63Rue Dupont des Loges. Centre d' Imagerie Médicale Laënnec . Doppler. Avenue St Vincent. Cabinet d'Echographie et de Radiologie du Docteur Ropartz . Doppler. 236 Bis Rue Nantes. Cabinet Radiologie Imagerie Médicale Rennes Cleunay . Doppler. 4 Place St Guénolé . Bonnel-Morin Stéphanie. Doppler. 4 Avenue Vistule. vote for 123medecins.
Radiologue En savoir plus Trouvez un radiologue Ă  proximitĂ© de Saint-Étienne-en-CoglĂšs et prenez rendez-vous par tĂ©lĂ©phone. Radiologue 3 BOULEVARD DE SAINT GERMAIN35300 FougĂšres Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 18 BOULEVARD ROCHERS35500 VitrĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 18 BOULEVARD ROCHERS35500 VitrĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 18 BOULEVARD ROCHERS35500 VitrĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 18 BOULEVARD ROCHERS35500 VitrĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue AVENUE DU CHENE JOLI35530 Noyal-sur-Vilaine Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue AVENUE DU CHENE JOLI35530 Noyal-sur-Vilaine Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 2 RUE GABRIEL FAURE35830 Betton Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 12 RUE DU GENERAL DE GAULLE35410 ChĂąteaugiron Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 12 RUE DU GENERAL DE GAULLE35410 ChĂąteaugiron Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 12 RUE DU GENERAL DE GAULLE35410 ChĂąteaugiron Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 16 RUE DE LA CROIX CONNUE35510 Cesson-SĂ©vignĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 16 RUE DE LA CROIX CONNUE35510 Cesson-SĂ©vignĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? RUE DU CHENE GERMAIN35510 Cesson-SĂ©vignĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 3 RUE DU CHENE GERMAIN35510 Cesson-SĂ©vignĂ© Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 2 BIS RUE DE SAINT LAURENT35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 2 BIS RUE DE SAINT LAURENT35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 2 BIS RUE DE SAINT LAURENT35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 100 AVENUE ANDRE BONNIN35135 Chantepie Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue AVENUE SAINT VINCENT35760 Saint-GrĂ©goire Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 4 RUE ANATOLE LE BRAZ35120 Dol-de-Bretagne Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 63 RUE DUPONT DES LOGES35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 63 RUE DUPONT DES LOGES35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 63 RUE DUPONT DES LOGES35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ? Radiologue 63 RUE DUPONT DES LOGES35000 Rennes Vous ĂȘtes professionnel et vous souhaitez mettre Ă  jour votre profil ?
Elleexerce en Bretagne, département Ille et Vilaine, à Rennes, au 63 Rue Dupont des Loges ( Latitude: 48.1083613, Longitude: -1.6680549 ) Son numéro rpps est 10002666559, et son identifiant adeli est 35 1 99051 0.
SociĂ©tĂ© MATHILDE FERRY JUQUIN Radiologie et imagerie mĂ©dicale ✆ TÉLÉPHONE 63 Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, ., Radiologue Ă  Rennes SociĂ©tĂ© ANTOINE MARCHAND Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement ANTOINE MARCHAND a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 7 nov. 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© BERTRAND BRUNEAU Radiologie et imagerie mĂ©dicale Boulevard de BULGARIE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement BERTRAND BRUNEAU a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 29 oct. 2012, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© CAROLINE PARISELLE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 12 Allée GEORGES PALANTE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement CAROLINE PARISELLE a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 9 nov. 2017, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© DIHIA BELABBAS Radiologie et imagerie mĂ©dicale 36 Rue de PARIS35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement DIHIA BELABBAS a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 31 janv. 2018, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© EMILIE NIEDERBERGER Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Avenue de la VISTULE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement EMILIE NIEDERBERGER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 22 oct. 2013, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© EMMANUEL QUEHEN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 Rue HENRI LE GUILLOUX35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement EMMANUEL QUEHEN a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 4 janv. 