Elleexerce en Bretagne, dĂ©partement Ille et Vilaine, Ă Rennes, au 63 Rue Dupont des Loges ( Latitude: 48.1083613, Longitude: -1.6680549 ) Son numĂ©ro rpps est 10002666559, et son identifiant adeli est 35 1 99051 0.SociĂ©tĂ© MATHILDE FERRY JUQUIN Radiologie et imagerie mĂ©dicale â TĂLĂPHONE 63 Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, ., Radiologue Ă Rennes SociĂ©tĂ© ANTOINE MARCHAND Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement ANTOINE MARCHAND a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 7 nov. 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© BERTRAND BRUNEAU Radiologie et imagerie mĂ©dicale Boulevard de BULGARIE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement BERTRAND BRUNEAU a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 29 oct. 2012, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© CAROLINE PARISELLE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 12 AlleÌe GEORGES PALANTE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement CAROLINE PARISELLE a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 9 nov. 2017, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© DIHIA BELABBAS Radiologie et imagerie mĂ©dicale 36 Rue de PARIS35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement DIHIA BELABBAS a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 31 janv. 2018, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© EMILIE NIEDERBERGER Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Avenue de la VISTULE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement EMILIE NIEDERBERGER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 22 oct. 2013, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© EMMANUEL QUEHEN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 Rue HENRI LE GUILLOUX35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement EMMANUEL QUEHEN a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 4 janv. 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© GEORGES BOURKELS Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement GEORGES BOURKELS a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 4 nov. 2010, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© GWENAELLE BOIVIN LE POTTIER Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement GWENAELLE BOIVIN LE POTTIER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 2 janv. 2017, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© I2R - IMAGERIE MEDICALE EN REGION RENNAISE I2R Radiologie et imagerie mĂ©dicale 320 Avenue GENERAL GEORGE PATTON35700 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement I2R - IMAGERIE MEDICALE EN REGION RENNAISE I2R a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 avr. 2017, SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE EN BRETAGNE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax bilans gratuits L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE EN BRETAGNE a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 8 nov. 2013, l'Ă©ffectif est d'env. 6 Ă 9 salariĂ©s SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST Radiologie et imagerie mĂ©dicale 180 Rue de BREST35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 janv. 2011, l'Ă©ffectif est d'env. 10 Ă 19 salariĂ©s SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax actes officiels bilans gratuits L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 28 avr. 2008, l'Ă©ffectif est d'env. 10 Ă 19 salariĂ©s, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© ISABELLE FERTE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 B Rue de SAINT LAURENT35700 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement ISABELLE FERTE a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 15 sept. 2000, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© LOIZ LE STRAT Radiologie et imagerie mĂ©dicale 103 Boulevard MAL de LATTRE de TASSIGNY35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement LOIZ LE STRAT a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 24 mars 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© MAGALI AUGER Radiologie et imagerie mĂ©dicale Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MAGALI AUGER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 mai 2014, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© MARC RAMBEAU Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MARC RAMBEAU a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 mars 2008, SociĂ©tĂ© MARTINE ROTY Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MARTINE ROTY a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 sept. 2008, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© SEL DU DOCTEUR M. KHECHEN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 32 Rue du PUITS MAUGER35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement SEL DU DOCTEUR M. KHECHEN a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 janv. 2018, l'Ă©ffectif est d'env. 3 Ă 5 salariĂ©s, Bureau, cabinet, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© VANESSA BRUN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 Rue HENRI LE GUILLOUX35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement VANESSA BRUN a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 26 nov. 2014, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© VIRGINIE SIROP Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement VIRGINIE SIROP a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 6 avr. 2010, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© YANN PHAM Radiologie et imagerie mĂ©dicale 63 Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement YANN PHAM a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 3 nov. 2003, siĂšge principal. Voir aussi les rubriques complĂ©mentaires Ă Radiologie et imagerie mĂ©dicale sur la commune de Rennes Classement Radiologie et imagerie mĂ©dicale par ordre croissant de code postal hors liens sponsorisĂ©s Ă©toilĂ©s . Ledocteur Emilie NIEDERBERGER qui exerce la profession de Radiologue , pratique dans son cabinet situĂ© au 63 Rue Dupont Des Loges Ă Rennes. Le docteur prend en charge la carte vitale et pratique un tarif conventionnĂ© secteur RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteurs RĂ©sumĂ©s Le patrimoine hospitalier de la ville de Rennes illustre bien les nouvelles orientations en matiĂšre de dĂ©veloppement des services de mĂ©decine ainsi que les inflexions politiques changeantes des XIXe et XXe siĂšcles. Deux ensembles sont Ă©rigĂ©s au XIXe siĂšcle et connaissent par la suite dâimportantes modifications. Dâun cĂŽtĂ©, lâhĂŽtel-Dieu est construit en 1858 par Aristide Tourneux sur concours. SituĂ© au nord de la ville, proche du centre historique, câest le premier hĂŽpital moderne de Rennes. Dâun autre cĂŽtĂ©, lâhĂŽpital Pontchaillou, Ă©tabli au nord-ouest de la citĂ© et dessinĂ© par Julien BallĂ© en 1895, abrite dâabord un hospice avant de concentrer les services les plus importants au dĂ©triment du premier. Les prĂ©mices de ce transfert sont perceptibles dĂšs les annĂ©es 1930 avec lâinstallation du centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis et se confirment dans les annĂ©es 1950 avec sa dĂ©nomination en centre hospitalier universitaire. Le site de Pontchaillou est aujourdâhui le principal hĂŽpital de Rennes et a pris une dimension rĂ©gionale, confirmĂ©e par la construction du centre de transfusion sanguine et du centre de cardio-pneumologie. Il connaĂźt de multiples amĂ©nagements au cours du XXe siĂšcle. De son cĂŽtĂ©, lâhĂŽtel-Dieu nâabrite plus quâun service dĂ©diĂ© aux personnes ĂągĂ©es. Une partie du site accueille de nouveaux logements mais lâĂ©difice primitif nâest plus quâune coquille vide dont lâavenir demeure incertain. The hospital heritage of the city of Rennes illustrates the new directions in which health services developed during the nineteenth and twentieth centuries, and the unsettled political circumstances of that time. Two important hospital groups were erected in the nineteenth century and subsequently witnessed substantial improvements. The first, the HĂŽtel-Dieu, was built, after a competition in 1858, by Aristide Tourneux. Located to the north of the city, near the historical centre, it was the first modern hospital of Rennes. The Pontchaillou hospital, to the north-west of the city, designed by Julien BallĂ© in 1895, was first a hospice before focusing on more important services, at the expense of the initial ones. Signs of these changes were perceptible in the 1930s with EugĂšne Marquisâs anti-cancer centre and were confirmed in the 1950s with its new denomination as a university-affiliated hospital. The Pontchaillou site is now the main hospital for Rennes and is of regional significance, due to the construction of its blood transfusion centre and its heart and pneumology centre. The HĂŽtel-Dieu, on the other hand, now only hosts a service for elderly people. Part of the estate is currently being developed for housing, but the original building is an empty shell with an uncertain de page EntrĂ©es dâindex Mots-clĂ©s patrimoine, architecture hospitaliĂšre, Rennes, hĂŽtel-Dieu, hospices, Pontchaillou, hĂŽpital-bloc, maternitĂ©, centre anti-cancĂ©reux, CPHR, hygiĂšne, mosaĂŻque, Aristide Tourneux, Julien BallĂ©, Yves Lemoine, Louis Chouinard, EugĂšne Marquis Keywords heritage, hospital architecture, Rennes, HĂŽtel-Dieu, hospices, Pontchaillou, maternity, cancer centre, CPHR, hygiene, mosaic, Aristide Tourneux, Julien BallĂ©, Yves Lemoine, Louis Chouinard, EugĂšne MarquisHaut de page Texte intĂ©gral 1 - Seul lâEHPAD Ă©tablissement dâhĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes abritĂ© dans le pavill ... 1Le patrimoine hospitalier rennais fait actuellement lâobjet dâune grande rĂ©flexion urbanistique, architecturale et patrimoniale. Deux sites sâinscrivent dans la politique de restructuration des hĂŽpitaux visant Ă rĂ©duire leur coĂ»t de fonctionnement. LâhĂŽtel-Dieu, Ă©difiĂ© sous le Second Empire, est situĂ© dans le centre historique de la ville. Le centre hospitalier de Pontchaillou a quant Ă lui Ă©tĂ© implantĂ© au nord-ouest de la ville au dĂ©but du XXe siĂšcle1. Le centre hospitalier universitaire CHU a dĂ©cidĂ© de quitter dĂ©finitivement lâhĂŽtel-Dieu pour transfĂ©rer la quasi-totalitĂ© de ses activitĂ©s sur le site hospitalier de Pontchaillou. Lâancien hĂŽpital, constituĂ© dâun ensemble de bĂątiments de grande valeur patrimoniale et prĂ©sentant un fort intĂ©rĂȘt architectural, est ainsi engagĂ© dans un processus de cession dâune partie de ses terrains et son avenir est aujourdâhui incertain. Le conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes CPHR, fondĂ© en 2011, y incarne notamment la mĂ©moire hospitaliĂšre bretonne Ă travers une riche collection dâinstruments et de meubles tĂ©moignant des pratiques mĂ©dicales du XVIIe au XXIe siĂšcle fig. 1. Figure 1 Plan de la ville de Rennes en 1942 Ă©tabli par J. Larcher AM Rennes, 1 Fi 117. En rouge se trouve lâhĂŽtel-Dieu, en bleu les hospices de Pontchaillou et en orange lâĂ©cole de mĂ©decine et de pharmacie. 1. HĂŽpital Saint-Yves ; 2. Hospice des Catherinettes ; 3. Hospice Saint-Melaine ; 4. Hospice des Incurables. © Archives de Rennes. 2 - Voir dans la base Gertrude notice de Pontchaillou ... 2LâhĂŽtel-Dieu tĂ©moigne des rĂ©flexions menĂ©es autour de la place des Ă©difices publics dans la ville du XIXe siĂšcle et des dĂ©bats qui animĂšrent alors la construction des Ă©tablissements hospitaliers. Ainsi, il nâa cessĂ© de se dĂ©velopper pour sâadapter aux progrĂšs de la mĂ©decine et aux nĂ©cessitĂ©s dâune population croissante, avant dâĂȘtre relayĂ© par lâhĂŽpital de Pontchaillou2. Comme un palimpseste, lâhistoire du CHU de Pontchaillou continue de sâĂ©crire et de se réécrire, avec ses dĂ©molitions, constructions et reconstructions qui intĂšgrent lâancien et le nouveau pour sâadapter aux exigences dâune mĂ©decine moderne et performante. 