autre commençait tout juste à casser sa coquille à son tour. Cette première éclosion intervient après 70 jours d’incubation. Depuis quelques jours, en raison d’une baisse significative des températures jusqu’à 9°C la nuit, les responsables de la surveillance avaient pris la décision de déplacer les 78 oeufs dans un local situé à proximité où ils ont été mis en couveuse. “L’éclosion peut prendre entre trois et cinq jours” pour l’ensemble de la couvée, précise Sidonie Catteau, la référente locale du RTMMF et chargée de mission à la fondation Marineland d’Antibes, qui indique que “l’objectif est ensuite de relâcher toutes les tortues vivantes sur la plage” pour qu’elles prennent la direction de la mer, leur milieu naturel. Jusqu’à ce jour, aucune ponte arrivée à terme n’avait jamais été référencée sur les côtes varoises, la tortue Caretta Caretta, dite Caouanne, une espèce protégée, ayant pour principales zones de nidification la Grèce, l’Italie ou la Tunisie. Le 22 juillet, une touriste avait observé au petit matin, sur la plage de Saint-Aygulf très fréquentée par les touristes l’été, le manège d’une tortue adulte venue pondre dans le sable avant de repartir en mer. Dix jours plus tard, le RTMMF était intervenu pour sécuriser et surveiller le nid, avec l’aide notamment de la fondation Marineland et de la commune. Puis, il y a une dizaine de jours, devant, déjà , une baisse des températures, les oeufs avaient placés dans une boîte isolante pour les préserver du froid.
Lestortues marines (superfamille Chelonoidea) existent depuis plus de 100.000 ans. Ces incroyables animaux sont des reptiles de grande taille qui se sont adaptés à la vie
Cet article a initialement paru dans le magazine National Geographic d'octobre 2019. Pour comprendre tout ce que notre comportement à l’égard des tortues marines a d’encourageant et d’épouvantable à la fois, il n’existe pas de meilleur endroit que l’hôtel Burj-al-ArabJumeirah, à Dubai. La suite royale de 780 m2 y dispose d’un cinéma privé et de dix-sept types d’oreillers selon vos désirs. Le tarif du week-end peut dépasser 45000 euros, mais, si je suis là , c’est pour y voir des hôtes logés gratuitement. Je longe une flottille de Rolls-Royce blanches, marchant à la rencontre du biologiste marin britannique David Robinson. Nous prenons l’ascenseur jusqu’à un parking rempli de Lamborghini, avant notre destination un labyrinthe de tuyaux et de piscines en plastique. C’est l’unité de soins intensifs d’un hôpital dernier cri pour tortues marines. Dans une baignoire se trouve une tortue verte souffrant de blessures aux organes internes. Un étage plus haut, les aquariums sont pleins de tortues imbriquées une espèce en danger critique d’extinction malades. Le sang d'une tortue luth mourante coule... Elle a été harponnée par un pêcheur indigène près des îles Kei en Indonésie. La tortue luth est la plus grande des sept espèces de tortues marines et l'une des plus menacées. La population du Pacifique occidental compte moins d'un millier de qui abrite ce centre de soins appartient à une holding placée sous la houlette de l’émir de Dubai, le cheikh Mohammed ben Rachid alMaktoum. Lequel souhaite que sa ville devienne un modèle de gestion environnementale. Les employés des lieux ont vu passer des tortues avec des ballons gonflables logés dans les intestins, d’autres aux nageoires brisées après s’être prises dans des filets de pêche, et une tortue frappée à la tête puis jetée d’un bateau. Tout – quelles que soient la situation, l’espèce de tortue ou la menace – est anthropogénique », fulmine David Robinson, l’ancien directeur d’exploitation de l’unité. De la tortue de Kemp pas plus grosse qu’un pneu de voiture à la tortue luth parfois plus lourde qu’un ours blanc, six des sept espèces de tortues marines sont classées comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction. Quant à la septième, la tortue à dos plat d’Australie, sa