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© GEORGES BOURKELS Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement GEORGES BOURKELS a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 4 nov. 2010, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© GWENAELLE BOIVIN LE POTTIER Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement GWENAELLE BOIVIN LE POTTIER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 2 janv. 2017, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© I2R - IMAGERIE MEDICALE EN REGION RENNAISE I2R Radiologie et imagerie mĂ©dicale 320 Avenue GENERAL GEORGE PATTON35700 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement I2R - IMAGERIE MEDICALE EN REGION RENNAISE I2R a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 avr. 2017, SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE EN BRETAGNE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax bilans gratuits L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE EN BRETAGNE a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 8 nov. 2013, l'Ă©ffectif est d'env. 6 Ă  9 salariĂ©s SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST Radiologie et imagerie mĂ©dicale 180 Rue de BREST35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 janv. 2011, l'Ă©ffectif est d'env. 10 Ă  19 salariĂ©s SociĂ©tĂ© IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST Radiologie et imagerie mĂ©dicale 4 Place SAINT GUENOLE35000 Rennes Boutique en ligne ncFax actes officiels bilans gratuits L'Ă©tablissement IMAGERIE MEDICALE RENNES OUEST a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 28 avr. 2008, l'Ă©ffectif est d'env. 10 Ă  19 salariĂ©s, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© ISABELLE FERTE Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 B Rue de SAINT LAURENT35700 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement ISABELLE FERTE a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 15 sept. 2000, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© LOIZ LE STRAT Radiologie et imagerie mĂ©dicale 103 Boulevard MAL de LATTRE de TASSIGNY35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement LOIZ LE STRAT a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 24 mars 2016, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© MAGALI AUGER Radiologie et imagerie mĂ©dicale Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MAGALI AUGER a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 mai 2014, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© MARC RAMBEAU Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MARC RAMBEAU a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 mars 2008, SociĂ©tĂ© MARTINE ROTY Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement MARTINE ROTY a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 1 sept. 2008, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© SEL DU DOCTEUR M. KHECHEN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 32 Rue du PUITS MAUGER35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement SEL DU DOCTEUR M. KHECHEN a pour activitĂ© ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, SociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e , 8622A , crĂ©e le 1 janv. 2018, l'Ă©ffectif est d'env. 3 Ă  5 salariĂ©s, Bureau, cabinet, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© VANESSA BRUN Radiologie et imagerie mĂ©dicale 2 Rue HENRI LE GUILLOUX35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement VANESSA BRUN a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 26 nov. 2014, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© VIRGINIE SIROP Radiologie et imagerie mĂ©dicale 107 Avenue HENRI