3Ainsi, Ă travers lâĂ©tude architecturale de ces deux sites se lisent les Ă©volutions typologiques et structurelles des diffĂ©rents bĂątiments de lâhĂŽpital, guidĂ©es par les rĂ©formes nationales et les prescriptions hygiĂ©nistes de chaque Ă©poque. LâhĂŽtel-Dieu, hĂ©ritier de la charitĂ© laĂŻque devenu hĂŽpital public, appartient Ă la sĂ©rie dâĂ©difices Ă plan en peigne. Il constitue ainsi un bel exemple de patrimoine hospitalier national et demeure un fort repĂšre identitaire du centre-ville. Le site de Pontchaillou a Ă©voluĂ©, quant Ă lui, dans son organisation, du systĂšme pavillonnaire accueillant dâabord les hospices Ă lâhĂŽpital-bloc en hauteur, vĂ©ritable machine Ă guĂ©rir », puis a poursuivi son dĂ©veloppement avec le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis, reprĂ©sentatif de lâarchitecture des annĂ©es 1930. Plus rĂ©cemment, la construction du centre de cardio-pneumologie puis celle du nouveau service des urgences sont les manifestations dâune Ă©volution continue du site. Cet hĂŽpital universitaire constitue aujourdâhui un vĂ©ritable quartier de ville en dĂ©veloppement. LâhĂŽtel-Dieu, hĂŽpital NapolĂ©on III dâAristide Tourneux 4Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Rennes entretient quatre Ă©tablissements hospitaliers vĂ©tustes et exigus, Ă©loignĂ©s gĂ©ographiquement les uns des autres lâhĂŽpital Saint-Yves situĂ© en bordure de la Vilaine, lâhospice des Catherinettes rue de Paris, lâhospice Saint-Melaine sur la place du mĂȘme nom et lâhospice des Incurables rue de la SantĂ© voir fig. 1. Les diffĂ©rentes catĂ©gories de population y sont alors accueillies sĂ©parĂ©ment en fonction de leur Ăąge, de leur sexe et de leur pathologie. Avec lâagrandissement de la ville et lâaccroissement de la population, ces Ă©tablissements, dans un Ă©tat de dĂ©labrement avancĂ©, sont parvenus Ă saturation et la crĂ©ation dâun hĂŽpital moderne est devenue une prioritĂ© pour les Ă©diles rennais. Le concours 3 - AM Rennes, 3M39, hĂŽtel-Dieu choix des terrains, correspondance, extraits des dĂ©libĂ©rations des ... 5La nĂ©cessitĂ© de construire un nouvel Ă©tablissement pour remplacer lâhĂŽpital Saint-Yves, considĂ©rĂ© par tous comme trop vĂ©tuste, germe dĂšs 1835. Le choix du site soulĂšve, durant quinze ans, de houleux dĂ©bats rĂ©vĂ©lateurs de lâimportance de la place accordĂ©e aux Ă©difices publics dans le tissu urbain local. Ă lâimage des discussions menĂ©es autour de lâurbanisation de la ville au sud de la Vilaine, oĂč est implantĂ©e la gare en 1857, les avis divergent. Treize lieux sont proposĂ©s avant quâil ne soit jugĂ© que celui de la CochardiĂšre, au nord de la ville, prĂ©sente les meilleures conditions de salubritĂ© et dâalimentation en eau. Sa proximitĂ© avec les quartiers populaires est Ă©galement dĂ©terminante. SituĂ© sur les hauteurs de Rennes, le vaste terrain de 24 000 m2 encadrĂ© Ă lâouest par la rue de Saint-Malo, au nord par la rue Saint-Martin, Ă lâest par la rue de la CochardiĂšre et au sud par la rue de lâhĂŽtel-Dieu, est acquis en partie par donation, en partie par expropriation. En 1851, un concours pour un Ă©tablissement dâune capacitĂ© de 500 lits est lancĂ© par la commission administrative des Hospices3 fig. 2. Figure 2 Projet dâhĂŽtel-Dieu par Aristide Tourneux. Vue perspective de lâensemble de la construction. Extrait de Veillard, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes Ăd. du Thabor, 1978, p. 339. 4 - Le programme du concours est envoyĂ© dans de nombreuses villes de France parmi lesquelles Paris, B ... 5 - Voir sur le site ... 6 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 7 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 8 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 9 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. A. Tourneux, Ă© ... 6Le choix dâun concours, peu frĂ©quent au cours du XIXe siĂšcle, rĂ©vĂšle lâimportance quâa pu revĂȘtir le projet dâun nouvel hĂŽpital Ă Rennes. Il ouvre le 31 octobre 1851 et fait lâobjet dâune vaste publicitĂ© dans Le Moniteur, La Revue gĂ©nĂ©rale de lâArchitecture, ainsi quâauprĂšs de nombreuses villes et de lâĂcole des beaux-arts de Paris4. La commission administrative des Hospices, prĂ©sidĂ©e par le maire Emmanuel PongĂ©rard5, nomme Ă©galement une commission spĂ©ciale chargĂ©e dâexaminer les projets prĂ©sentĂ©s. Comptant neuf membres, cette commission se compose de trois architectes, Abel Blouet, architecte du palais de Fontainebleau, Henri ThĂ©odore Driollet6, architecte de la Ville de Nantes et Vincent-Marie BoullĂ©7, architecte de la Ville de Rennes, auxquels sâadjoignent deux ingĂ©nieurs des Ponts et ChaussĂ©es, deux mĂ©decins, le maire et un reprĂ©sentant de lâarmĂ©e. Sur les vingt-quatre candidatures examinĂ©es, la premiĂšre place revient au Rennais Aristide Tourneux 1817-18788. Si le choix de la commission spĂ©ciale prĂ©sidĂ©e par Abel Blouet sâest portĂ© sur lâĂ©lĂšve de Jean-Nicolas Huyot9, il a Ă©galement Ă©tĂ© guidĂ© par les recommandations de la commission administrative des Hospices civils qui se rĂ©servait lâĂ©lection du finaliste. Une architecture hygiĂ©niste, simple, sobre et fonctionnelle 10 - TENON, Jacques. MĂ©moires sur les hĂŽpitaux de Paris. Paris impr. P. D. Pierres, 1788. 11 - Le plan dâorigine est dressĂ© par François-Jacques Delannoy qui meurt en 1835 puis repris par son ... 7Comme ce fut le cas pour de nombreux hĂŽpitaux de province, le plan en dents de peigne a Ă©tĂ© retenu par Aristide Tourneux. PrĂ©conisĂ© par Jacques Tenon et lâAcadĂ©mie des sciences Ă la fin du XVIIIe siĂšcle10, ce type de plan mis en Ćuvre par Martin Pierre Gauthier Ă lâhospice de la Reconnaissance de Garches Yvelines entre 1836 et 184611 puis Ă lâhĂŽpital LariboisiĂšre Paris entre 1846 et 1854, a Ă©tĂ© adoptĂ© Ă lâunanimitĂ© pour sa simplicitĂ©, son Ă©conomie et surtout sa fonctionnalitĂ© fig. 3. Figure 3 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Plan-masse de lâhĂŽtel-Dieu de Rennes avec indication des campagnes de travaux dâaprĂšs le plan de Louis Chouinard datĂ© du 12 janvier 1972 AM Rennes, 18 Z 267. Les couleurs correspondent aux bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte en rouge est indiquĂ© lâĂ©difice originel dâA. Tourneux 1857 ; en orange la maternitĂ© de J. BallĂ© 1898 ; en jaune le bloc Pasteur 1910 ; en vert les amĂ©nagements de lâentre-deux-guerres ; en bleu, le blockhaus 1942 et en rose le centre de mĂ©decine prĂ©ventive 1952. 1. XIXe Administration, services gĂ©nĂ©raux, Ă©conomat ; XXe Administration, hall, pharmacie ; 2. XXe Direction ; 3. XIXe salle de malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 4. XIXe salle des malades ; XXe ElectroencĂ©phalographie ; 5. XIXe salle des malades ; XXe Service dâanesthĂ©siologie ; 6. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 7. XIXe Maison conventuelle ; XXe Clinique chirurgicale ; 8. XIXe Maison conventuelle ; XXe cardiologie ; 9. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 10. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 11. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 12. XXe Pharmacie centrale ; 13. XIXe AumĂŽniers ; XXe Conciergerie ; 14. XXe Consultation pathologique ; 15. XXe dispensaire antivĂ©nĂ©rien puis centre social et bureaux de transfusion. © Louis Chouinard. 8Au sud, la cour dâhonneur, fermĂ©e par une grille, sâouvre sur un corps central Ă deux niveaux, flanquĂ© de deux ailes en retour dâĂ©querre Ă trois niveaux. Constituant lâentrĂ©e principale de lâhĂŽtel-Dieu, ce premier bĂątiment rĂ©servĂ© Ă lâadministration au centre, Ă lâaumĂŽnerie Ă lâouest et Ă lâĂ©conomat Ă lâest est dâune ordonnance rĂ©guliĂšre et austĂšre. Tourneux, respectant les exigences dâĂ©conomie et de simplicitĂ© prĂ©conisĂ©es par la commission des Hospices, donne peu de place Ă la dĂ©coration. Seule la travĂ©e centrale accueille un fronton triangulaire ornĂ© dâune allĂ©gorie de la CharitĂ© due au sculpteur rennais Jean-Baptiste BarrĂ© 1804-1877 fig. 4. Figure 4 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour dâhonneur, Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 12 - Voir les sites ; ... 13 - Extrait du registre des dĂ©libĂ©rations du Conseil gĂ©nĂ©ral des bĂątiments civils, sĂ©ance du 12 dĂ©cem ... 9Dans le prolongement de lâentrĂ©e principale, la cour centrale, entourĂ©e de deux niveaux de galerie, donne accĂšs, au nord, Ă la chapelle. Les salles des malades orientĂ©es nord-sud viennent ensuite se greffer perpendiculairement Ă la galerie. Tenant compte de la sĂ©grĂ©gation des malades, les deux ailes rĂ©servĂ©es aux hommes sont prĂ©vues Ă lâouest tandis que celles des femmes sont placĂ©es Ă lâest, chacune dâelles Ă©tant sĂ©parĂ©e par une cour permettant une bonne exposition et donnant accĂšs Ă une promenade. Le parti Ă pavillons indĂ©pendants reliĂ©s entre eux par la galerie rĂ©pond ainsi aux prescriptions hygiĂ©niques dâensoleillement et dâaĂ©ration des salles de convalescence tout en facilitant la circulation des usagers. Charles-Pierre Gourlier12, secrĂ©taire rapporteur du Conseil des bĂątiments civils de 1831 Ă 1857, conseille Aristide Tourneux Ă ce titre. Dans son rapport Ă©tabli pour le Conseil des bĂątiments civils le 12 dĂ©cembre 185313, il Ă©met Ă©galement des remarques esthĂ©tiques sur la hauteur de la galerie centrale et de la chapelle quâil juge trop basse et que lâon voit par consĂ©quent peu. Ces recommandations semblent avoir Ă©tĂ© suivies dâeffet puisque lâarchitecte rennais ajoute un Ă©tage Ă la galerie. Celle-ci est Ă©clairĂ©e par de grandes baies en plein cintre au rez-de-chaussĂ©e et par des baies jumelles Ă lâĂ©tage sĂ©parĂ©es par des petites colonnes engagĂ©es, ce qui rend la cour intĂ©rieure moins austĂšre et contraste avec la sobriĂ©tĂ© des autres corps de bĂątiments fig. 5. Figure 5 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour intĂ©rieure orientĂ©e au nord, Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 14 - Lettre de BarrĂ© adressĂ©e Ă la commission administrative des Hospices civils de Rennes le 26 ... 10La chapelle sâĂ©lĂšve au nord de la cour intĂ©rieure, dans lâaxe de lâentrĂ©e principale dont elle reprend les dispositions. Sa façade Ă deux niveaux dâĂ©lĂ©vation est Ă©galement ornĂ©e dâun fronton triangulaire surmontĂ© cette fois dâun clocher. Son originalitĂ© tient essentiellement dans son mode de couvrement, inspirĂ© par la chapelle de lâasile de Charenton actuel hĂŽpital Esquirol conçue par Ămile Gilbert 1793-1874 Ă Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne. Aristide Tourneux, qui songeait Ă lâorigine Ă une dĂ©coration peinte, opte finalement pour un plafond Ă caissons. Celui-ci est Ă©tabli sous les rampants du toit, laissant apparaĂźtre toute la structure de poinçons et dâentraits de la charpente en bois et en mĂ©tal. Ă cette Ă©poque, lâarchitecte rennais entre en contact avec Henri Labrouste, alors chargĂ© de la construction du grand sĂ©minaire de Rennes. Labrouste visite le chantier de lâhĂŽtel-Dieu. Sans doute lâarchitecte parisien, passĂ© maĂźtre dans lâemploi du mĂ©tal et de sa mise en valeur, eut-il de lâinfluence sur son confrĂšre rennais14 fig. 6. Figure 6 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Chapelle de lâhĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la nef. Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 15 - LĂON des ORMEAUX, Ange de. Rapport historique sur les hĂŽpitaux civils de Rennes prĂ©sentĂ© pour MM. ... 16 - Le Chartier. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel hospice gĂ©nĂ©ral de P ... 17 - SĂ©nateur dâIlle-et-Vilaine et fondateur de lâhĂŽpital parisien. 11LâhĂŽtel-Dieu dâAristide Tourneux, comme beaucoup dâautres Ă©difiĂ©s Ă la mĂȘme Ă©poque en France, sâinscrit dans la lignĂ©e des hĂŽpitaux hygiĂ©nistes dont lâhĂŽpital LariboisiĂšre demeure le modĂšle pendant un demi-siĂšcle. Dans le style nĂ©o-classique prĂ©conisĂ© par le Conseil des bĂątiments civils pour les constructions publiques, il rĂ©pond aux attentes des Ă©diles rennais qui lâont voulu simple, sĂ©vĂšre et monumental15. En phase avec les expĂ©riences architecturales contemporaines, il correspond ainsi Ă cette recherche de monumentalitĂ© et au parti en corps de bĂątiments reliĂ©s qui est abandonnĂ© par la suite au profit des pavillons isolĂ©s comme câest le cas de lâhĂŽpital de Pontchaillou, dont la construction est projetĂ©e dĂšs 187716. Le nouvel Ă©tablissement, baptisĂ© hĂŽpital NapolĂ©on III », est inaugurĂ© en grande pompe le 21 novembre 1858 en prĂ©sence de lâempereur et de lâimpĂ©ratrice, ainsi que du comte de LariboisiĂšre17. Des remaniements permanents 18 - SOURNIA, Jean-Claude. Histoire des hĂŽpitaux de Rennes ». Histoires des sciences mĂ©dicales, t. V ... 12Rapidement, le progrĂšs des sciences, lâĂ©volution des techniques mĂ©dicales et lâouverture de services spĂ©cialisĂ©s contribuent aux remaniements de lâĂ©tablissement dont le plan initial subit dâimportantes transformations. LâhĂŽpital, dâune capacitĂ© de 200 lits, en accueillait dĂ©jĂ 365 en 1868 dont 196 en mĂ©decine, 110 en chirurgie et 59 pour les malades vĂ©nĂ©riens18. Plusieurs constructions viennent par consĂ©quent se greffer aux bĂątiments existants, encombrant lâespace des cours intĂ©rieures. Certaines ailes sont rĂ©amĂ©nagĂ©es afin dâabriter de nouveaux services. Lâouverture de la maternitĂ© 19 - Une loi du 28 juin 1793 impose aux administrateurs des hĂŽpitaux dâaccueillir les filles enceintes ... 