situation est inconnue. Une tortue de mer à dos plat soulève le sable en creusant un nid sur l'île Crabe, au large de la côte nord-est de l'Australie. Les rangers autochtones du Apudthama Land Trust bravent les crocodiles d’eau salée et d’autres dangers pour surveiller et protéger les importantes plages de nidification de la tortue à dos plat. Pourtant, ces créatures font de la résistance. Dans une étude récente, le nombre de sites de nidification où leur population augmentait était le double de ceux où elle diminuait. Cette année, des scientifiques ont constaté que les populations de tortues protégées par la loi américaine sur les espèces menacées étaient en plein essor. Une tortue verte, rendue à la liberté après 546 jours de traitement pour un traumatisme crânien, a même effectué le plus long voyage connu pour un individu de cette espèce 8 282 km, du Moyen-Orient aux abords de la Thaïlande, avant qu’on ne perde sa trace. Les tortues marines semblent plus résistantes que prévu. Bryan Wallace supervise leurs recensements à l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN. Selon lui, les sept espèces tiennent le choc, au niveau régional autant que mondial. Ayant pillé les mers, bétonné les côtes et déclenché le réchauffement de la planète, nous pourrions nous demander si nous ne condamnons pas ces animaux. Mais, après des mois d’enquête sur les tortues marines dans de nombreux pays, la vraie question me semble plutôt être celle-ci comment pourrions-nous aider ces reptiles à véritablement prospérer ? Dans un centre de réhabilitation de tortues marines de Dubaï, des tortues imbriquées et des tortues vertes vont bientôt être relâchées. Le centre de sauvetage a traité et relâché plus de 1 600 tortues malades et blessées au cours des 15 dernières ne pas s'émerveiller devant des tortues marines ? Elles naviguent à travers les océans avec des nageoires antérieures en forme d’ailes, creusent des nids à l’aide de pattes postérieures qui ramassent et lancent du sable presque comme des mains. Elles expulsent l’eau salée, telles des larmes, par des glandes situées près de leurs yeux. Leur bouche évoque un bec d’oiseau – peut-être parce qu’elles partagent un ancêtre commun avec les poules. À l’exception de la tortue luth, à la peau épaisse, elles possèdent toutes un squelette externe osseux, recouvert de scutelles. Ces excroissances en plaques sont constituées de kératine – la même matière que celle des cornes de rhinocéros et de nos ongles. Mais chaque espèce est unique. La tortue imbriquée protège les récifs en dévorant les éponges qui risqueraient d’étouffer les coraux. La tortue caouanne écrase les limules ou crabes des Moluques entre ses puissantes mâchoires. La tortue luth se nourrit de méduses et d’ascidies une classe de tuniciers, et migre sans problème du Japon jusqu’à la Californie. Les tortues marines se sont séparées de leurs parents terrestres il y a plus de 100 millions d’années. Elles ont survécu à la chute de la météorite qui a tué les dinosaures et à une extinction marine qui, voilà 2 millions d’années, a presque divisé leur nombre par deux. Aujourd’hui, les tortues marines sont présentes sur les plages de tous les continents hors Antarctique et nagent dans toutes les eaux tropicales et tempérées. Une ou deux fois par mois pendant la saison des pluies au Costa Rica, des tortues olivâtres femelles reviennent sur terre par dizaines de milliers pour y pondre leurs œufs, cet événement de nidification massive porte le nom d'arribada. Les éclosions débuteront 45 jours plus tard. Les tortues racontent aussi nos histoires. Dans la mythologie chinoise, les pattes des tortues marines sont les piliers du Ciel. Nous faisons appel à elles pour nous soigner. Ainsi, jadis, en Afrique occidentale, la viande de tortue était censée combattre la lèpre. Aujourd’hui encore, les os et les scutelles sont vendus en tant que remèdes en Chine et au Mexique. Pendant