FREVILLE35200 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement VIRGINIE SIROP a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 6 avr. 2010, siĂšge principal. SociĂ©tĂ© YANN PHAM Radiologie et imagerie mĂ©dicale 63 Rue DUPONT des LOGES35000 Rennes Boutique en ligne ncFax L'Ă©tablissement YANN PHAM a pour activitĂ© Profession libĂ©rale , ActivitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie, 8622A , crĂ©e le 3 nov. 2003, siĂšge principal. Voir aussi les rubriques complĂ©mentaires Ă  Radiologie et imagerie mĂ©dicale sur la commune de Rennes Classement Radiologie et imagerie mĂ©dicale par ordre croissant de code postal hors liens sponsorisĂ©s Ă©toilĂ©s . Ledocteur Emilie NIEDERBERGER qui exerce la profession de Radiologue , pratique dans son cabinet situĂ© au 63 Rue Dupont Des Loges Ă  Rennes. Le docteur prend en charge la carte vitale et pratique un tarif conventionnĂ© secteur RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteurs RĂ©sumĂ©s Le patrimoine hospitalier de la ville de Rennes illustre bien les nouvelles orientations en matiĂšre de dĂ©veloppement des services de mĂ©decine ainsi que les inflexions politiques changeantes des XIXe et XXe siĂšcles. Deux ensembles sont Ă©rigĂ©s au XIXe siĂšcle et connaissent par la suite d’importantes modifications. D’un cĂŽtĂ©, l’hĂŽtel-Dieu est construit en 1858 par Aristide Tourneux sur concours. SituĂ© au nord de la ville, proche du centre historique, c’est le premier hĂŽpital moderne de Rennes. D’un autre cĂŽtĂ©, l’hĂŽpital Pontchaillou, Ă©tabli au nord-ouest de la citĂ© et dessinĂ© par Julien BallĂ© en 1895, abrite d’abord un hospice avant de concentrer les services les plus importants au dĂ©triment du premier. Les prĂ©mices de ce transfert sont perceptibles dĂšs les annĂ©es 1930 avec l’installation du centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis et se confirment dans les annĂ©es 1950 avec sa dĂ©nomination en centre hospitalier universitaire. Le site de Pontchaillou est aujourd’hui le principal hĂŽpital de Rennes et a pris une dimension rĂ©gionale, confirmĂ©e par la construction du centre de transfusion sanguine et du centre de cardio-pneumologie. Il connaĂźt de multiples amĂ©nagements au cours du XXe siĂšcle. De son cĂŽtĂ©, l’hĂŽtel-Dieu n’abrite plus qu’un service dĂ©diĂ© aux personnes ĂągĂ©es. Une partie du site accueille de nouveaux logements mais l’édifice primitif n’est plus qu’une coquille vide dont l’avenir demeure incertain. The hospital heritage of the city of Rennes illustrates the new directions in which health services developed during the nineteenth and twentieth centuries, and the unsettled political circumstances of that time. Two important hospital groups were erected in the nineteenth century and subsequently witnessed substantial improvements. The first, the HĂŽtel-Dieu, was built, after a competition in 1858, by Aristide Tourneux. Located to the north of the city, near the historical centre, it was the first modern hospital of Rennes. The Pontchaillou hospital, to the north-west of the city, designed by Julien BallĂ© in 1895, was first a hospice before focusing on more important services, at the expense of the initial ones. Signs of these changes were perceptible in the 1930s with EugĂšne Marquis’s anti-cancer centre and were confirmed in the 1950s with its new denomination as a university-affiliated hospital. The Pontchaillou site is now the main hospital for Rennes and is of regional significance, due to the construction of its blood transfusion centre and its heart and pneumology centre. The HĂŽtel-Dieu, on the other hand, now only hosts a service for elderly people. Part of the estate is currently being developed for housing, but the original building is an empty shell with an uncertain de page EntrĂ©es d’index Mots-clĂ©s patrimoine, architecture hospitaliĂšre, Rennes, hĂŽtel-Dieu, hospices, Pontchaillou, hĂŽpital-bloc, maternitĂ©, centre anti-cancĂ©reux, CPHR, hygiĂšne, mosaĂŻque, Aristide Tourneux, Julien BallĂ©, Yves Lemoine, Louis Chouinard, EugĂšne Marquis Keywords heritage, hospital architecture, Rennes, HĂŽtel-Dieu, hospices, Pontchaillou, maternity, cancer centre, CPHR, hygiene, mosaic, Aristide Tourneux, Julien BallĂ©, Yves Lemoine, Louis Chouinard, EugĂšne MarquisHaut de page Texte intĂ©gral 1 - Seul l’EHPAD Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes abritĂ© dans le pavill ... 