13Lâouverture de la maternitĂ© est un Ă©pisode majeur de lâhistoire de lâhĂŽtel-Dieu. En 1793, une salle de gĂ©sine avait Ă©tĂ© créée dans lâancien hĂŽtel-Dieu Saint-Yves mais avait fermĂ© dĂšs 179619. En 1825, lâouverture dâune autre salle dâaccouchement fut projetĂ©e dans le tout proche couvent des Dames Budes mais les Dames hospitaliĂšres refusĂšrent de prendre en charge les filles-mĂšres. Câest finalement lâĂ©cole de mĂ©decine qui les accueille Ă partir de 1838, Ă©tablissant une clinique dâaccouchement chez une sage-femme au 28 Place Sainte-Anne, oĂč les Ă©tudiants et les futures sages-femmes peuvent dĂ©sormais recevoir des cours cliniques. 20 - Cette premiĂšre maternitĂ© est situĂ©e au nord, parallĂšle aux deux pavillons des femmes. LE DOUAREC, ... 14Trois dĂ©cennies plus tard, selon le vĆu de lâadministration dĂ©partementale et sous la pression de lâopinion publique, un service de maternitĂ© est créé Ă lâhĂŽtel-Dieu. Il sâagit dâun progrĂšs majeur pour la ville de Rennes mais ce premier service est Ă©tabli, en 1867, au-dessus de lâamphithéùtre de dissection ce qui, dans des conditions dâhygiĂšne laissant Ă dĂ©sirer, prĂ©sente des risques sĂ©rieux pour la santĂ© des parturientes et des nouveau-nĂ©s20. 21 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. Julien BallĂ© ... 22 - Le systĂšme pavillonnaire est notamment dĂ©veloppĂ© Ă lâhĂŽpital de Saint-Denis par Paul Laynaud, au ... 15Enfin, une maternitĂ© est Ă©difiĂ©e en 1898 Ă lâouest du site par lâarchitecte Julien BallĂ© 1864-194221, grĂące Ă la donation de M. Pinier dit Coulabin fig. 7. Longeant lâextrĂ©mitĂ© ouest du site, le vaste bĂątiment Ă deux Ă©tages plus un Ă©tage de comble garni de lucarnes, comporte un corps central de cinq travĂ©es avec une porte dâentrĂ©e centrale aujourdâhui remplacĂ©e par une fenĂȘtre. Il se prolonge de chaque cĂŽtĂ© dâailes en retrait Ă quatre travĂ©es. Dâune grande symĂ©trie, il se divise de part et dâautre de lâentrĂ©e en deux divisions identiques, lâune Ă©tant pour les femmes mariĂ©es, lâautre pour les filles-mĂšres. Chaque partie est composĂ©e dâun Ă©tage rĂ©servĂ© aux expectantes, dâun rez-de-chaussĂ©e accueillant les parturientes et les nouveau-nĂ©s, ainsi quâune salle de travail. LâinconvĂ©nient de ce pavillon Ă©tait que si une opĂ©ration Ă©tait nĂ©cessaire pour une patiente cĂ©sarienne par exemple, il fallait la conduire dans lâune des salles dâopĂ©ration de lâhĂŽtel-Dieu en passant par lâextĂ©rieur. La conception dâun pavillon indĂ©pendant dâexposition est-ouest rĂ©vĂšle ici les nouvelles orientations adoptĂ©es par les architectes dans le dernier tiers du XIXe siĂšcle. Les prĂ©occupations hygiĂ©nistes, notamment la nĂ©cessitĂ© de renouveler lâair et dâisoler de la vue des autres malades, ont Ă©tĂ© une prioritĂ© dans la construction de ce bĂątiment visant Ă lutter contre les Ă©pidĂ©mies frĂ©quentes de fiĂšvre puerpĂ©rale et la mortalitĂ© infantile, encore trĂšs forte Ă Rennes Ă la fin du XIXe siĂšcle. Ainsi, Julien BallĂ© propose-t-il une dĂ©clinaison du systĂšme pavillonnaire, dĂ©jĂ bien expĂ©rimentĂ© par ses confrĂšres22, quâil va dĂ©velopper avec plus dâampleur sur le site de Pontchaillou lâannĂ©e suivante. Figure 7 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon de la maternitĂ© Ă lâest du site avec entrĂ©e du conservatoire du patrimoine hospitalier Ă gauche de la photographie. Julien BallĂ© architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Le pavillon Pasteur, les blocs chirurgicaux et le service de radiologie 23 - KERGARAVAT, Pierre. Administration et mĂ©decins des Hospices civils de Rennes de 1890 Ă 1945. ThĂšs ... 16En 1894, lâhĂŽtel-Dieu est dotĂ© dâune nouvelle aile implantĂ©e au centre de la cour intĂ©rieure, parallĂšlement au corps de lâentrĂ©e principale. AppelĂ©e pavillon Pasteur, elle comprend une salle dâopĂ©ration moderne munie dâun autoclave. Les concepts dâasepsie et dâantisepsie promus Ă Rennes par le docteur Dayot fils dictĂšrent la crĂ©ation de ce bloc opĂ©ratoire23 fig. 8. Figure 8 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon Pasteur, vue du nord. Le pavillon est noyĂ© dans des ajouts disgracieux qui contribuent Ă brouiller la lecture de cet espace central. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 17En 1910, le bloc Pasteur est entiĂšrement rĂ©novĂ© grĂące au don dâune bienfaitrice, Mme Lemonnier, et la premiĂšre salle, qui avait lâaspect dâune baraque en briques et en planches, fut reconstruite afin de permettre Ă plusieurs chirurgiens dâopĂ©rer simultanĂ©ment. La salle Pasteur fut dĂšs lors rĂ©servĂ©e aux opĂ©rations aseptiques, tandis que la petite chirurgie et les interventions septiques sont menĂ©es dans la salle GuĂ©rin, situĂ©e dans une petite aile Ă lâouest de la chapelle. Lâinsuffisance de ces deux salles entraĂźne lâouverture dâune troisiĂšme en 1937, appelĂ©e salle Lister, divisĂ©e en deux parties afin que les Ă©tudiants disposĂ©s sur des gradins derriĂšre une immense vitre puissent assister aux opĂ©rations. Auparavant, ces derniers observaient les interventions autour de la table dâopĂ©ration mĂȘme, ce qui Ă©tait contraire aux prĂ©cautions dâasepsie et gĂȘnait les chirurgiens. Le pavillon Pasteur, venu occuper lâespace de la cour intĂ©rieure du plan dâorigine, est peu esthĂ©tique et vient considĂ©rablement alourdir le plan dâAristide Tourneux. 18Câest grĂące Ă la mĂȘme bienfaitrice, Mme Lemonnier, quâest Ă©difiĂ©, toujours en 1910, le pavillon dĂ©diĂ© Ă lâĂ©lectrothĂ©rapie et Ă la radiologie. Comme le prĂ©cĂ©dent, il sâagit dâun bĂątiment carrĂ© de plain-pied, sans caractĂšre particulier. On y accole en 1926 une salle de radioscopie et une salle dâattente avec dĂ©shabilloirs. Sa situation, Ă lâest de la premiĂšre maternitĂ©, et son isolement imposent le transport des malades par lâextĂ©rieur et il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable que ce service soit intĂ©grĂ© au bĂątiment principal. Dâautre part, le matĂ©riel de radiologie, trĂšs volumineux, a vite saturĂ© lâespace de ce petit pavillon. 19AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, de nouveaux services sont créés un service dâurologie en 1918, une clinique dâoto-rhino-laryngologie et un service dâophtalmologie en 1919, ainsi quâun service pĂ©diatrique. Un pavillon dâisolement pour les malades contagieux, avec chambres simples ou doubles et lavabos individuels, est Ă©rigĂ© en 1927 au nord-est du site. ĂlevĂ© sur la parcelle triangulaire dĂ©nommĂ©e Ăźlot de la CochardiĂšre qui a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e par le CHU, il vient dâĂȘtre dĂ©truit pour faire place Ă un programme de logements, tout comme le centre antivĂ©nĂ©rien ouvrant sur la rue de la CochardiĂšre Ă©difiĂ© en 1935. En 1936, une aile supplĂ©mentaire vient se greffer sur les salles dâhospitalisation Ă lâouest de lâentrĂ©e principale en direction de la maternitĂ© pour recevoir la pharmacie centrale et le laboratoire voir fig. 3. Modernisation des services gĂ©nĂ©raux et des conditions dâhygiĂšne 24 - LE DOUAREC, Armand. LâHĂŽtel-Dieu de Rennes ou lâĂ©volution rĂ©cente dâun vieil hĂŽpital de province. ... 20Les services gĂ©nĂ©raux de lâhĂŽtel-Dieu nâont cessĂ© de sâadapter aux progrĂšs de la mĂ©decine et aux exigences de confort grandissantes au cours du XXe siĂšcle. Les Ă©quipements se sont modernisĂ©s progressivement Ă la demande des mĂ©decins et du personnel soignant et au grĂ© des fonds disponibles. Ainsi, lâĂ©clairage au gaz et lâeau courante y ont Ă©tĂ© Ă©tablis aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale et il a fallu attendre 1919 pour que soit installĂ© le chauffage central. Ă la demande des mĂ©decins, lâhĂŽpital fut reliĂ© au rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique de la ville pendant la PremiĂšre Guerre mondiale mais il ne fut Ă©quipĂ© dâun rĂ©seau intĂ©rieur quâen 1928. En 1926, une cuisine fut amĂ©nagĂ©e, pourvue dâun frigorigĂšne, accolĂ©, afin dâassurer deux fois par jour le service pour 600 personnes. Lâinstallation dâun incinĂ©rateur en 1937 est Ă©galement une marque de progrĂšs, tout comme les salles de bains modernes construites en sous-sol Ă partir de 1925. Lâensemble des galeries, douches, bains sulfureux et blocs opĂ©ratoires est revĂȘtu de mosaĂŻques rĂ©alisĂ©es par lâatelier Isidore Odorico fig. 9. Cette entreprise, dont on retrouve la production dans de nombreux Ă©difices du patrimoine rennais de lâEntre-deux-guerres, a largement contribuĂ© Ă satisfaire aux exigences en matiĂšre dâhygiĂšne et de propretĂ© qui avaient alors cours24 fig. 10. Figure 9 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle de bains en mosaĂŻque de lâentreprise Odorico. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Figure 10 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle pour les bains sulfureux entiĂšrement couverte de mosaĂŻque rĂ©alisĂ©e par lâentreprise Odorico. Le local sert aujourdâhui de dĂ©pĂŽt dâarchives. Phot. LemaĂźtre, Capucine, mars 2015. © Capucine LemaĂźtre. 21Outre les constructions qui viennent sâajouter et se greffer de toutes parts sur lâhĂŽpital dâAristide Tourneux et ainsi, le densifier, des rĂ©novations de grande ampleur ont dĂ» ĂȘtre effectuĂ©es dans les annĂ©es 1930. La modernisation consiste alors Ă rendre lâhĂŽpital plus confortable pour les convalescents et la qualitĂ© de lâamĂ©nagement intĂ©rieur est une prioritĂ©. En effet, les salles des malades ne sont pas conformes aux conditions dâhygiĂšne prĂ©conisĂ©es depuis de nombreuses annĂ©es. Jusquâen 1900, les chambres communes, sur parquet, comportaient des lits Ă rideaux. Tous les revĂȘtements des salles sont refaits en 1933, les lits Ă rideaux sont supprimĂ©s mais les chambres restent communes malgrĂ© un projet qui prĂ©voyait de les diviser en petites unitĂ©s de trois ou quatre lits. Le service de mĂ©decine infantile bĂ©nĂ©ficie de grandes amĂ©liorations avec lâinstallation de boxes, de lits Ă©quipĂ©s dâoxygĂšne et dâun revĂȘtement en mosaĂŻque lavable et imputrescible fig. 11. Figure 11 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle commune sur parquet, Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 22Du 11 juillet 1940 au 4 aoĂ»t 1944, lâarmĂ©e allemande transforme lâhĂŽtel-Dieu en Kriegslazarett hĂŽpital de guerre. Le blockhaus qui subsiste, entre les deux ailes est de lâhĂŽpital initial, fut bĂąti Ă cette pĂ©riode fig. 12. Ce nâest que le 7 aoĂ»t 1945, aprĂšs la rĂ©quisition des locaux par lâarmĂ©e amĂ©ricaine, quâil put reprendre une activitĂ© normale. Le blockhaus a ensuite Ă©tĂ© occupĂ© par le centre de transfusion sanguine au dĂ©but des annĂ©es 1950. Les congĂ©lateurs de plasma installĂ©s dans les sous-sols, le laboratoire dâanalyse des agglutinines et le premier service informatique de lâhĂŽpital y ont pris place jusquâen 1980, avant que lâĂ©tablissement français du sang de Pontchaillou nâentre en fonction. Ă la suite des dĂ©gradations survenues lors de la Seconde Guerre mondiale, les rĂ©parations et la rĂ©installation progressive des services de lâhĂŽtel-Dieu furent laborieuses. Ă cette occasion, les ailes dâhospitalisation ont Ă©tĂ© dotĂ©es de chambres individuelles et le bloc Pasteur sâest enrichi de six salles dâopĂ©ration mais la capacitĂ© dâaccueil est restĂ©e insuffisante et la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper le site de Pontchaillou sâest rapidement imposĂ©e aux yeux de tous. Figure 12 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue du blockhaus Ă lâouest du site. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 25 - Voir le site ... 