l’essentiel de cette histoire commune, les tortues ont fait mieux que survivre elles ont prospéré. Un jour de 1494, Christophe Colomb aperçut une mer de tortues, au large de Cuba, lors de son deuxième voyage. Un prêtre espagnol écrivit La mer était toute remplie d’elles, et de l’espèce la plus grande, et en si grand nombre qu’il semblait que les navires allaient s’échouer dessus. » Des scientifiques estiment que, à l’époque précolombienne, les seules Caraïbes ont pu abriter 91 millions de tortues vertes adultes. C’est à peu près dix fois plus que toutes les tortues marines adultes recensées sur notre planète à ce jour, toutes espèces confondues. Il fait nuit noire au Costa Rica. La pluie se met à tomber à l’heure où Helen Pheasey et moi coupons à travers une plage, en nous éclairant à la lampe de poche. Pheasey, doctorante, étudie le trafic de reptiles. Elle a apporté un faux œuf de tortue contenant un émetteur GPS. Nous recherchons une maman. Helen Pheasey agite la main en direction d’une petite tortue olivâtre, solitaire, qui projette du sable dans l’obscurité. La tortue gravide laisse tomber ses œufs. Helen Pheasey rampe vers sa queue, s’approche du monticule d’œufs et place le leurre au milieu. Elle espère que des braconniers, dans leur hâte, emporteront le faux œuf avec leur butin. Car les œufs de tortue sont des denrées très prisées dans certaines régions d’Asie et d’Amérique latine. Ils sont bouillis en soupe, ou cuits en omelettes, ou jetés crus dans un verre avec du citron, du jus de tomate et du poivre. Sur la côte ouest de la péninsule australienne du cap York, les rangers du programme de gestion des terres et des mers de Pormpuraaw couvrent les nids de tortues de mer avec des cages pour les protéger des porcs sauvages, qui mangent des œufs de tortues et des juvéniles la plupart des pays, la vente d’œufs de tortue est illégale depuis des années. Pourtant, en 2018, à Oaxaca Mexique, la police a saisi une camionnette chargée de sacs-poubelle remplis de 22 000 œufs de tortue. Deux ans plus tôt, les autorités malaisiennes avaient intercepté quatre Philippins transportant 19 000 œufs dans des bateaux en bois. Les marins devaient toucher 6 500 euros, soit près de trois fois le salaire annuel moyen est que les faux œufs aideront à démanteler les filières de trafiquants. Il y a peu, un samedi, près de Guanacaste, au Costa Rica, des voleurs ont pillé vingt-huit nids, emportant au passage l’un des faux œufs de Pheasey. À Ostional, au Costa Rica, les tortues olivâtres nichent si près les unes des autres qu’elles ont tendance à s’écraser, de sorte que les autorités permettent aux résidents locaux de ramasser des œufs de tortues pour leur propre usage et pour la vente sur le marché intérieur. La récolte et les ventes sont le lundi, à 7 heures du matin, Pheasey a suivi le trajet du leurre grâce à des applications de son smartphone. Il quittait la péninsule pour l’arrière-pays. Plus tard, le faux œuf s’est remis en route vers un quartier de San Ramón, à 137 km de sa plage d’origine. Il est arrivé dans l’entrepôt d’un supermarché. Là , il a sans doute changé de mains, avant de finir chez un particulier. Même si les faux œufs se révèlent prometteurs dans la lutte contre le trafic, celui-ci n’est que l’un des nombreux problèmes qu’affrontent les tortues. Nous détruisons les plages de nidification en bétonnant les bords de mer. Nous avons éclairé les côtes avec des lampadaires qui désorientent les tortues. La pollution – des produits toxiques huileux aux plastiques – envahit les eaux côtières. Les pailles et les fourchettes en plastique restent coincées dans leur nez. Les tortues luths affamées confondent les sacs en plastique avec les méduses. De nouvelles recherches ont établi que 9 millions de tortues imbriquées ont été massacrées lors des 150 dernières années, la plupart pour leur superbe carapace rouge et or, dont on a tiré des broches à cheveux, des