1Le patrimoine hospitalier rennais fait actuellement l’objet d’une grande rĂ©flexion urbanistique, architecturale et patrimoniale. Deux sites s’inscrivent dans la politique de restructuration des hĂŽpitaux visant Ă  rĂ©duire leur coĂ»t de fonctionnement. L’hĂŽtel-Dieu, Ă©difiĂ© sous le Second Empire, est situĂ© dans le centre historique de la ville. Le centre hospitalier de Pontchaillou a quant Ă  lui Ă©tĂ© implantĂ© au nord-ouest de la ville au dĂ©but du XXe siĂšcle1. Le centre hospitalier universitaire CHU a dĂ©cidĂ© de quitter dĂ©finitivement l’hĂŽtel-Dieu pour transfĂ©rer la quasi-totalitĂ© de ses activitĂ©s sur le site hospitalier de Pontchaillou. L’ancien hĂŽpital, constituĂ© d’un ensemble de bĂątiments de grande valeur patrimoniale et prĂ©sentant un fort intĂ©rĂȘt architectural, est ainsi engagĂ© dans un processus de cession d’une partie de ses terrains et son avenir est aujourd’hui incertain. Le conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes CPHR, fondĂ© en 2011, y incarne notamment la mĂ©moire hospitaliĂšre bretonne Ă  travers une riche collection d’instruments et de meubles tĂ©moignant des pratiques mĂ©dicales du XVIIe au XXIe siĂšcle fig. 1. Figure 1 Plan de la ville de Rennes en 1942 Ă©tabli par J. Larcher AM Rennes, 1 Fi 117. En rouge se trouve l’hĂŽtel-Dieu, en bleu les hospices de Pontchaillou et en orange l’école de mĂ©decine et de pharmacie. 1. HĂŽpital Saint-Yves ; 2. Hospice des Catherinettes ; 3. Hospice Saint-Melaine ; 4. Hospice des Incurables. © Archives de Rennes. 2 - Voir dans la base Gertrude notice de Pontchaillou ... 2L’hĂŽtel-Dieu tĂ©moigne des rĂ©flexions menĂ©es autour de la place des Ă©difices publics dans la ville du XIXe siĂšcle et des dĂ©bats qui animĂšrent alors la construction des Ă©tablissements hospitaliers. Ainsi, il n’a cessĂ© de se dĂ©velopper pour s’adapter aux progrĂšs de la mĂ©decine et aux nĂ©cessitĂ©s d’une population croissante, avant d’ĂȘtre relayĂ© par l’hĂŽpital de Pontchaillou2. Comme un palimpseste, l’histoire du CHU de Pontchaillou continue de s’écrire et de se réécrire, avec ses dĂ©molitions, constructions et reconstructions qui intĂšgrent l’ancien et le nouveau pour s’adapter aux exigences d’une mĂ©decine moderne et performante. 3Ainsi, Ă  travers l’étude architecturale de ces deux sites se lisent les Ă©volutions typologiques et structurelles des diffĂ©rents bĂątiments de l’hĂŽpital, guidĂ©es par les rĂ©formes nationales et les prescriptions hygiĂ©nistes de chaque Ă©poque. L’hĂŽtel-Dieu, hĂ©ritier de la charitĂ© laĂŻque devenu hĂŽpital public, appartient Ă  la sĂ©rie d’édifices Ă  plan en peigne. Il constitue ainsi un bel exemple de patrimoine hospitalier national et demeure un fort repĂšre identitaire du centre-ville. Le site de Pontchaillou a Ă©voluĂ©, quant Ă  lui, dans son organisation, du systĂšme pavillonnaire accueillant d’abord les hospices Ă  l’hĂŽpital-bloc en hauteur, vĂ©ritable machine Ă  guĂ©rir », puis a poursuivi son dĂ©veloppement avec le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis, reprĂ©sentatif de l’architecture des annĂ©es 1930. Plus rĂ©cemment, la construction du centre de cardio-pneumologie puis celle du nouveau service des urgences sont les manifestations d’une Ă©volution continue du site. Cet hĂŽpital universitaire constitue aujourd’hui un vĂ©ritable quartier de ville en dĂ©veloppement. L’hĂŽtel-Dieu, hĂŽpital NapolĂ©on III d’Aristide Tourneux 4Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Rennes entretient quatre Ă©tablissements hospitaliers vĂ©tustes et exigus, Ă©loignĂ©s gĂ©ographiquement les uns des autres l’hĂŽpital Saint-Yves situĂ© en bordure de la Vilaine, l’hospice des Catherinettes rue de Paris, l’hospice Saint-Melaine sur la place du mĂȘme nom et l’hospice des Incurables rue de la SantĂ© voir fig. 1. Les diffĂ©rentes catĂ©gories de population y sont alors accueillies sĂ©parĂ©ment en fonction de leur Ăąge, de leur sexe et de leur pathologie. Avec l’agrandissement de la ville et l’accroissement de la population, ces Ă©tablissements, dans un Ă©tat de dĂ©labrement avancĂ©, sont parvenus Ă  saturation et la crĂ©ation d’un hĂŽpital moderne est devenue une prioritĂ© pour les Ă©diles rennais. Le concours 3 - AM Rennes, 3M39, hĂŽtel-Dieu choix des terrains, correspondance, extraits des dĂ©libĂ©rations des ... 