23En 1952, lâarchitecte Yves Lemoine 1898-195825 conçoit le centre de mĂ©decine prĂ©ventive fig. 13, agrandit lâĂ©conomat et ajoute quelques marquises en bĂ©ton, dont celle que lâon peut voir aujourdâhui sur la façade de lâentrĂ©e principale. Tout le nord-ouest du site est aujourdâhui occupĂ© par le pavillon Damien Delamaire qui abrite un EHPAD dâune capacitĂ© de 120 lits. InaugurĂ©e en 1998, cette unitĂ© destinĂ©e aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes doit demeurer sur le site de lâhĂŽtel-Dieu et par consĂ©quent ĂȘtre prise en compte dans un Ă©ventuel projet de reconversion. Figure 13 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Centre de mĂ©decine prĂ©ventive, rue de la CochardiĂšre. Vue depuis la cour. Yves Lemoine, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Le conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes 24LâintĂ©rĂȘt que suscite le patrimoine hospitalier auprĂšs de la population locale est aujourdâhui renforcĂ© par la prĂ©sence, Ă lâhĂŽtel-Dieu, du conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes CPHR qui a ouvert ses portes en 2011. FondĂ© par un groupe de bĂ©nĂ©voles, pour la plupart issus du milieu hospitalier, il est devenu en lâespace de quatre ans un lieu de mĂ©moire et de ressources pour les quatre dĂ©partements bretons. Il est aujourdâhui Ă la tĂȘte dâune collection riche de 1 082 dons, de mobilier, dâinstruments, dâobjets et de documents mĂ©dicaux de diverses Ă©poques XXe, XIXe et XVIIIe siĂšcles remontant pour les plus anciens au XVIIe siĂšcle. Outre sa mission dâinventaire, de sauvegarde et de valorisation, le CPHR anime de nombreuses visites 80 visites et 1 220 visiteurs en 2014 destinĂ©es au grand public, aux scolaires et aux Ă©tudiants. Deux expositions y ont rĂ©cemment Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, lâune intitulĂ©e Un siĂšcle de lutte contre la tuberculose en Bretagne » en 2014, lâautre Le cĆur câest la vie. Du stĂ©thoscope au cĆur artificiel » en 2015. Elles ont Ă©tĂ© conçues en collaboration avec des Ă©quipes mĂ©dicales du CHU de Rennes qui souhaitaient privilĂ©gier lâobservation, la dĂ©couverte physique des objets et le partage des connaissances dans une perspective dâimplication sociale et Ă©ducative. Le rayonnement du conservatoire hospitalier de Rennes ne cesse de sâĂ©tendre grĂące au dynamisme de ses bĂ©nĂ©voles qui recueillent dons et tĂ©moignages tout au long de lâannĂ©e, participent aux JournĂ©es europĂ©ennes du patrimoine, au Festival des sciences de Rennes et organisent Ă©galement des confĂ©rences en lien avec les collections fig. 14. Figure 14 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Le conservatoire du patrimoine hospitalier dans lâancien service de gynĂ©cologie. Phot. Jouvin, FrĂ©dĂ©rique. © CPHR. Un avenir incertain 26 - Voir, dans ce numĂ©ro HĂ©lĂšne PalouziĂ© et Caroline Ducourau, De la collection Fontana Ă la coll ... 25Le site de lâhĂŽtel-Dieu se prĂ©sente aujourdâhui comme un lieu stratĂ©gique du renouvellement urbain. ConstituĂ© dâun ensemble de bĂątiments dâintĂ©rĂȘt historique et engagĂ© dans un processus de cession dâune partie de ses terrains, il serait souhaitable quâil sâinscrive dans un programme de reconversion mais son avenir est encore flou. En 2013, lâANAP Agence nationale dâappui Ă la performance, le cabinet dâurbanistes SCE de Nantes et lâarchitecte en chef des monuments historiques Pascal Prunet ont travaillĂ© de concert Ă un projet de reconversion. Rennes MĂ©tropole souhaitait une rĂ©flexion globale et non un dĂ©coupage parcellaire du site dont une partie lâĂźlot de la CochardiĂšre a dĂ©jĂ Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e Ă des promoteurs pour un futur parc de logements. Une reconversion universitaire, dans lâesprit de lâancien hĂŽpital Saint-Charles de Montpellier26, avait alors Ă©tĂ© envisagĂ©e pour accueillir Ă la fois des services des deux universitĂ©s Rennes I et II, de lâĂ©cole dâarchitecture ainsi que des logements Ă©tudiants mais le projet a Ă©tĂ© ajournĂ© en 2014. Aucune rĂ©flexion urbanistique nâa Ă©tĂ© entamĂ©e depuis et la situation est prĂ©occupante. Le risque dâune friche hospitaliĂšre pĂšse lourdement sur lâancien hĂŽpital dont la valeur identitaire et patrimoniale est pourtant majeure. Le site de Pontchaillou de lâhospice au CHU 27 - AprĂšs des Ă©tudes brillantes et un parcours professionnel sans faute, EugĂšne Marquis 1879-1963 e ... 26Lâimplantation du centre hospitalier de Pontchaillou, au nord-ouest de Rennes, tĂ©moigne elle dâun Ă©largissement du tissu urbain, jusquâalors limitĂ© par la voie de chemin de fer menant Ă Saint-Malo. Aujourdâhui raccordĂ© Ă la ville par le mĂ©tro, il fait encore lâobjet de travaux visant Ă amĂ©liorer sa desserte et sa liaison avec la citĂ©. Ce deuxiĂšme hĂŽpital livre une image assez prĂ©cise des Ă©volutions formelles et organisationnelles de lâarchitecture hospitaliĂšre. Ainsi sây lisent les diffĂ©rentes typologies architecturales, inspirĂ©es dâabord par le mouvement hygiĂ©niste qui prĂ©conise lâĂ©tablissement de pavillons isolĂ©s, puis par lâarchitecture des sanatoriums comme le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis27 ouvert en 1936, jusquâĂ la construction de lâhĂŽpital-bloc au milieu des annĂ©es 1960. Ces diffĂ©rents bĂątiments ont trĂšs vite Ă©tĂ© reliĂ©s par un rĂ©seau souterrain Ă©tendu au fil des annĂ©es jusquâaux bĂątiments plus rĂ©cents tels que les urgences ou le centre de cardio-pneumologie. 28 - VEILLARD, Jean-Yves. Op. cit., p. 442-444 et 447. 27Au XIXe siĂšcle, la situation des vieillards est une prĂ©occupation, et le premier souhait de la commission administrative des hospices est alors de trouver un endroit pour les reloger. Une rĂ©flexion est engagĂ©e afin dâoffrir de nouveaux locaux Ă ces pensionnaires. La municipalitĂ© rĂ©publicaine de lâĂ©nergique maire Edgar Le Bastard 1836-1892 entame les premiĂšres Ă©tudes. Pontchaillou, hospice avant de devenir hĂŽpital moderne, devient le reflet des progrĂšs de la mĂ©decine et des nĂ©cessitĂ©s constantes de soigner une population qui augmente. Comme le souligne Jean-Yves Veillard28, lâhĂŽpital nâeut toutefois jamais la silhouette qui avait Ă©tĂ© imaginĂ©e lors de sa conception. Ce sont les amĂ©nagements ultĂ©rieurs qui lui donnent lâallure dâun hĂŽpital fonctionnel, offrant toutes les commoditĂ©s, mais rendant alors lâĂ©difice originel mĂ©connaissable. 29 - Le legs Le Graverend, en 1870, et la succession Pointeau, en 1873, permettent dâacheter ces terre ... 30 - Rapport descriptif de Jean-Baptiste Martenot, le 24 juin 1893 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O4 ... 31 - Voir le site Jean-Baptiste Martenot 1828-1906 est ... 32 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 284 et suiv. 28Le CHU se dĂ©veloppe sur un vaste site, lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ©. Ă la fin du XIXe siĂšcle, la recherche dâun terrain appropriĂ© conduit les membres de la commission des Hospices Ă choisir ce lieu, Ă proximitĂ© des quartiers les plus peuplĂ©s tout en Ă©tant un peu Ă lâĂ©cart, et offrant suffisamment dâemprise pour des extensions futures. Deux donations permettent aux Hospices civils dâenvisager lâachat de 17 hectares de terre en 1883 en vue de la construction dâun nouvel hĂŽpital29. SituĂ© en pleine campagne, derriĂšre la voie ferrĂ©e et la gare centrale des tramways dĂ©partementaux, lâhĂŽpital est ainsi proche de la ville et Ă 900 mĂštres de lâhĂŽtel-Dieu. Bien que le dĂ©veloppement de Rennes soit plus important au sud depuis lâinstallation de la gare en 1857, il est dĂ©cidĂ© de construire lâhospice au nord-ouest fig. 15. Ce choix souligne cette hiĂ©rarchie, propre Ă la commune, entre la zone nord de la ville, qui abrite les centres de dĂ©cision et les Ă©difices les plus nobles, et la zone sud, populaire, oĂč se trouvent les ateliers et marquĂ©e par deux repĂšres architecturaux que constituent la gare et la prison. Afin de relier les nouveaux hospices au reste de la citĂ©, la municipalitĂ© Ă©difie un pont au-dessus de la voie ferrĂ©e menant au boulevard de lâOuest actuel boulevard de Verdun puis au centre de la ville. Un premier projet est dessinĂ© en 189330 par lâarchitecte de la Ville et des Hospices civils Jean-Baptiste Martenot31. Si les plans de ce projet nâont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s, le devis descriptif indique une sĂ©paration claire des services, comme le recommandent les conceptions pastoriennes depuis les annĂ©es 188032. Ce projet de 1 400 lits est ambitieux, trop sans doute au vu des finances exsangues de la municipalitĂ© et des Hospices civils. Aussi reste-t-il dans les cartons. Figure 15 Plan de la ville de Rennes. Tramways dĂ©partementaux-tramways urbains. Partage de la ville en 3 arrondissements, avec la mention Rennes, le 1er novembre 1908 » AM Rennes, 1 Fi 97. En rouge figure lâhĂŽtel-Dieu, en bleu le projet de Pontchaillou avec les pavillons rĂ©alisĂ©s noircis. Le plan est en rĂ©alitĂ© plus ancien ou incomplet puisque lâĂ©cole de mĂ©decine et de pharmacie nây figure pas alors quâelle est projetĂ©e dĂšs 1895 rue Dupont-des-Loges, dans un bras de la Vilaine. © J. Charpentier. Lâhospice pavillonnaire de Julien BallĂ© 33 - ĂgĂ© et devant rĂ©pondre rapidement aux nombreuses demandes de la Ville qui ne lui en donne pas les ... 34 - Voir les sites ; ... 35 - Lettre de BallĂ© Ă E. AubĂ©, du Conseil gĂ©nĂ©ral des BĂątiments civils, le 12 mai 1896. Pour la con ... 36 - LE CHARTIER. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel Hospice gĂ©nĂ©ral de P ... 29FatiguĂ©, Martenot quitte ses fonctions en 189433. Un concours est lancĂ© et remportĂ© par un architecte fraĂźchement diplĂŽmĂ© de lâĂcole nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Julien BallĂ©34. Les conditions dâattribution du projet de Pontchaillou, et de facto du poste dâarchitecte des Hospices, sont assez singuliĂšres. Le jury se prononce pour le moins offrant. En effet, Julien BallĂ© propose de nâĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© quâĂ hauteur de 2 %, honoraires trĂšs infĂ©rieurs Ă la pratique35. Son aisance financiĂšre semble lui permettre ce sacrifice, qui lui vaut dâobtenir le titre dâarchitecte des Hospices. Le premier projet de Julien BallĂ©, critiquĂ© par le Conseil supĂ©rieur des bĂątiments civils en raison du caractĂšre monumental donnĂ© Ă la cuisine au dĂ©triment de la chapelle, est audacieux36. Il dessine un plan en X dâun rationalisme rigoureux et projette la crĂ©ation dâun petit rĂ©seau de chemin de fer au dĂ©part de la cuisine, placĂ©e au centre, vers les autres bĂątiments. Son projet est dessinĂ© sur le plan de la ville en 1908 fig. 16. Figure 16 Vue aĂ©rienne des hospices de Pontchaillou avec la chapelle. La France vue du ciel⊠hĂŽpital Pontchaillou ». 1. Chapelle dĂ©molie ; 2. Cuisine dĂ©molie ; 3. Pavillon LaĂ«nnec ; 4. Pavillon Pointeau du Ronceray ; 5. Pavillon Legraverend dĂ©moli ; 6. Pavillon Le Bastard dĂ©moli ; 7. Pavillon Clemenceau ; 8. Pavillon Le Chartier ; 9. Pavillon BallĂ© ; 10. Les petits mĂ©nages » dĂ©molis ; 11. Conciergerie dĂ©molie ; 12. Centre EugĂšne Marquis ; 13. Centre de rééducation fonctionnelle dit aussi pavillon Leroy ; 14. Internat. Phot. Ray, Delvert, Artaud pĂšre et fils Gaby », Nantes, XXe s. 100 Fi 308. © AM Rennes. 37 - LAGET, Pierre-Louis. Lâhistoire des Ă©tablissements hospitaliers du Moyen Ăge Ă nos jours dĂ©ve ... 38 - Lettre de BallĂ© Ă la commission administrative des Hospices, le 18 novembre 1898 AM Rennes, 3M26 ... 30Le principe de lâhĂŽpital pavillonnaire Ă©tait dĂ©jĂ connu, notamment pour la construction dâasiles comme ceux dâArmentiĂšres Nord et de Saint-Venant Pas-de-Calais. Pierre-Louis Laget a bien montrĂ© comment les architectes ont repris pour les Ă©tablissements hospitaliers le principe pavillonnaire que lâingĂ©nieur Casimir Tollet avait appliquĂ© Ă lâhĂŽpital militaire de Bourges Cher37. Ă Rennes, Julien BallĂ©, pour son projet de 1 320 lits, a certainement connaissance de lâorganisation de lâhĂŽpital Boucicaut Ă©rigĂ© Ă Paris entre 1895 et 1897 par Alphonse et Georges Legros. Afin de ne pas grever les finances des Hospices, il est dĂ©cidĂ© de ne rĂ©aliser quâune premiĂšre tranche de lâhospice dont le montant total initial sâĂ©levait Ă plus de trois millions de francs. Lâhomme de lâart propose donc un projet partiel en 189838. 39 - LâOuest-Ăclair, le 9 juin 1908. 40 - Tout juste terminĂ©e, la chapelle sert dâhĂŽpital, comme les bĂątiments des hospices, durant la Prem ... 31Le chantier doit dĂ©marrer le plus rapidement possible. En effet, les rapports produits par lâarchitecte dĂ©partemental Jean-Marie Laloy 1851-1927 rĂ©vĂšlent bien la situation dâurgence dans laquelle se trouvent alors les couvents accueillant les malades. Les travaux sont lancĂ©s dĂšs 1898, trois pavillons sont construits, LaĂ«nnec », Pointeau du Ronceray » et Le Graverend », et les pensionnaires des Catherinettes et des Incurables entrent dans les locaux le 17 juin 1901. Lâinauguration des pavillons est faite en prĂ©sence du prĂ©sident du Conseil Georges Clemenceau et de Joseph Ruau, ministre de lâAgriculture, les 7 et 8 juin 190839. Ă cette date, le chĆur dâune chapelle provisoire est ouvert au culte Ă lâextrĂ©mitĂ© du pavillon LaĂ«nnec. La chapelle dĂ©finitive, au cĆur du plan en X, nâest terminĂ©e quâen 1914 et accueille Ă©galement les services de lâadministration40 fig. 17. Figure 17 HĂŽpital de Pontchaillou, vue de la façade sud du pavillon BallĂ© archives du CHU de Pontchaillou, vers 1980. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 41 - ConformĂ©ment aux exigences dâĂ©conomie, leurs Ă©lĂ©vations sont traitĂ©es de maniĂšre sobre, marquĂ©es ... 