montures de lunettes, des boîtes à bijoux ou du mobilier. Dans les années 1970, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction Cites a commencé à bannir la vente de produits issus de tortues. Les résultats sont mitigés, et les chiffres, incertains. Les scientifiques estiment toutefois qu’il ne reste que 60000 à 80000 tortues imbriquées femelles en âge de pondre. Dans certains pays, la chasse à la tortue pour la viande reste autorisée. Mais, même dans ceux où la pratique a été prohibée, les interdictions n’ont aucun sens si elles ne sont pas respectées, si elles ne sont pas acceptées par les habitants et si ces derniers n’ont pas d’autre solution en termes de nourriture et de revenus. Rien qu’au Mozambique et à Madagascar, par exemple, des dizaines de milliers peut-être des centaines de milliers de tortues vertes sont tuées illégalement chaque année par des chasseurs. Les œufs de tortues olivâtres, tout juste rincés dans la mer, sont jetés sur une table de tri à Ostional, au Costa Rica, peu de temps après avoir été récoltés dans les nids. Les œufs seront emballés dans des sacs en plastique et expédiés par camions vers des restaurants et des bars à travers le amélioration a été constatée là où les habitants ont adhéré à la protection des tortues. Un matin, au Costa Rica, me voici dans un camion de livraison, d’où je vois l’océan scintiller à travers les palmiers royaux. Notre cargaison 80 grands sacs contenant 96000 œufs de tortue. Ceux-ci seront bientôt reconditionnés et vendus à des restaurants et à des bars, jusqu’à San José, la capitale. Ici, tout cela est parfaitement légal – et peut même aider les tortues. Chaque mois, la plage d’Ostional, dans la péninsule supérieure de la côte Pacifique du Costa Rica, est le théâtre de l’arribada, l’une des plus grandes pontes de masse du monde. Celle-ci débute en général dans le noir, comme ce matin-là . Des milliers de femelles tortues olivâtres se rassemblent au large des côtes, leur silhouette se dessinant à la lueur du ciel étoilé. Puis, à un mystérieux signal, elles commencent à aborder. C’est une succession de vagues, les animaux se cognant et se bousculant, inconscients des menaces qui les guettent vautours friands d’œufs, chiens sauvages, ratons laveurs affamés. Ensuite, elles se mettent à creuser, découvrant et écrasant les œufs des autres, remplissant les nouveaux trous avec les futurs petits avant de retourner à la mer. L’aube voit l’arrivée des humains. Pieds nus, des hommes exécutent une étrange danse, avançant par petits bonds délicats, un pied collé à l’autre, à la recherche d’un coin de terre meuble. Quand ils la trouvent, ils s’accroupissent et creusent jusqu’à ce qu’ils atteignent les œufs. Puis les adolescents et les femmes remplissent des sacs. Pour lutter contre les braconniers au Costa Rica, la chercheuse Helen Pheasey installe des œufs leurres avec des émetteurs GPS, puis les glisse dans des œufs de tortues marines. Pheasey a retracé le parcours des œufs volés jusqu'aux points de vente commerciaux à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres des sites de les années 1970, le Costa Rica a tenté d’interdire la récolte des œufs. Mais l’application de la loi était laxiste. Les chercheurs ont fini par recommander un compromis un commerce réglementé et local. Tant de tortues apparaissent lors d’une arribada qu’elles creusent beaucoup plus de nids que la plage n’en peut accueillir. Même sans braconnage, près de la moitié des œufs sont détruits, surtout par d’autres tortues. Le gouvernement costaricain a donc autorisé les quelques centaines d’habitants d’Ostional à ramasser une partie des le ramassage des œufs à Ostional est considéré par beaucoup comme un succès. Les habitants prélèvent une petite quantité d’œufs, et des biologistes estiment que débarrasser la plage de l’excès empêche les microbes d’en détruire davantage. Le produit de la vente finance les patrouilles