5La nĂ©cessitĂ© de construire un nouvel Ă©tablissement pour remplacer l’hĂŽpital Saint-Yves, considĂ©rĂ© par tous comme trop vĂ©tuste, germe dĂšs 1835. Le choix du site soulĂšve, durant quinze ans, de houleux dĂ©bats rĂ©vĂ©lateurs de l’importance de la place accordĂ©e aux Ă©difices publics dans le tissu urbain local. À l’image des discussions menĂ©es autour de l’urbanisation de la ville au sud de la Vilaine, oĂč est implantĂ©e la gare en 1857, les avis divergent. Treize lieux sont proposĂ©s avant qu’il ne soit jugĂ© que celui de la CochardiĂšre, au nord de la ville, prĂ©sente les meilleures conditions de salubritĂ© et d’alimentation en eau. Sa proximitĂ© avec les quartiers populaires est Ă©galement dĂ©terminante. SituĂ© sur les hauteurs de Rennes, le vaste terrain de 24 000 m2 encadrĂ© Ă  l’ouest par la rue de Saint-Malo, au nord par la rue Saint-Martin, Ă  l’est par la rue de la CochardiĂšre et au sud par la rue de l’hĂŽtel-Dieu, est acquis en partie par donation, en partie par expropriation. En 1851, un concours pour un Ă©tablissement d’une capacitĂ© de 500 lits est lancĂ© par la commission administrative des Hospices3 fig. 2. Figure 2 Projet d’hĂŽtel-Dieu par Aristide Tourneux. Vue perspective de l’ensemble de la construction. Extrait de Veillard, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes Éd. du Thabor, 1978, p. 339. 4 - Le programme du concours est envoyĂ© dans de nombreuses villes de France parmi lesquelles Paris, B ... 5 - Voir sur le site ... 6 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 7 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 8 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 9 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. A. Tourneux, Ă© ... 6Le choix d’un concours, peu frĂ©quent au cours du XIXe siĂšcle, rĂ©vĂšle l’importance qu’a pu revĂȘtir le projet d’un nouvel hĂŽpital Ă  Rennes. Il ouvre le 31 octobre 1851 et fait l’objet d’une vaste publicitĂ© dans Le Moniteur, La Revue gĂ©nĂ©rale de l’Architecture, ainsi qu’auprĂšs de nombreuses villes et de l’École des beaux-arts de Paris4. La commission administrative des Hospices, prĂ©sidĂ©e par le maire Emmanuel PongĂ©rard5, nomme Ă©galement une commission spĂ©ciale chargĂ©e d’examiner les projets prĂ©sentĂ©s. Comptant neuf membres, cette commission se compose de trois architectes, Abel Blouet, architecte du palais de Fontainebleau, Henri ThĂ©odore Driollet6, architecte de la Ville de Nantes et Vincent-Marie BoullĂ©7, architecte de la Ville de Rennes, auxquels s’adjoignent deux ingĂ©nieurs des Ponts et ChaussĂ©es, deux mĂ©decins, le maire et un reprĂ©sentant de l’armĂ©e. Sur les vingt-quatre candidatures examinĂ©es, la premiĂšre place revient au Rennais Aristide Tourneux 1817-18788. Si le choix de la commission spĂ©ciale prĂ©sidĂ©e par Abel Blouet s’est portĂ© sur l’élĂšve de Jean-Nicolas Huyot9, il a Ă©galement Ă©tĂ© guidĂ© par les recommandations de la commission administrative des Hospices civils qui se rĂ©servait l’élection du finaliste. Une architecture hygiĂ©niste, simple, sobre et fonctionnelle 10 - TENON, Jacques. MĂ©moires sur les hĂŽpitaux de Paris. Paris impr. P. D. Pierres, 1788. 11 - Le plan d’origine est dressĂ© par François-Jacques Delannoy qui meurt en 1835 puis repris par son ... 7Comme ce fut le cas pour de nombreux hĂŽpitaux de province, le plan en dents de peigne a Ă©tĂ© retenu par Aristide Tourneux. PrĂ©conisĂ© par Jacques Tenon et l’AcadĂ©mie des sciences Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle10, ce type de plan mis en Ɠuvre par Martin Pierre Gauthier Ă  l’hospice de la Reconnaissance de Garches Yvelines entre 1836 et 184611 puis Ă  l’hĂŽpital LariboisiĂšre Paris entre 1846 et 1854, a Ă©tĂ© adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© pour sa simplicitĂ©, son Ă©conomie et surtout sa fonctionnalitĂ© fig. 3. Figure 3 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Plan-masse de l’hĂŽtel-Dieu de Rennes avec indication des campagnes de travaux d’aprĂšs le plan de Louis Chouinard datĂ© du 12 janvier 1972 AM Rennes, 18 Z 267. Les couleurs correspondent aux bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte en rouge est indiquĂ© l’édifice originel d’A. Tourneux 1857 ; en orange la maternitĂ© de J. BallĂ© 1898 ; en jaune le bloc Pasteur 1910 ; en vert les amĂ©nagements de l’entre-deux-guerres ; en bleu, le blockhaus 1942 et en rose le centre de mĂ©decine prĂ©ventive 1952. 