32Sur les douze pavillons projetĂ©s par Julien BallĂ©, seulement sept sont finalement construits. En 1909, les pavillons Le Bastard et Clemenceau, encadrant la cuisine centrale Ă lâouest de la chapelle, sont livrĂ©s pour accueillir les enfants assistĂ©s. Les pavillons Le Chartier et BallĂ©, au sud, ne seront achevĂ©s quâen 1919. TĂ©moins du fonctionnalisme des doctrines de lâhygiĂ©nisme mises en exergue Ă la Belle Ăpoque, les pavillons rectangulaires Ă trois Ă©tages et quinze travĂ©es rĂ©guliĂšres prĂ©sentent un style simple et moderne41. Seule leur partie centrale, large de trois travĂ©es, est en saillie et comporte un Ă©tage de comble Ă©clairĂ© par des lucarnes. La blancheur des enduits recouvrant les murs construits en moellons de schiste est sobrement relevĂ©e par les chaĂźnages dâangle et les entourages des fenĂȘtres en brique rouge. En parallĂšle, dâautres bĂątiments annexes sont prĂ©vus. Parmi eux, le plus intĂ©ressant est sans doute la buanderie, placĂ©e plus au nord. RĂ©habilitĂ©e, elle abrite aujourdâhui la direction de lâhĂŽpital. La partie supĂ©rieure a Ă©tĂ© entiĂšrement modifiĂ©e pour accueillir un Ă©tage de bureaux. Les baies du premier niveau et des travĂ©es latĂ©rales nâont toutefois pas subi de modification importante fig. 18. Figure 18 Plan de la Buanderie. CHU Rennes. Julien BallĂ©. © Archives du CHU de Rennes. 42 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă Rennes dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle de ... 43 - Une conciergerie est placĂ©e Ă lâentrĂ©e de la grille de lâhĂŽpital. Construite en 1922 par Georges ... 33En 1911, grĂące au legs Marçais-Martin, sept petites unitĂ©s de logements accolĂ©es deux Ă deux sont Ă©difiĂ©es au sud des pavillons de Julien BallĂ©. BaptisĂ©es les petits mĂ©nages », ces habitations Ă bon marchĂ© HBM, en partie dĂ©truites durant la Seconde Guerre mondiale, sont Ă©galement destinĂ©es aux vieillards42. Ce nâest toutefois pas J. BallĂ© qui assure la direction de ce chantier mais Emmanuel Le Ray, lâarchitecte de la Ville. Les deux hommes, de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration, ont le souci dâun traitement rationnel des bĂątiments alliant modernitĂ© et utilisation des matĂ©riaux locaux fig. 19. En 1919, les vieillards logĂ©s auparavant Ă lâhospice de Saint-Melaine prennent possession des lieux aprĂšs une bataille acharnĂ©e menĂ©e par le prĂ©sident de la commission des Hospices Jean Janvier 1859-1923, assistĂ© de son vice-prĂ©sident Le Chartier, afin dâobtenir des fonds. En raison des difficultĂ©s Ă©conomiques et du manque de main dâĆuvre au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, peu de nouveaux chantiers sont lancĂ©s43. Il faut attendre les annĂ©es 1930 pour quâun nouveau programme architectural dâimportance voie le jour le centre anticancĂ©reux, qui prend le nom de son premier directeur, le professeur EugĂšne Marquis. Figure 19 Les pavillons de vieillards dits les petits mĂ©nages ». Album Le Ray. N. d. AM Rennes, 10 Fi 74. © Archives de Rennes. Le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis 44 - Voir supra. 45 - Le centre anticancĂ©reux fut créé en 1923 par la fondation rĂ©gionale de lâOuest de la Ligue contre ... 46 - Il occulte en mĂȘme temps les autres travaux engagĂ©s comme ceux de la nouvelle buanderie, plus mod ... 47 - Les Hospices civils de Rennes et la fondation rĂ©gionale de lâOuest de la Ligue contre le cancer a ... 48 - DĂ©libĂ©ration du conseil municipal, le 1er avril 1932 AM Rennes, 1D167. 34Depuis leur crĂ©ation, les hospices de Pontchaillou restent en-deçà des progrĂšs technologiques de lâĂ©poque, ces derniers Ă©tant encore rĂ©servĂ©s Ă lâhĂŽtel-Dieu44. Câest avec le centre anticancĂ©reux45 quâun bĂątiment dotĂ© dâĂ©quipements modernes est bĂąti, sous la maĂźtrise dâouvrage du professeur EugĂšne Marquis, qui impose le programme du centre 80 lits, dont 64 en salle commune au nouvel architecte des Hospices civils Yves Lemoine46. Des terrains sont acquis Ă lâouest du site afin dâaccueillir cette construction financĂ©e par une grande partie des dĂ©partements de lâOuest47 et la Ville de Rennes48. Son Ă©rection ne vient pas bousculer lâorganisation du site. Yves Lemoine construit le bĂątiment Ă lâalignement du pavillon Clemenceau Ă©difiĂ© par J. BallĂ©, afin dâassurer une continuitĂ© visuelle fig. 20. Figure 20 Vue aĂ©rienne depuis le nord du centre EugĂšne Marquis avec le centre de rééducation des mutilĂ©s Ă gauche archives du CHU de Pontchaillou. © Archives du CHU. 49 - GRANDVOINNET, Philippe. Architecture thĂ©rapeutique histoire des sanatoriums en France 1900-194 ... 35Il reprend ici le parti des sanatoriums inspirĂ©s des modĂšles helvĂ©tico-germaniques dont de nombreux reprĂ©sentants ont Ă©tĂ© construits entre les deux guerres49. Il a dâailleurs dĂ©jĂ soumis un tel projet quelques annĂ©es plus tĂŽt aux Hospices civils sans que celui-ci ne se concrĂ©tise. Il opte pour le principe dâun corps central linĂ©aire Ă trois niveaux dâĂ©lĂ©vation flanquĂ© aux extrĂ©mitĂ©s de deux ailes disposĂ©es obliquement selon un angle obtus et orientĂ©es au sud. La façade nord est pourvue aux extrĂ©mitĂ©s de deux ailes courtes en retour dâĂ©querre et dâun corps central en saillie formant lâentrĂ©e. Cette derniĂšre est desservie par deux rampes dâaccĂšs latĂ©rales placĂ©es de part et dâautre dâun escalier monumental Ă volĂ©e droite. Lâensemble, en maçonnerie recouverte dâenduit, est sommĂ© dâun toit terrasse soulignĂ© par une large corniche Art dĂ©co fig. 21. Figure 21 Vue du centre EugĂšne Marquis. Façade sud. 1960 archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 50 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă Rennes. ThĂšse cit., vol. 1, p. 322-324 et 361-362 ... 36Cette forme est rĂ©currente dans les annĂ©es trente, mais aussi dans lâĆuvre de lâarchitecte qui projette une Ă©cole de plein air sur le mĂȘme dessin non rĂ©alisĂ©e ainsi quâun centre de rééducation des mutilĂ©s actuelle Ă©cole Jean-Janvier construit au mĂȘme moment Ă quelques rues de lĂ , prĂšs du boulevard de Verdun50. Le centre EugĂšne Marquis qui ouvre ses portes en 1936 est dotĂ© des appareils les plus perfectionnĂ©s en matiĂšre de radiothĂ©rapie, de deux salles dâopĂ©ration ainsi que de laboratoires et services destinĂ©s Ă la prise en charge des cancers et Ă la formation des Ă©tudiants en mĂ©decine. Depuis une quinzaine dâannĂ©es, il a subi de nombreuses transformations et extensions, en raison des avancĂ©es technologiques dans le traitement des cancers, qui ne permettent plus dâapprĂ©cier tout Ă fait le bĂątiment dâorigine. 51 - Câest le cas du centre antipoliomyĂ©litique avec un service de rééducation et un centre de neuroch ... 37La Seconde Guerre mondiale freine toute vellĂ©itĂ© de construction. Tandis que lâhĂŽtel-Dieu est Ă©pargnĂ© par les bombardements de 1943 et 1944, Pontchaillou est touchĂ© Ă plusieurs reprises. Un plan rĂ©alisĂ© par lâingĂ©nieur R. Petsch signale les lieux dâimpact des bombes tombĂ©es le 12 juin 1944. Ce dernier largage fait de nombreuses victimes et affecte notamment les bĂątiments dits des petits mĂ©nages » et les pavillons Ă©levĂ©s par Julien BallĂ©. En 1945, les Hospices civils deviennent un centre hospitalier rĂ©gional CHR et lâon assiste Ă la modernisation de plusieurs services51. Les vieillards sont dĂ©placĂ©s provisoirement dans une sĂ©rie de six bĂątiments prĂ©fabriquĂ©s en rez-de-chaussĂ©e au nord-est du site. Ces bĂątiments, Ă lâorigine provisoires, ont Ă©tĂ© pour certains rĂ©habilitĂ©s tandis que dâautres servent dâespaces de stockage. Le peu dâintĂ©rĂȘt architectural quâils reprĂ©sentent les condamne Ă moyen terme. Au sud du centre EugĂšne Marquis, lâĂ©difice le plus intĂ©ressant est sans doute le centre de rééducation fonctionnelle Ă©rigĂ© par Yves Lemoine en 1947. Adoptant un plan en T, lâarchitecte reprend le langage classique de ses rĂ©alisations prĂ©cĂ©dentes en bĂ©ton armĂ©, proche dâAuguste Perret. Cette modernitĂ© sage transparaĂźt dans la sobriĂ©tĂ© du parti, le toit plat, les corniches dĂ©bordantes et la forme des grandes baies carrĂ©es. Ce centre est destinĂ© initialement aux malades atteints de la poliomyĂ©lite, ce qui explique sa position dâorigine au sud du centre EugĂšne Marquis, Ă lâĂ©cart des pavillons BallĂ© voir fig. 17. Il change de destination aprĂšs la dĂ©couverte du vaccin mais conserve son organisation fig. 22. Figure 22 Vue du centre de rééducation fonctionnelle, vers 1980. Lemoine, Yves, architecte archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Le tournant de la fin des annĂ©es 1950 52 - Plan de Lemoine, AM Rennes, 18Z8. 53 - Rapport de Georges Graff, le 21 avril 1954 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O44. 54 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 386 et suiv., et BINET, ... 55 - SEVERO, Donato. Paul Nelson et lâhĂŽpital de Saint-LĂŽ. Humanisme, art et architecture. Paris Pic ... 38DĂšs la fin des annĂ©es 1930, Rennes dĂ©passe les 100 000 habitants ; la hausse de la population se confirme aprĂšs la guerre. Les hĂŽpitaux existants deviennent insuffisants en dĂ©pit dâune capacitĂ© de 2 200 lits. Ă partir des annĂ©es 1950, le site hospitalier de Pontchaillou, dont les possibilitĂ©s dâextension sont encore importantes, se dĂ©veloppe de maniĂšre considĂ©rable pour adopter progressivement sa physionomie actuelle fig. 23. En parallĂšle, lâĂ©cole de mĂ©decine de Rennes créée en 1886 obtient le statut de facultĂ© mixte de mĂ©decine et de pharmacie et en 1954, elle quitte le centre-ville pour sâinstaller Ă Villejean, site universitaire Ă proximitĂ© du centre hospitalier de Pontchaillou. Alors que ces changements sâopĂšrent, des Ă©tudes sont lancĂ©es en 1951 pour la construction dâun hĂŽpital-bloc sur le site mĂȘme. Yves Lemoine propose en 1955 un avant-projet sur sept niveaux fig. 24. Le dessein est ambitieux puisquâil sâagit de construire un hĂŽpital-bloc entre les pavillons existants et de les relier par un systĂšme de passerelles52. Le principe est de placer les Ă©lĂ©ments techniques aux trois premiers niveaux et lâhospitalisation dans les Ă©tages supĂ©rieurs pour obtenir un total de 920 lits53. Il prĂ©voit Ă©galement de relier les autres pavillons par des corps de bĂątiments orientĂ©s nord-sud. Ce principe du bloc, dont la genĂšse remonte aux annĂ©es 1930, est rendu possible grĂące aux innovations techniques, notamment les ascenseurs et monte-charges, et nâest pas Ă©tranger aux conceptions architecturales dâoutre-Atlantique. LâhĂŽpital mĂ©morial France-Ătats-Unis de Paul Nelson 1895-1979 de Saint-LĂŽ Manche fait alors rĂ©fĂ©rence54. Yves Lemoine sâest sans doute inspirĂ© de lâĆuvre de son homologue franco-amĂ©ricain Ă©rigĂ©e entre 1946 et 1956, et qui eut un fort retentissement en son temps55. Figure 23 Plan de la ville de Rennes et environs, M. Lemay. 1962 AM Rennes, 1 Fi 126. En rouge, lâhĂŽtel-Dieu, en bleu lâhĂŽpital de Pontchaillou, en vert le centre de rééducation des mutilĂ©s ; en orange, la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie. LĂ©gĂšrement hors-cadre, il est indiquĂ© le futur emplacement de lâhĂŽpital-sud. © M. Lemay. Figure 24 ĂlĂ©vation du bloc-hĂŽpital. Lemoine, Yves. Architecte AM Rennes, 18 Z 8. © Yves Lemoine. LâhĂŽpital-bloc 1958-1969 56 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 378 et 490. Robert Debr ... 57 - Le bloc hĂŽpital devait comporter au moins un service de cliniques mĂ©dicales et un service de cl ... 58 - Fils dâarchitecte, il dĂ©bute sa carriĂšre Ă la fin des annĂ©es 1930. DiplĂŽmĂ© de lâĂcole nationale s ... 59 - LâarrĂȘtĂ© est signĂ© en octobre 1959. 39En 1958, deux Ă©vĂ©nements contribuent Ă modifier le projet initial le dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© dâYves Lemoine et les ordonnances DebrĂ© qui modifient le statut du CHR en CHU56. Il faut revoir le projet afin dây installer des salles de cours pour chaque service57. De nouveaux plans sont dessinĂ©s par le nouvel architecte attitrĂ©, Louis Chouinard 1907-199558, pour cet hĂŽpital vertical, vĂ©ritable machine Ă guĂ©rir » fig. 25. En parallĂšle, le programme de la ZUP de Villejean toute proche est lancĂ©59 pour accueillir des logements, une citĂ© universitaire lâuniversitĂ© de mĂ©decine et lâuniversitĂ© de Rennes 2 et lâĂcole nationale de la santĂ© publique. LâamĂ©nagement de cette ZUP permet de relier les bĂątiments de la facultĂ© de mĂ©decine et le CHU. Les deux parties se cĂŽtoient Ă lâouest derriĂšre les laboratoires de routine construits entre 1968 et 1971. De son cĂŽtĂ©, lâhĂŽpital-bloc inclut Ă©galement tous les Ă©lĂ©ments de la modernitĂ© comme des camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision dans les salles dâopĂ©ration afin de permettre aux Ă©tudiants de suivre au mieux les interventions, ce qui contraste avec les gradins placĂ©s Ă lâhĂŽtel-Dieu trente ans plus tĂŽt fig. 26. Figure 25 Plan masse de Pontchaillou. Mai 2014 archives du CHU. Le plan indique la ligne de mĂ©tro qui passe sur le site de lâhĂŽpital en aĂ©rien. Les couleurs indiquent les bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte par pĂ©riode de construction. En rouge sont indiquĂ©es les parties de lâhospice pavillonnaire originel ainsi que la buanderie au nord ; en orange le centre EugĂšne Marquis ; en jaune le centre de rééducation des mutilĂ©s et les pavillons des vieillards ; en vert lâhĂŽpital-bloc, les laboratoires et lâIRFAMAS ; en turquoise les anciennes urgences ; en rose le centre de cardio-pneumologie et en noir les nouvelles urgences. A Centre EugĂšne Marquis Plateau mĂ©dico-technique ; B Centre EugĂšne Marquis hospitalisation ; C Station de mĂ©tro Pontchaillou ; D Halte SNCF Pontchaillou ligne Rennes-Saint-Malo. © CHU de Rennes. Figure 26 ĂlĂ©vation de lâhĂŽpital-bloc. Chouinard, Louis. Architecte. AM Rennes, 18Z9. © Louis Chouinard. 