qui interdisent l’accès de la plage aux braconniers. Chaque vente est dûment authentifiée par un reçu, de sorte que les acheteurs savent qu’ils ont acquis un produit légal. Des habitants s’investissent dans la chasse aux prédateurs, afin que les bébés tortues survivants puissent gagner la mer. Nous effectuons du bon travail », se félicite Maria Ruiz Avilés, qui étiquette des œufs. Cela ne signifie pas que ce modèle puisse être exporté. La demande pour les œufs dans cette région ne représente qu’une petite partie de ce qu’elle est au Mexique, par exemple. À Ostional, la pléthore d’œufs lors des arribadas fait qu’en prélever certains peut contribuer à la survie d’un plus grand nombre de bébés tortues. Selon moi, Ostional ne devrait jamais servir de modèle pour gérer la préservation ailleurs, jamais ! », affirme Roldán Valverde, professeur costaricain à l’université du Sud-Est de la Louisiane. Certains experts suggèrent que le ramassage légal contribue à diminuer le ramassage illégal. Mais d’autres craignent que la légitimation d’un tel commerce favorise la perpétuation du marché noir. Hélas, nous sommes obligés de prendre des décisions sans disposer de toute l’information nécessaire. Les tortues luths juvéniles trouvent sur leur chemin des bouteilles en plastique et d’autres débris alors qu’ils rampent sur la plage Matura de Trinidad pour atteindre l’océan. Nature Seekers, un groupe de conservation local, organise régulièrement des nettoyages de plages qui ont aidé les populations de tortues luths à repartir à la est souvent difficile de savoir combien il reste de tortues d’une espèce donnée, ou quel nombre d’individus assurerait sa survie. De nouvelles recherches laissent entendre que certains recensements réalisés à partir des plages de ponte pourraient voir bien trop large. Toutefois, le comptage des nids peut aussi sous-estimer le nombre de tortues. Il nous faut comprendre beaucoup mieux ce qui se déroule sous l’eau, là où les tortues passent 99 % de leur vie», note Nicolas Pilcher, biologiste spécialiste des tortues marines. Pilcher est aux commandes d’un bateau qui traverse des herbiers peu profonds, à environ 80 km à l’ouest d’Abu Dhabi. Il est lancé à la poursuite d’une tortue verte qui zigzague juste sous la surface de l’eau. Près de la proue, Marina Antonopoulou, membre de l’Emirates NatureWorld Wildlife Fund, est perchée sur le platbord. Au signal hurlé par Pilcher, elle se jette sur la carapace, luttant pour ramener la tortue à la surface, puis dans le bateau. Mais l’animal se libère. Antonopoulou se dresse dans l’eau, à la fois frustrée et amusée. Pilcher poursuit sa route. Marina Antonopoulou et une équipe de scientifiques dont certains missionnés par le gouvernement d’Abu Dhabi parcourent la réserve de biosphère marine de Marawah, aux Émirats arabes unis, pour déterminer vers quels lieux se dirigent les tortues vertes, de grandes fans de vitesse. Près des pieds de Pilcher, une demidouzaine d’entre elles se prélassent. Une procédure chirurgicale rapide lui permettra de savoir si ces animaux sont des mâles ou des femelles, et s’ils sont prêts à s’accoupler ou à pondre. L’équipe fixera des dispositifs de repérage à certains d’entre eux, puis les relâchera tous. Nous essayons d’établir un lien entre le lieu où ces tortues vivent, c’est-à -dire ici, et l’endroit où elles pondent leurs œufs », explique Pilcher. C’est la clé pour sauver les tortues. Souvent, elles se nourrissent dans les eaux territoriales d’un pays et pondent sur des plages d’un autre. C’est particulièrement vrai au Moyen-Orient, où les tortues des Émirats arabes unis peuvent pondre à Oman, en Arabie saoudite, au Koweït, en Iran, ou même au Pakistan. Les défenseurs de l’environnement et le gouvernement d’Abu Dhabi ne peuvent pas négocier avec les pays voisins pour obtenir une meilleure protection des tortues sans savoir où vont celles-ci. C’est important, bien sûr, car le