1. XIXe Administration, services gĂ©nĂ©raux, Ă©conomat ; XXe Administration, hall, pharmacie ; 2. XXe Direction ; 3. XIXe salle de malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 4. XIXe salle des malades ; XXe ElectroencĂ©phalographie ; 5. XIXe salle des malades ; XXe Service d’anesthĂ©siologie ; 6. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 7. XIXe Maison conventuelle ; XXe Clinique chirurgicale ; 8. XIXe Maison conventuelle ; XXe cardiologie ; 9. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 10. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 11. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 12. XXe Pharmacie centrale ; 13. XIXe AumĂŽniers ; XXe Conciergerie ; 14. XXe Consultation pathologique ; 15. XXe dispensaire antivĂ©nĂ©rien puis centre social et bureaux de transfusion. © Louis Chouinard. 8Au sud, la cour d’honneur, fermĂ©e par une grille, s’ouvre sur un corps central Ă  deux niveaux, flanquĂ© de deux ailes en retour d’équerre Ă  trois niveaux. Constituant l’entrĂ©e principale de l’hĂŽtel-Dieu, ce premier bĂątiment rĂ©servĂ© Ă  l’administration au centre, Ă  l’aumĂŽnerie Ă  l’ouest et Ă  l’économat Ă  l’est est d’une ordonnance rĂ©guliĂšre et austĂšre. Tourneux, respectant les exigences d’économie et de simplicitĂ© prĂ©conisĂ©es par la commission des Hospices, donne peu de place Ă  la dĂ©coration. Seule la travĂ©e centrale accueille un fronton triangulaire ornĂ© d’une allĂ©gorie de la CharitĂ© due au sculpteur rennais Jean-Baptiste BarrĂ© 1804-1877 fig. 4. Figure 4 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour d’honneur, Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 12 - Voir les sites ; ... 13 - Extrait du registre des dĂ©libĂ©rations du Conseil gĂ©nĂ©ral des bĂątiments civils, sĂ©ance du 12 dĂ©cem ... 9Dans le prolongement de l’entrĂ©e principale, la cour centrale, entourĂ©e de deux niveaux de galerie, donne accĂšs, au nord, Ă  la chapelle. Les salles des malades orientĂ©es nord-sud viennent ensuite se greffer perpendiculairement Ă  la galerie. Tenant compte de la sĂ©grĂ©gation des malades, les deux ailes rĂ©servĂ©es aux hommes sont prĂ©vues Ă  l’ouest tandis que celles des femmes sont placĂ©es Ă  l’est, chacune d’elles Ă©tant sĂ©parĂ©e par une cour permettant une bonne exposition et donnant accĂšs Ă  une promenade. Le parti Ă  pavillons indĂ©pendants reliĂ©s entre eux par la galerie rĂ©pond ainsi aux prescriptions hygiĂ©niques d’ensoleillement et d’aĂ©ration des salles de convalescence tout en facilitant la circulation des usagers. Charles-Pierre Gourlier12, secrĂ©taire rapporteur du Conseil des bĂątiments civils de 1831 Ă  1857, conseille Aristide Tourneux Ă  ce titre. Dans son rapport Ă©tabli pour le Conseil des bĂątiments civils le 12 dĂ©cembre 185313, il Ă©met Ă©galement des remarques esthĂ©tiques sur la hauteur de la galerie centrale et de la chapelle qu’il juge trop basse et que l’on voit par consĂ©quent peu. Ces recommandations semblent avoir Ă©tĂ© suivies d’effet puisque l’architecte rennais ajoute un Ă©tage Ă  la galerie. Celle-ci est Ă©clairĂ©e par de grandes baies en plein cintre au rez-de-chaussĂ©e et par des baies jumelles Ă  l’étage sĂ©parĂ©es par des petites colonnes engagĂ©es, ce qui rend la cour intĂ©rieure moins austĂšre et contraste avec la sobriĂ©tĂ© des autres corps de bĂątiments fig. 5. Figure 5 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour intĂ©rieure orientĂ©e au nord, Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 14 - Lettre de BarrĂ© adressĂ©e Ă  la commission administrative des Hospices civils de Rennes le 26 ... 