40Louis Chouinard reprend les grandes lignes du parti de Lemoine. Il apporte toutefois de sĂ©rieuses modifications au projet. En effet, il augmente la hauteur de deux Ă©tages, dĂ©solidarise le bloc des pavillons de Julien BallĂ© et redessine les ouvertures afin de souligner la verticalitĂ© de lâensemble. Il abandonne les pilotis Ă fĂ»t Ă©vasĂ© de Lemoine qui sâinspirait de lâarchitecture des frĂšres Perret ainsi que les corniches dĂ©bordantes. Enfin, il ajoute des piĂ©droits pour rompre lâhorizontalitĂ© du bloc. Chouinard joue Ă©galement avec les matĂ©riaux, comme sur la façade nord-est du bĂątiment, posĂ©e sur des pilotis de bĂ©ton armĂ© en biseaux. Le premier niveau est couvert de granite, matĂ©riau rĂ©gional, le reste de lâĂ©lĂ©vation est recouvert de dalles de ciment agrafĂ©es fig. 27. Avec son hĂŽpital-bloc, Pontchaillou devient le centre mĂ©dical le plus important de la ville, au dĂ©triment de lâhĂŽtel-Dieu. Sa vocation rĂ©gionale se confirme Ă©galement et dĂšs lors ses besoins ne cessent de croĂźtre. Figure 27 Vue de lâhĂŽpital-bloc depuis lâest. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 60 - En parallĂšle de lâhĂŽpital-bloc, le conseil dâadministration du CHU dĂ©cide dĂšs 1962 la constructio ... 41Au moment de la construction de lâĂ©difice, la population de Rennes augmente rapidement. Le bloc nâest pas encore terminĂ© quâil est dĂ©jĂ trop petit. DĂšs 1962, on prĂ©voit dâen construire un second, identique, au nord, dans lâalignement du premier, en se fondant sur les chiffres du dernier recensement qui font Ă©tat dâune augmentation importante de la population. Rennes passe de 113 000 habitants en 1946 Ă prĂšs de 152 000 en 1962. Ce projet reste toutefois Ă la phase de lâĂ©tude. LâhĂŽpital-bloc, dans sa premiĂšre version, est achevĂ© en 1970, aprĂšs dix ans de travaux60. De son cĂŽtĂ©, le centre rĂ©gional de transfusion sanguine a quittĂ© le blockhaus de lâhĂŽtel-Dieu pour de nouveaux locaux Ă©tablis entre 1976 et 1980, au nord-ouest du centre EugĂšne Marquis, formant ainsi deux entitĂ©s insĂ©rĂ©es au cĆur de Pontchaillou mais distinctes sur le plan administratif. Cette installation confirme le transfert de compĂ©tences de lâhĂŽtel-Dieu vers Pontchaillou engagĂ© depuis quelques annĂ©es. Les amĂ©nagements des annĂ©es 1970 une visibilitĂ© minimale 61 - BINET, Jacques-Louis. Op. cit., p. 122. 62 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 508-510. 42De la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, plusieurs projets visent Ă moderniser le site en raison des progrĂšs de la chirurgie, des mĂ©thodes de diagnostic, des traitements mĂ©dicaux61, mais aussi suite Ă la rĂ©forme de 1970 qui crĂ©e un service public hospitalier » et instaure la carte sanitaire62. Tous furent confiĂ©s Ă lâarchitecte Louis Chouinard. Les objectifs principaux sont Ă la fois de lier les bĂątiments entre eux afin de rompre avec lâesprit trop pavillonnaire des hospices originels mais Ă©galement de rendre ces liaisons plus fluides et rationnelles. Le choix dâenterrer ces rĂ©alisations se prĂ©sente comme une Ă©vidence. Sur le plan architectural, cela se traduit par un impact visuel minimal. Certes, le patrimoine est malmenĂ©. Ainsi, la chapelle, qui nâaura Ă©tĂ© en usage quâun peu plus de cinquante ans, est dĂ©truite entre 1970 et 1971 pour laisser la place Ă une nouvelle cuisine plus fonctionnelle, placĂ©e au sous-sol, un peu plus au sud de lâancienne fig. 28. Cette cuisine centrale, moderne, conçue dĂšs 1968, est inaugurĂ©e en 1973 et permet dâalimenter les pavillons et lâhĂŽpital-bloc par un systĂšme de galeries souterraines qui passent sous le hall des ambulances. Les urgences sont placĂ©es au nord de lâancienne cuisine, entre les pavillons Clemenceau et Le Bastard fig. 29. Elles se veulent fonctionnelles, avec une entrĂ©e au sous-sol, Ă lâest de lâhĂŽpital-bloc, au sud du pavillon Clemenceau, et une sortie au nord. Enfin, des salles dâopĂ©ration modernes sont amĂ©nagĂ©es afin de rĂ©pondre aux nouveaux besoins. Chouinard conçoit son Ă©difice avec un mur-rideau. Les colonnes de bĂ©ton armĂ© disposĂ©es Ă lâentrĂ©e prĂ©sentent des stries donnant du relief Ă ce cube Ă demi-enterrĂ©. Figure 28 Vue de la cuisine, vers 1985 archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Figure 29 Vue des anciennes urgences. Chouinard, Louis, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 63 - Ibid., p. 511. 43Dans les annĂ©es 1970, la population de Rennes atteint les 200 000 habitants. LâamĂ©nagement de la Zup Sud actuel quartier du Blosne quelques annĂ©es plus tĂŽt par lâarchitecte-urbaniste Michel Marty est lâoccasion pour la Ville de construire plus de 12 000 logements entre la fin des annĂ©es 1960 et le dĂ©but des annĂ©es 1980. Afin dâĂ©quilibrer lâoffre de santĂ© sur la ville, la dĂ©cision est prise de construire un nouvel hĂŽpital au sein de la Zup. Cet Ă©difice, qui a connu rĂ©cemment quelques amĂ©nagements, est inaugurĂ© en 1980, aprĂšs de longues pĂ©riodes dâhĂ©sitation. RĂ©alisĂ© par Paul Phelouzat, AndrĂ© Korniloff et le bureau dâĂ©tude OTH, cet hĂŽpital est la premiĂšre variante X » du type Fontenoy qui sera reprise par la suite sur le territoire63 fig. 30. Figure 30 Vue aĂ©rienne de lâhĂŽpital Sud, avec son plan en X de type Fontenoy, n. d. archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Les derniers grands chantiers et les liaisons multimodales 64 - Nicolas Malivel a dĂ©jĂ amĂ©nagĂ© le service ORL dâArgentan au dĂ©but des annĂ©es 1980. 65 - Le cabinet Reichen et Robert et AssociĂ©s est Ă©galement chargĂ© Ă Rennes de lâamĂ©nagement de la ZAC ... 44Depuis une trentaine dâannĂ©es, on assiste Ă une spĂ©cialisation des architectes dans la crĂ©ation de programmes hospitaliers, comme lâĂ©quipe composĂ©e de Michel Seraqui, Nicolas Malivel64 et Jacques Delteil Architecture, associĂ©e au bureau dâĂ©tudes ETCO ingĂ©nierie. Afin de rĂ©pondre aux nouveaux besoins, ils conçoivent un centre de cardio-pneumologie de 223 lits ouvert en juillet 1997 qui englobe la parcelle du pavillon Le Bastard dĂ©truit Ă cette occasion. Sa façade tournĂ©e vers le nord rappelle celle du bĂątiment pour la facultĂ© dâhistoire de lâuniversitĂ© de Cambridge de James Stirling Ă©rigĂ© en 1968. Le bĂątiment rennais est toutefois plus corbusĂ©en et plus aĂ©rien. Il sâarticule autour dâun grand atrium liant deux ailes triangulaires disposant dâun solarium sur sa façade ouest fig. 31. LâĂ©difice de 25 000 m2 repose sur un large plateau divisĂ© en deux parties inĂ©gales orientĂ©es nord-sud. Ce monument de sept Ă©tages conserve ainsi lâorientation et lâalignement des premiers pavillons de J. BallĂ© tout en les surplombant. Il reprend Ă©galement les derniĂšres orientations en matiĂšre dâhumanisation des hĂŽpitaux et sâintĂšgre parfaitement entre lâancien bĂątiment des urgences et le nouveau conçu par Bernard Reichen et Philippe Robert fig. 32. Ces derniers, qui ont dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© prĂšs dâune dizaine de projets hospitaliers65, Ă©rigent les nouvelles urgences sur les anciennes cuisines, entre les pavillons LaĂ«nnec et Le Chartier. Son plan rectangulaire sâarticule autour de patios. Figure 31 Centre de cardio-pneumologie. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. Figure 32 Les nouvelles urgences de Reichen et Robert ouvertes en 2012. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 45Depuis une quinzaine dâannĂ©es, un travail est entrepris afin de mieux relier le CHU au reste de la ville. Le mĂ©tro construit en 2001 raccorde lâhĂŽpital Sud au CHU. Cette liaison modifie de maniĂšre importante le site de Pontchaillou puisquâune station aĂ©rienne y est placĂ©e, Ă lâest, entre les bĂątiments de lâIRFAMAS Institut de formation et de la buanderie. Les voies enjambent ainsi les pavillons provisoires » des vieillards Ă©tablis dans les annĂ©es 1950. La station, visible depuis le premier Ă©tage du centre de cardio-pneumologie, offre un accĂšs direct au site ainsi quâau lycĂ©e CoĂ«tlogon limitrophe. Actuellement, une ZAC est Ă©tablie au sud de lâhĂŽpital au niveau de la halte de chemin de fer entiĂšrement repensĂ©e. LâaccĂšs au centre hospitalier universitaire par le pont franchissant la voie ferrĂ©e va lui aussi ĂȘtre modifiĂ© afin dâoffrir une plus grande ouverture sur la ville. Le but est en effet dâessayer de lier la ville et lâhĂŽpital. Conclusion 46LâhĂŽtel-Dieu est restĂ© pendant environ un siĂšcle le cĆur administratif et mĂ©dical des Hospices puis du CHR de Rennes. Progressivement, un transfert des compĂ©tences sâest effectuĂ© vers les Ă©quipements de Pontchaillou, devenu aujourdâhui le site principal du dispositif hospitalier. Le chĂąteau de la Massaye qui a servi provisoirement aux personnes ĂągĂ©es ou encore lâhĂŽpital Sud sont des Ă©lĂ©ments satellites rĂ©cents de cet ensemble. Il Ă©tait en effet difficile de maintenir une activitĂ© Ă lâhĂŽtel-Dieu en raison de lâincommoditĂ© des lieux. Celui-ci est aujourdâhui porteur dâune forte valeur identitaire dans le centre historique mais Ă©galement dâun intĂ©rĂȘt patrimonial majeur, renforcĂ© par la prĂ©sence du conservatoire du patrimoine hospitalier. La majoritĂ© des projets de rĂ©habilitation tendent Ă privilĂ©gier la conservation de lâhĂŽpital dâAristide Tourneux et de la maternitĂ© de Julien BallĂ© en les dĂ©barrassant des constructions ajoutĂ©es au fil des annĂ©es qui ne prĂ©sentent pas toutes le mĂȘme intĂ©rĂȘt architectural. Lâambitieux dessein dâune citĂ© universitaire ayant Ă©tĂ© ajournĂ© en 2014 pour des raisons Ă©conomiques, aucune autre solution nâa Ă©tĂ© proposĂ©e depuis, ce qui est problĂ©matique. Les dĂ©molitions de la parcelle triangulaire situĂ©e Ă lâouest du site Ăźlot de la CochardiĂšre sont en cours et lâhĂŽtel-Dieu sera bientĂŽt bordĂ© par une sĂ©rie dâimmeubles de logements sans rapport avec lâhistoire du site. Ă Rennes, la pression fonciĂšre et la situation privilĂ©giĂ©e du site de lâhĂŽtel-Dieu incitent les promoteurs Ă proposer des immeubles de standing. 47Inversement, sur le site de Pontchaillou, le choix dâune organisation pavillonnaire a sans doute facilitĂ© les rĂ©amĂ©nagements, tout en conservant lâactivitĂ© sur le site et en rĂ©habilitant certains bĂątiments. Ces premiers pavillons restent les tĂ©moins de ce grand projet dâhĂŽpital pavillonnaire, bien que leur lisibilitĂ© soit aujourdâhui difficile, tant lâensemble a Ă©tĂ© densifiĂ©. Ainsi, le site offre une riche variĂ©tĂ© de bĂątiments reprĂ©sentatifs des diffĂ©rentes pĂ©riodes de lâarchitecture hospitaliĂšre, de lâhĂŽpital pavillonnaire aux nouveaux Ă©difices davantage Ă taille humaine. Sur ce point, lâimplantation des urgences au centre de lâhĂŽpital, dĂšs la fin des annĂ©es 1970, tĂ©moigne de cette orientation. Ceci est confirmĂ© par la construction du nouveau pĂŽle dâurgences conçu par les architectes Reichen et Robert ouvert en 2012, prĂ©vu pour accueillir 70 000 patients par an au lieu des 15 000 pris en charge par les anciennes urgences, de facto condamnĂ©es et en cours de dĂ©molition. 48Ă Pontchaillou, les travaux rĂ©cents indiquent que la phase dâextension est terminĂ©e, avec une occupation maximale du parcellaire, et dorĂ©navant, les dĂ©veloppements architecturaux nĂ©cessaires pour lâavenir relĂšvent davantage dâun travail de rĂ©habilitation et de densification. Si certains sites hospitaliers, comme celui de Brest, ont prĂ©fĂ©rĂ© reconstruire un hĂŽpital moderne ex nihilo, la Ville de Rennes a fait le choix de concentrer les activitĂ©s de lâhĂŽpital sur deux sites. LâhĂŽpital Sud regroupe le pĂŽle mĂšre-enfant comprenant la gynĂ©cologie et une maternitĂ© de niveau III, tandis que Pontchaillou continue de se densifier, centralisant tous les autres services dont certains ont aujourdâhui un rayonnement national. Si lâensemble peut paraĂźtre difficile Ă lire, il tĂ©moigne toutefois dâune grande ingĂ©niositĂ© des architectes qui ont ĆuvrĂ© pour le rendre fonctionnel, humain et cohĂ©rent et câest finalement cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© qui fait aujourdâhui sa singularitĂ©. Cette derniĂšre pourrait toutefois ĂȘtre de courte durĂ©e au regard du projet dĂ©voilĂ© en janvier 2017 impliquant une restructuration totale de Pontchaillou et la fermeture de lâhĂŽpital-sud afin de regrouper tous les sites par la crĂ©ation dâune citĂ© de santĂ© » jugĂ©e plus fonctionnelle. Haut de page Notes 1 - Seul lâEHPAD Ă©tablissement dâhĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes abritĂ© dans le pavillon Delamaire, au nord-ouest du site, depuis 1998, doit y demeurer. Les deux Ă©difices ont fait lâobjet dâune Ă©tude par les services de lâInventaire entre 1997 et 2002. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude sont exposĂ©s dans BARBEDOR, Isabelle dir.. Rennes, mĂ©moire et continuitĂ© dâune ville. Paris Centre des monuments nationaux/Ăditions du patrimoine, 2004. Voir dans la base Gertrude notice de lâhĂŽtel-Dieu 2 - Voir dans la base Gertrude notice de Pontchaillou 3 - AM Rennes, 3M39, hĂŽtel-Dieu choix des terrains, correspondance, extraits des dĂ©libĂ©rations des hospices. Programme du concours offert Ă MM. les architectes pour la rĂ©daction dâun projet dâhĂŽpital Ă Rennes. DĂ©libĂ©rĂ© Ă Rennes le 31 octobre 1851 par les administrateurs des hospices, PongĂ©rard, Loysel, Delaunay, MalĂ©zieux du Hamel, Morel et Vatar fils VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle architectes, urbanisme et architecture. Rennes Ăd. du Thabor, 1978, p. 331-345. 4 - Le programme du concours est envoyĂ© dans de nombreuses villes de France parmi lesquelles Paris, Bordeaux, Lyon, Valenciennes, Nancy, OrlĂ©ans, Angers ou encore Nantes. Soixante-six demandes de renseignements sur le concours apparaissent dans les archives et vingt-quatre concurrents, provenant majoritairement de Paris, Rennes et Nantes, y participĂšrent. 5 - Voir sur le site 6 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 7 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 8 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 9 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. A. Tourneux, Ă©lĂšve de Jacques-Nicolas Huyot, appartient Ă la promotion de 1839. 10 - TENON, Jacques. MĂ©moires sur les hĂŽpitaux de Paris. Paris impr. P. D. Pierres, 1788. 11 - Le plan dâorigine est dressĂ© par François-Jacques Delannoy qui meurt en 1835 puis repris par son successeur Martin Pierre Gauthier qui nây apporte pas de modifications significatives. 12 - Voir les sites ; [consultĂ©s le 20/01/2017]. 13 - Extrait du registre des dĂ©libĂ©rations du Conseil gĂ©nĂ©ral des bĂątiments civils, sĂ©ance du 12 dĂ©cembre 1853 AM Rennes, 3M39. 14 - Lettre de BarrĂ© adressĂ©e Ă la commission administrative des Hospices civils de Rennes le 26 dĂ©cembre 1856 AD dâIlle-et-Vilaine, H-DĂ©pĂŽt 2, versement rĂ©cent des archives de lâhĂŽtel-Dieu. Il est certain quâHenri Labrouste influença son confrĂšre dans le choix de la dĂ©coration sculptĂ©e du fronton de lâentrĂ©e principale. Le sculpteur Jean-Baptiste BarrĂ©, qui souhaitait disposer de tout lâespace du fronton triangulaire pour son ouvrage, avait rĂ©ussi Ă convaincre la commission des Hospices mais celle-ci revint sur sa dĂ©cision aprĂšs avoir entendu lâavis dâHenri Labrouste qui prĂ©fĂ©rait le mĂ©daillon circulaire dessinĂ© Ă lâorigine par Aristide Tourneux. 15 - LĂON des ORMEAUX, Ange de. Rapport historique sur les hĂŽpitaux civils de Rennes prĂ©sentĂ© pour MM. les Administrateurs des hospices. Rennes 1858, p. 11. 16 - Le Chartier. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel hospice gĂ©nĂ©ral de Pontchaillou. Rennes Simon, 1908. 17 - SĂ©nateur dâIlle-et-Vilaine et fondateur de lâhĂŽpital parisien. 18 - SOURNIA, Jean-Claude. Histoire des hĂŽpitaux de Rennes ». Histoires des sciences mĂ©dicales, t. VII, no 3, juillet-aoĂ»t-sept. 1973, p. 206. Voir sur le site 19 - Une loi du 28 juin 1793 impose aux administrateurs des hĂŽpitaux dâaccueillir les filles enceintes sur le point dâaccoucher. Faute de moyens et en lâabsence de fonds promis par lâĂtat, le conseil gĂ©nĂ©ral en vote lâabandon. 20 - Cette premiĂšre maternitĂ© est situĂ©e au nord, parallĂšle aux deux pavillons des femmes. LE DOUAREC, Armand. LâHĂŽtel-Dieu de Rennes ou lâĂ©volution rĂ©cente dâun vieil hĂŽpital de province. Rennes Imprimerie de LâOuest-Ăclair, 1938, p. 36-37. 21 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. Julien BallĂ© 1864-1942 a une carriĂšre singuliĂšre. Architecte des Hospices aprĂšs avoir Ă©chouĂ© au poste dâarchitecte municipal, il construit de nombreux hĂŽtels particuliers et immeubles de rapport Ă Rennes. Sa carriĂšre prend un autre tournant Ă la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale, quand il se consacre presque exclusivement aux habitations Ă bon marchĂ© HBM et Ă leur promotion SABATIER, Benjamin. Julien BallĂ©, architecte, une production Ă©clectique dans la ville ». Place publique Rennes, mai-juin 2015, no 35, p. 106-109. 22 - Le systĂšme pavillonnaire est notamment dĂ©veloppĂ© Ă lâhĂŽpital de Saint-Denis par Paul Laynaud, au Havre par LĂ©on David ou encore Ă Paris Ă lâhĂŽpital Boucicaut par Georges et Alphonse Legros. Voir LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. LâhĂŽpital en France. Histoire et architecture. Lyon Ăditions Lieux Dits, 2012, p. 289-303. 23 - KERGARAVAT, Pierre. Administration et mĂ©decins des Hospices civils de Rennes de 1890 Ă 1945. ThĂšse de mĂ©decine. Rennes universitĂ© de Rennes 1, 2005, p. 87-90. ImprĂ©gnĂ© des mĂ©thodes listĂ©riennes apprises Ă Paris oĂč il a fait ses Ă©tudes, le docteur Dayot, chef du service de chirurgie de lâhĂŽtel-Dieu, a fait de ces concepts une prioritĂ© en les mettant en avant au sein de la commission administrative des Hospices de Rennes. 24 - LE DOUAREC, Armand. LâHĂŽtel-Dieu de Rennes ou lâĂ©volution rĂ©cente dâun vieil hĂŽpital de province. Rennes Imprimerie de lâOuest-Ăclair, 1938, p. 25-26. 25 - Voir le site [consultĂ© le 24/02/2017]. 26 - Voir, dans ce numĂ©ro HĂ©lĂšne PalouziĂ© et Caroline Ducourau, De la collection Fontana Ă la collection Spitzner, lâaventure des cires anatomiques de Paris Ă Montpellier », In Situ [En ligne], 31 2017, mis en ligne le 22 fĂ©vrier 2017, consultĂ© le 28 fĂ©vrier 2017. URL 27 - AprĂšs des Ă©tudes brillantes et un parcours professionnel sans faute, EugĂšne Marquis 1879-1963 est nommĂ© en 1919 professeur titulaire Ă lâhĂŽtel-Dieu. En 1924, il crĂ©e le centre rĂ©gional de lutte contre le cancer. 28 - VEILLARD, Jean-Yves. Op. cit., p. 442-444 et 447. 29 - Le legs Le Graverend, en 1870, et la succession Pointeau, en 1873, permettent dâacheter ces terres pour la somme de 106 000 francs. Hippolyte Le Graverend lĂšgue aux hospices civils lâensemble de sa fortune, Ă©valuĂ©e Ă prĂšs de 600 000 francs. Auguste François Pointeau 1792-1873 est un riche propriĂ©taire et ancien chirurgien militaire. Il lĂšgue Ă©galement toute sa fortune aux hospices de Rennes. 30 - Rapport descriptif de Jean-Baptiste Martenot, le 24 juin 1893 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O43. 31 - Voir le site Jean-Baptiste Martenot 1828-1906 est nĂ© en CĂŽte-dâOr. ĂlĂšve de lâĂcole des beaux-arts, il arrive Ă Rennes comme architecte de la Ville Ă partir de 1858, position quâil occupe jusquâen 1895. On lui doit de nombreuses constructions municipales Ă Rennes. 32 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 284 et suiv. 33 - ĂgĂ© et devant rĂ©pondre rapidement aux nombreuses demandes de la Ville qui ne lui en donne pas les moyens, Martenot prend sa retraite le 31 dĂ©cembre 1894. 34 - Voir les sites ; [consultĂ©s le 27/02/2017]. 35 - Lettre de BallĂ© Ă E. AubĂ©, du Conseil gĂ©nĂ©ral des BĂątiments civils, le 12 mai 1896. Pour la confection du projet dâHospice gĂ©nĂ©ral qui vous est soumis, la commission administrative des Hospices avait fait appel Ă plusieurs architectes, non pour ouvrir un concours, mais pour crĂ©er une nouvelle mĂ©thode lâadjudication au rabais. Par suite de raisons toutes spĂ©ciales, jâai demandĂ© le chiffre restreint de 2 % comme taux dâhonoraires. Je ne touche aucun traitement annuel, lâadministration ayant un Inspecteur des travaux qui sâoccupe complĂštement de lâentretien des bĂątiments et qui surveillera les chantiers. Bien que cette affaire ait Ă©tĂ© traitĂ©e dans des conditions anormales, quâil mâĂ©tait impossible de ne pas accepter, mes moyens personnels me permettant de faire face Ă mon engagement. » AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O43. 36 - LE CHARTIER. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel Hospice gĂ©nĂ©ral de Pontchaillou. Rennes 1908. Le Conseil supĂ©rieur des bĂątiments civils approuve le projet le 27 mars 1896. 37 - LAGET, Pierre-Louis. Lâhistoire des Ă©tablissements hospitaliers du Moyen Ăge Ă nos jours dĂ©veloppement architectural, Ă©volution institutionnelle et rĂ©volution sanitaire ». Dans STRASBERG, AndrĂ© dir.. Regards sur le patrimoine hospitalier. Apothicaireries, chapelles et mobilier. Arles Actes Sud, 2003, p. 40-41. 38 - Lettre de BallĂ© Ă la commission administrative des Hospices, le 18 novembre 1898 AM Rennes, 3M26. 39 - LâOuest-Ăclair, le 9 juin 1908. 40 - Tout juste terminĂ©e, la chapelle sert dâhĂŽpital, comme les bĂątiments des hospices, durant la PremiĂšre Guerre mondiale. 41 - ConformĂ©ment aux exigences dâĂ©conomie, leurs Ă©lĂ©vations sont traitĂ©es de maniĂšre sobre, marquĂ©es par des croix mĂ©talliques les raidissant au niveau des planchers en ciment armĂ©. Julien BallĂ©, comme son collĂšgue rennais Emmanuel Le Ray un peu plus tĂŽt pour lâĂ©cole de mĂ©decine, utilise le systĂšme Hennebique. 42 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă Rennes dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle de Jean Janvier Ă François Chateau, maires 1908-1944. ThĂšse de doctorat en histoire de lâart. Rennes universitĂ© de Rennes 2, 2009, vol. 1, p. 526. Les pavillons des petits mĂ©nages » sont Ă©difiĂ©s en 1914. Ce sont des HBM Ă©difiĂ©es pour des personnes ĂągĂ©es, confirmant ainsi le statut dâhospice de Pontchaillou. Nous ne connaissons malheureusement pas la distribution intĂ©rieure des logements. La derniĂšre unitĂ© subsistait encore, au pied de lâhĂŽpital-bloc, au milieu des annĂ©es 1960. Elle ne fut dĂ©molie que vers 1968. 43 - Une conciergerie est placĂ©e Ă lâentrĂ©e de la grille de lâhĂŽpital. Construite en 1922 par Georges Lefort, elle a Ă©tĂ© dĂ©truite Ă lâĂ©tĂ© 2015. 44 - Voir supra. 45 - Le centre anticancĂ©reux fut créé en 1923 par la fondation rĂ©gionale de lâOuest de la Ligue contre le cancer et inaugurĂ© le 28 juillet 1924. Le centre est dâabord installĂ© dans le pavillon Clemenceau. En 1932, il est prĂ©vu de construire un nouveau bĂątiment afin dâaccueillir les malades AM Rennes, 3Q13. 46 - Il occulte en mĂȘme temps les autres travaux engagĂ©s comme ceux de la nouvelle buanderie, plus moderne, installĂ©e en 1936. 47 - Les Hospices civils de Rennes et la fondation rĂ©gionale de lâOuest de la Ligue contre le cancer associent alors leurs efforts pour la construction du centre, contractualisĂ©e par une convention en 1933. La construction du nouveau pavillon se monte Ă un coĂ»t global de 2 600 000 F, rĂ©parti entre lâĂtat 2 millions et les dĂ©partements Ille-et-Vilaine 400 000 F, Morbihan 100 000 F, CĂŽtes-dâArmor et FinistĂšre 50 000 F. Les Hospices fournissent le terrain et contractent un emprunt de 1 587 650 F pour le reste. 48 - DĂ©libĂ©ration du conseil municipal, le 1er avril 1932 AM Rennes, 1D167. 49 - GRANDVOINNET, Philippe. Architecture thĂ©rapeutique histoire des sanatoriums en France 1900-1945. GenĂšve MĂ©tisPresses, 2014. LâarchĂ©type de ce modĂšle peut ĂȘtre rapprochĂ© Ă©galement du sanatorium germanique de Falkenstein, ouvert en 1876, dâaprĂšs Pierre-Louis Laget Regard sur le patrimoine hospitalier. Art. cit., p. 43. 50 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă Rennes. ThĂšse cit., vol. 1, p. 322-324 et 361-362. Voir Fig. 22. 51 - Câest le cas du centre antipoliomyĂ©litique avec un service de rééducation et un centre de neurochirurgie, disposĂ©s dans des bĂątiments dâun seul niveau, face au centre EugĂšne Marquis, et dont une partie demeure sur le site. Un centre social est Ă©galement rĂ©alisĂ© qui abrite aujourdâhui lâinternat. 52 - Plan de Lemoine, AM Rennes, 18Z8. 53 - Rapport de Georges Graff, le 21 avril 1954 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O44. 54 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 386 et suiv., et BINET, Jacques-Louis. Les architectes de la mĂ©decine. Besançon les Ăditions de lâImprimeur, 1996, p. 114-115. Les auteurs expliquent Ă©galement que la notion de bloc trouve ses prĂ©mices dans les annĂ©es 1930 dans les Ćuvres de Jean Walter pour le nouvel hĂŽpital Beaujon Ă Clichy et dans la citĂ© hospitaliĂšre de Lille par Urbain Cassan, aprĂšs lâĂ©viction de Paul Nelson. 