Moyen-Orient est en plein essor économique et que la zone de ponte des tortues ne cesse de rétrécir », explique Nicolas Pilcher. Après que les harponneurs ont débarqué une tortue luth dans les îles Kei en Indonésie, les villageois se rassemblent sur la plage pour assister au processus de dépeçage. Pesant jusqu'à 900 kilogrammes, la tortue luth est depuis longtemps une source importante de protéines pour les communautés protection des tortues marines a nettement progressé lors des dernières décennies dans nombre d’endroits du monde. En Floride et à Hawaii, des stations balnéaires et des hôtels réduisent l’éclairage des plages. L’utilisation de systèmes permettant aux tortues de s’échapper des filets de pêche a permis de sauver des tortues de Kemp au Mexique et des caouannes dans l’Atlantique. Le dispositif est actuellement à l’essai dans d’autres régions. Nous avons aussi fermé des pêcheries et changé la taille des hameçons de pêche commerciale pour éviter des prises accidentelles. Quelques flottilles de pêche emploient des observateurs documentant les interactions avec les tortues. Même si nous progressons, de nouveaux défis complexes apparaissent. La température du sable où incubent les œufs détermine le sexe des tortues. Les sables plus chauds produisent plus de femelles. Donc, plus le changement climatique fait monter la température du sable dans les tropiques, plus il naît de tortues femelles. Par une chaude soirée, j’observe des scientifiques à l’œuvre dans une baie de San Diego, en Californie. L’équipe immobilise une tortue verte adulte, et Camryn Allen, qui travaille avec l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques NOAA, prélève une fiole de sang. Allen utilise des hormones comme la testostérone pour identifier le sexe des tortues marines. Ici, la proportion de femelles par rapport aux mâles n’a que légèrement augmenté. Mais une récente mission en Australie a vraiment alarmé la biologiste. Raine Island est un croissant de sable de 21 ha, au bord de la Grande Barrière de corail. C’est la plus grande île de nidification de tortues vertes du globe. Plus de 90 % des tortues vertes du nord de la Grande Barrière de corail y déposent leurs œufs – là et sur l’île de Moulter Cay, tout près. Allen et ses collègues ont découvert qu’avec la hausse des températures, les tortues vertes femelles nées sur Raine sont devenues 116 fois plus nombreuses que les mâles. Ce chiffre m’a flanqué la trouille», s’exclame Allen. Ce n’est pas le seul péril dû au changement climatique. À mesure que les ouragans deviennent plus puissants, ils détruisent davantage de nids de tortues. L’élévation du niveau des mers provoque aussi l’inondation de sites de nidification et la perte des œufs. Il existe pourtant des raisons d’espérer. Les tortues n’ont pas survécu 100 millions d’années sans développer des stratégies de résistance aux temps difficiles. Elles peuvent ralentir leur métabolisme et passer des mois sans manger. Certaines femelles ont sauté des saisons de nidification pendant des années, avant de réapparaître une décennie plus tard. De nouvelles recherches suggèrent que les mâles sont capables de s’accoupler avec de nombreuses femelles lorsque les populations se réduisent. Et les tortues marines peuvent changer de plage de nidification en période de stress. Ainsi, la crainte initiale de Camryn Allen s’est estompée en constatant la capacité d’adaptation des tortues. Il se peut que nous perdions quelques populations peu importantes, mais les tortues marines ne disparaîtront jamais complètement, assure-t-elle. Je pense que, comparées aux autres espèces, elles ont de bonnes chances de s’en tirer. » Oui, mais pas sans notre aide. Membre de la rédaction, Craig Welch est l’auteur de l’article sur le dégel du pergélisol. Thomas P. Peschak signe ici son dixième reportage photographique pour National Geographic.
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