10La chapelle s’élĂšve au nord de la cour intĂ©rieure, dans l’axe de l’entrĂ©e principale dont elle reprend les dispositions. Sa façade Ă  deux niveaux d’élĂ©vation est Ă©galement ornĂ©e d’un fronton triangulaire surmontĂ© cette fois d’un clocher. Son originalitĂ© tient essentiellement dans son mode de couvrement, inspirĂ© par la chapelle de l’asile de Charenton actuel hĂŽpital Esquirol conçue par Émile Gilbert 1793-1874 Ă  Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne. Aristide Tourneux, qui songeait Ă  l’origine Ă  une dĂ©coration peinte, opte finalement pour un plafond Ă  caissons. Celui-ci est Ă©tabli sous les rampants du toit, laissant apparaĂźtre toute la structure de poinçons et d’entraits de la charpente en bois et en mĂ©tal. À cette Ă©poque, l’architecte rennais entre en contact avec Henri Labrouste, alors chargĂ© de la construction du grand sĂ©minaire de Rennes. Labrouste visite le chantier de l’hĂŽtel-Dieu. Sans doute l’architecte parisien, passĂ© maĂźtre dans l’emploi du mĂ©tal et de sa mise en valeur, eut-il de l’influence sur son confrĂšre rennais14 fig. 6. Figure 6 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Chapelle de l’hĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la nef. Aristide Tourneux, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 15 - LÉON des ORMEAUX, Ange de. Rapport historique sur les hĂŽpitaux civils de Rennes prĂ©sentĂ© pour MM. ... 16 - Le Chartier. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel hospice gĂ©nĂ©ral de P ... 17 - SĂ©nateur d’Ille-et-Vilaine et fondateur de l’hĂŽpital parisien. 11L’hĂŽtel-Dieu d’Aristide Tourneux, comme beaucoup d’autres Ă©difiĂ©s Ă  la mĂȘme Ă©poque en France, s’inscrit dans la lignĂ©e des hĂŽpitaux hygiĂ©nistes dont l’hĂŽpital LariboisiĂšre demeure le modĂšle pendant un demi-siĂšcle. Dans le style nĂ©o-classique prĂ©conisĂ© par le Conseil des bĂątiments civils pour les constructions publiques, il rĂ©pond aux attentes des Ă©diles rennais qui l’ont voulu simple, sĂ©vĂšre et monumental15. En phase avec les expĂ©riences architecturales contemporaines, il correspond ainsi Ă  cette recherche de monumentalitĂ© et au parti en corps de bĂątiments reliĂ©s qui est abandonnĂ© par la suite au profit des pavillons isolĂ©s comme c’est le cas de l’hĂŽpital de Pontchaillou, dont la construction est projetĂ©e dĂšs 187716. Le nouvel Ă©tablissement, baptisĂ© hĂŽpital NapolĂ©on III », est inaugurĂ© en grande pompe le 21 novembre 1858 en prĂ©sence de l’empereur et de l’impĂ©ratrice, ainsi que du comte de LariboisiĂšre17. Des remaniements permanents 18 - SOURNIA, Jean-Claude. Histoire des hĂŽpitaux de Rennes ». Histoires des sciences mĂ©dicales, t. V ... 12Rapidement, le progrĂšs des sciences, l’évolution des techniques mĂ©dicales et l’ouverture de services spĂ©cialisĂ©s contribuent aux remaniements de l’établissement dont le plan initial subit d’importantes transformations. L’hĂŽpital, d’une capacitĂ© de 200 lits, en accueillait dĂ©jĂ  365 en 1868 dont 196 en mĂ©decine, 110 en chirurgie et 59 pour les malades vĂ©nĂ©riens18. Plusieurs constructions viennent par consĂ©quent se greffer aux bĂątiments existants, encombrant l’espace des cours intĂ©rieures. Certaines ailes sont rĂ©amĂ©nagĂ©es afin d’abriter de nouveaux services. L’ouverture de la maternitĂ© 19 - Une loi du 28 juin 1793 impose aux administrateurs des hĂŽpitaux d’accueillir les filles enceintes ... 13L’ouverture de la maternitĂ© est un Ă©pisode majeur de l’histoire de l’hĂŽtel-Dieu. En 1793, une salle de gĂ©sine avait Ă©tĂ© créée dans l’ancien hĂŽtel-Dieu Saint-Yves mais avait fermĂ© dĂšs 179619. En 1825, l’ouverture d’une autre salle d’accouchement fut projetĂ©e dans le tout proche couvent des Dames Budes mais les Dames hospitaliĂšres refusĂšrent de prendre en charge les filles-mĂšres. C’est finalement l’école de mĂ©decine qui les accueille Ă  partir de 1838, Ă©tablissant une clinique d’accouchement chez une sage-femme au 28 Place Sainte-Anne, oĂč les Ă©tudiants et les futures sages-femmes peuvent dĂ©sormais recevoir des cours cliniques. 20 - Cette premiĂšre maternitĂ© est situĂ©e au nord, parallĂšle aux deux pavillons des femmes. LE DOUAREC, ... 