55 - SEVERO, Donato. Paul Nelson et lâhĂŽpital de Saint-LĂŽ. Humanisme, art et architecture. Paris Picard, 2015, coll. Architecture contemporaine » ; DRAC Basse-Normandie. Monuments historiques du XXe siĂšcle en Basse-Normandie. Caen In-quarto, 2010, p. 108-109. 56 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 378 et 490. Robert DebrĂ© propose sa rĂ©forme des hĂŽpitaux en juillet 1957. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et le Premier Ministre Michel DebrĂ© lâentĂ©rinent en une loi qui rĂ©git toujours les hĂŽpitaux et propose notamment aux mĂ©decins dâĂȘtre Ă plein temps dans les hĂŽpitaux publics afin de sây consacrer pleinement. 57 - Le bloc hĂŽpital devait comporter au moins un service de cliniques mĂ©dicales et un service de cliniques chirurgicales. De mĂȘme, le maintien de lâhĂŽtel-Dieu comme Ă©tablissement dâhospitalisation devait avoir pour consĂ©quence le maintien en ce lieu dâune clinique mĂ©dicale et dâune clinique chirurgicale. LâĂ©laboration du nouveau programme doit ĂȘtre faite en prĂ©voyant pour le centre de Pontchaillou une prĂ©pondĂ©rance chirurgicale avec antenne mĂ©dicale et pour lâhĂŽtel-Dieu une prĂ©pondĂ©rance mĂ©dicale avec antenne chirurgicale. La notion de maximum des lits de clinique devrait rester dans le cadre des normes rĂ©glementaires â 90 lits environ. » Extrait des dĂ©libĂ©rations du conseil dâadministration du CHU du 15 fĂ©vrier 1960, AM Rennes, 18 Z 32. 58 - Fils dâarchitecte, il dĂ©bute sa carriĂšre Ă la fin des annĂ©es 1930. DiplĂŽmĂ© de lâĂcole nationale supĂ©rieure des beaux-arts en 1936, il sâinstalle Ă Rennes et se charge de nombreux chantiers de reconstructions avant de devenir lâarchitecte du CHU. Les hĂ©ritiers de Louis Chouinard ont dĂ©posĂ© les dossiers de lâarchitecte aux archives municipales de Rennes 18 Z. Voir le site [consultĂ© le 23/01/2017]. 59 - LâarrĂȘtĂ© est signĂ© en octobre 1959. 60 - En parallĂšle de lâhĂŽpital-bloc, le conseil dâadministration du CHU dĂ©cide dĂšs 1962 la construction dâun institut rĂ©gional de formation aux mĂ©tiers de la santĂ© IRFAMAS. Ce bĂątiment en H, Ă©rigĂ© entre 1966 et 1972 au nord du centre EugĂšne Marquis, dispose dâun amphithéùtre Ă lâest et permet dâabriter une partie de lâadministration du CHU. 61 - BINET, Jacques-Louis. Op. cit., p. 122. 62 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 508-510. 63 - Ibid., p. 511. 64 - Nicolas Malivel a dĂ©jĂ amĂ©nagĂ© le service ORL dâArgentan au dĂ©but des annĂ©es 1980. 65 - Le cabinet Reichen et Robert et AssociĂ©s est Ă©galement chargĂ© Ă Rennes de lâamĂ©nagement de la ZAC de Baud-Chardonnet Ă lâest de la de page Table des illustrations Titre Figure 1 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes en 1942 Ă©tabli par J. Larcher AM Rennes, 1 Fi 117. En rouge se trouve lâhĂŽtel-Dieu, en bleu les hospices de Pontchaillou et en orange lâĂ©cole de mĂ©decine et de pharmacie. 1. HĂŽpital Saint-Yves ; 2. Hospice des Catherinettes ; 3. Hospice Saint-Melaine ; 4. Hospice des Incurables. CrĂ©dits © Archives de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 688k Titre Figure 2 LĂ©gende Projet dâhĂŽtel-Dieu par Aristide Tourneux. Vue perspective de lâensemble de la construction. Extrait de Veillard, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes Ăd. du Thabor, 1978, p. 339. URL Fichier image/jpeg, 552k Titre Figure 3 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Plan-masse de lâhĂŽtel-Dieu de Rennes avec indication des campagnes de travaux dâaprĂšs le plan de Louis Chouinard datĂ© du 12 janvier 1972 AM Rennes, 18 Z 267. Les couleurs correspondent aux bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte en rouge est indiquĂ© lâĂ©difice originel dâA. Tourneux 1857 ; en orange la maternitĂ© de J. BallĂ© 1898 ; en jaune le bloc Pasteur 1910 ; en vert les amĂ©nagements de lâentre-deux-guerres ; en bleu, le blockhaus 1942 et en rose le centre de mĂ©decine prĂ©ventive 1952. 1. XIXe Administration, services gĂ©nĂ©raux, Ă©conomat ; XXe Administration, hall, pharmacie ; 2. XXe Direction ; 3. XIXe salle de malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 4. XIXe salle des malades ; XXe ElectroencĂ©phalographie ; 5. XIXe salle des malades ; XXe Service dâanesthĂ©siologie ; 6. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 7. XIXe Maison conventuelle ; XXe Clinique chirurgicale ; 8. XIXe Maison conventuelle ; XXe cardiologie ; 9. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 10. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 11. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 12. XXe Pharmacie centrale ; 13. XIXe AumĂŽniers ; XXe Conciergerie ; 14. XXe Consultation pathologique ; 15. XXe dispensaire antivĂ©nĂ©rien puis centre social et bureaux de transfusion. CrĂ©dits © Louis Chouinard. URL Fichier image/jpeg, 276k Titre Figure 4 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour dâhonneur, Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 416k Titre Figure 5 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour intĂ©rieure orientĂ©e au nord, Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 516k Titre Figure 6 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Chapelle de lâhĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la nef. Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 7 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon de la maternitĂ© Ă lâest du site avec entrĂ©e du conservatoire du patrimoine hospitalier Ă gauche de la photographie. Julien BallĂ© architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 328k Titre Figure 8 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon Pasteur, vue du nord. Le pavillon est noyĂ© dans des ajouts disgracieux qui contribuent Ă brouiller la lecture de cet espace central. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 420k Titre Figure 9 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle de bains en mosaĂŻque de lâentreprise Odorico. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 396k Titre Figure 10 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle pour les bains sulfureux entiĂšrement couverte de mosaĂŻque rĂ©alisĂ©e par lâentreprise Odorico. Le local sert aujourdâhui de dĂ©pĂŽt dâarchives. CrĂ©dits Phot. LemaĂźtre, Capucine, mars 2015. © Capucine LemaĂźtre. URL Fichier image/jpeg, 192k Titre Figure 11 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle commune sur parquet, CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 12 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue du blockhaus Ă lâouest du site. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 488k Titre Figure 13 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Centre de mĂ©decine prĂ©ventive, rue de la CochardiĂšre. Vue depuis la cour. Yves Lemoine, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 336k Titre Figure 14 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Le conservatoire du patrimoine hospitalier dans lâancien service de gynĂ©cologie. CrĂ©dits Phot. Jouvin, FrĂ©dĂ©rique. © CPHR. URL Fichier image/jpeg, 460k Titre Figure 15 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes. Tramways dĂ©partementaux-tramways urbains. Partage de la ville en 3 arrondissements, avec la mention Rennes, le 1er novembre 1908 » AM Rennes, 1 Fi 97. En rouge figure lâhĂŽtel-Dieu, en bleu le projet de Pontchaillou avec les pavillons rĂ©alisĂ©s noircis. Le plan est en rĂ©alitĂ© plus ancien ou incomplet puisque lâĂ©cole de mĂ©decine et de pharmacie nây figure pas alors quâelle est projetĂ©e dĂšs 1895 rue Dupont-des-Loges, dans un bras de la Vilaine. CrĂ©dits © J. Charpentier. URL Fichier image/jpeg, 644k Titre Figure 16 LĂ©gende Vue aĂ©rienne des hospices de Pontchaillou avec la chapelle. La France vue du ciel⊠hĂŽpital Pontchaillou ». 1. Chapelle dĂ©molie ; 2. Cuisine dĂ©molie ; 3. Pavillon LaĂ«nnec ; 4. Pavillon Pointeau du Ronceray ; 5. Pavillon Legraverend dĂ©moli ; 6. Pavillon Le Bastard dĂ©moli ; 7. Pavillon Clemenceau ; 8. Pavillon Le Chartier ; 9. Pavillon BallĂ© ; 10. Les petits mĂ©nages » dĂ©molis ; 11. Conciergerie dĂ©molie ; 12. Centre EugĂšne Marquis ; 13. Centre de rééducation fonctionnelle dit aussi pavillon Leroy ; 14. Internat. Phot. Ray, Delvert, Artaud pĂšre et fils Gaby », Nantes, XXe s. 100 Fi 308. CrĂ©dits © AM Rennes. URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 17 LĂ©gende HĂŽpital de Pontchaillou, vue de la façade sud du pavillon BallĂ© archives du CHU de Pontchaillou, vers 1980. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 384k Titre Figure 18 LĂ©gende Plan de la Buanderie. CHU Rennes. Julien BallĂ©. CrĂ©dits © Archives du CHU de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 516k Titre Figure 19 LĂ©gende Les pavillons de vieillards dits les petits mĂ©nages ». Album Le Ray. N. d. AM Rennes, 10 Fi 74. CrĂ©dits © Archives de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 316k Titre Figure 20 LĂ©gende Vue aĂ©rienne depuis le nord du centre EugĂšne Marquis avec le centre de rééducation des mutilĂ©s Ă gauche archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits © Archives du CHU. URL Fichier image/jpeg, 204k Titre Figure 21 LĂ©gende Vue du centre EugĂšne Marquis. Façade sud. 1960 archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 456k Titre Figure 22 LĂ©gende Vue du centre de rééducation fonctionnelle, vers 1980. Lemoine, Yves, architecte archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 23 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes et environs, M. Lemay. 1962 AM Rennes, 1 Fi 126. En rouge, lâhĂŽtel-Dieu, en bleu lâhĂŽpital de Pontchaillou, en vert le centre de rééducation des mutilĂ©s ; en orange, la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie. LĂ©gĂšrement hors-cadre, il est indiquĂ© le futur emplacement de lâhĂŽpital-sud. CrĂ©dits © M. Lemay. URL Fichier image/jpeg, 748k Titre Figure 24 LĂ©gende ĂlĂ©vation du bloc-hĂŽpital. Lemoine, Yves. Architecte AM Rennes, 18 Z 8. CrĂ©dits © Yves Lemoine. URL Fichier image/jpeg, 436k Titre Figure 25 LĂ©gende Plan masse de Pontchaillou. Mai 2014 archives du CHU. Le plan indique la ligne de mĂ©tro qui passe sur le site de lâhĂŽpital en aĂ©rien. Les couleurs indiquent les bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte par pĂ©riode de construction. En rouge sont indiquĂ©es les parties de lâhospice pavillonnaire originel ainsi que la buanderie au nord ; en orange le centre EugĂšne Marquis ; en jaune le centre de rééducation des mutilĂ©s et les pavillons des vieillards ; en vert lâhĂŽpital-bloc, les laboratoires et lâIRFAMAS ; en turquoise les anciennes urgences ; en rose le centre de cardio-pneumologie et en noir les nouvelles urgences. A Centre EugĂšne Marquis Plateau mĂ©dico-technique ; B Centre EugĂšne Marquis hospitalisation ; C Station de mĂ©tro Pontchaillou ; D Halte SNCF Pontchaillou ligne Rennes-Saint-Malo. CrĂ©dits © CHU de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 628k Titre Figure 26 LĂ©gende ĂlĂ©vation de lâhĂŽpital-bloc. Chouinard, Louis. Architecte. AM Rennes, 18Z9. CrĂ©dits © Louis Chouinard. URL Fichier image/jpeg, 436k Titre Figure 27 LĂ©gende Vue de lâhĂŽpital-bloc depuis lâest. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 464k Titre Figure 28 LĂ©gende Vue de la cuisine, vers 1985 archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 248k Titre Figure 29 LĂ©gende Vue des anciennes urgences. Chouinard, Louis, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 424k Titre Figure 30 LĂ©gende Vue aĂ©rienne de lâhĂŽpital Sud, avec son plan en X de type Fontenoy, n. d. archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 656k Titre Figure 31 LĂ©gende Centre de cardio-pneumologie. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 464k Titre Figure 32 LĂ©gende Les nouvelles urgences de Reichen et Robert ouvertes en 2012. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 461k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Capucine LemaĂźtre et Benjamin Sabatier, Les hĂŽpitaux de Rennes histoire, architecture et patrimoine », In Situ [En ligne], 31 2017, mis en ligne le 03 mars 2017, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page 320Av. GĂ©nĂ©ral George S. Patton, 35700 Rennes Tarifs et remboursements ConventionnĂ© secteur 1 Carte Vitale acceptĂ©e Moyens de paiement ChĂšques, espĂšces et carte bancaire Carte et informations d'accĂšs Groupe IMB - Imagerie MĂ©dicale en Bretagne Polyclinique Saint-Laurent (scanner uniquement) 320 Av. GĂ©nĂ©ral George S. Patton, 35700 Rennes FermĂ© actuellementCe professionnel propose de la prise de rendez-vous en ligne sur PagesJaunes3Psychologue clinicien, PsychothĂ©rapeute Soutien psychologique, suivi psychothĂ©rapeutique Enfants, adolescents, adultes. 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