14Trois dĂ©cennies plus tard, selon le vƓu de l’administration dĂ©partementale et sous la pression de l’opinion publique, un service de maternitĂ© est créé Ă  l’hĂŽtel-Dieu. Il s’agit d’un progrĂšs majeur pour la ville de Rennes mais ce premier service est Ă©tabli, en 1867, au-dessus de l’amphithéùtre de dissection ce qui, dans des conditions d’hygiĂšne laissant Ă  dĂ©sirer, prĂ©sente des risques sĂ©rieux pour la santĂ© des parturientes et des nouveau-nĂ©s20. 21 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. Julien BallĂ© ... 22 - Le systĂšme pavillonnaire est notamment dĂ©veloppĂ© Ă  l’hĂŽpital de Saint-Denis par Paul Laynaud, au ... 15Enfin, une maternitĂ© est Ă©difiĂ©e en 1898 Ă  l’ouest du site par l’architecte Julien BallĂ© 1864-194221, grĂące Ă  la donation de M. Pinier dit Coulabin fig. 7. Longeant l’extrĂ©mitĂ© ouest du site, le vaste bĂątiment Ă  deux Ă©tages plus un Ă©tage de comble garni de lucarnes, comporte un corps central de cinq travĂ©es avec une porte d’entrĂ©e centrale aujourd’hui remplacĂ©e par une fenĂȘtre. Il se prolonge de chaque cĂŽtĂ© d’ailes en retrait Ă  quatre travĂ©es. D’une grande symĂ©trie, il se divise de part et d’autre de l’entrĂ©e en deux divisions identiques, l’une Ă©tant pour les femmes mariĂ©es, l’autre pour les filles-mĂšres. Chaque partie est composĂ©e d’un Ă©tage rĂ©servĂ© aux expectantes, d’un rez-de-chaussĂ©e accueillant les parturientes et les nouveau-nĂ©s, ainsi qu’une salle de travail. L’inconvĂ©nient de ce pavillon Ă©tait que si une opĂ©ration Ă©tait nĂ©cessaire pour une patiente cĂ©sarienne par exemple, il fallait la conduire dans l’une des salles d’opĂ©ration de l’hĂŽtel-Dieu en passant par l’extĂ©rieur. La conception d’un pavillon indĂ©pendant d’exposition est-ouest rĂ©vĂšle ici les nouvelles orientations adoptĂ©es par les architectes dans le dernier tiers du XIXe siĂšcle. Les prĂ©occupations hygiĂ©nistes, notamment la nĂ©cessitĂ© de renouveler l’air et d’isoler de la vue des autres malades, ont Ă©tĂ© une prioritĂ© dans la construction de ce bĂątiment visant Ă  lutter contre les Ă©pidĂ©mies frĂ©quentes de fiĂšvre puerpĂ©rale et la mortalitĂ© infantile, encore trĂšs forte Ă  Rennes Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Ainsi, Julien BallĂ© propose-t-il une dĂ©clinaison du systĂšme pavillonnaire, dĂ©jĂ  bien expĂ©rimentĂ© par ses confrĂšres22, qu’il va dĂ©velopper avec plus d’ampleur sur le site de Pontchaillou l’annĂ©e suivante. Figure 7 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon de la maternitĂ© Ă  l’est du site avec entrĂ©e du conservatoire du patrimoine hospitalier Ă  gauche de la photographie. Julien BallĂ© architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Le pavillon Pasteur, les blocs chirurgicaux et le service de radiologie 23 - KERGARAVAT, Pierre. Administration et mĂ©decins des Hospices civils de Rennes de 1890 Ă  1945. ThĂšs ... 16En 1894, l’hĂŽtel-Dieu est dotĂ© d’une nouvelle aile implantĂ©e au centre de la cour intĂ©rieure, parallĂšlement au corps de l’entrĂ©e principale. AppelĂ©e pavillon Pasteur, elle comprend une salle d’opĂ©ration moderne munie d’un autoclave. Les concepts d’asepsie et d’antisepsie promus Ă  Rennes par le docteur Dayot fils dictĂšrent la crĂ©ation de ce bloc opĂ©ratoire23 fig. 8. Figure 8 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon Pasteur, vue du nord. Le pavillon est noyĂ© dans des ajouts disgracieux qui contribuent Ă  brouiller la lecture de cet espace central. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 17En 1910, le bloc Pasteur est entiĂšrement rĂ©novĂ© grĂące au don d’une bienfaitrice, Mme Lemonnier, et la premiĂšre salle, qui avait l’aspect d’une baraque en briques et en planches, fut reconstruite afin de permettre Ă  plusieurs chirurgiens d’opĂ©rer simultanĂ©ment. La salle Pasteur fut dĂšs lors rĂ©servĂ©e aux opĂ©rations aseptiques, tandis que la petite chirurgie et les interventions septiques sont menĂ©es dans la salle GuĂ©rin, situĂ©e dans une petite aile Ă  l’ouest de la chapelle. L’insuffisance de ces deux salles entraĂźne l’ouverture d’une troisiĂšme en 1937, appelĂ©e salle Lister, divisĂ©e en deux parties afin que les Ă©tudiants disposĂ©s sur des gradins derriĂšre une immense vitre puissent assister aux opĂ©rations. Auparavant, ces derniers observaient les interventions autour de la table d’opĂ©ration mĂȘme, ce qui Ă©tait contraire aux prĂ©cautions d’asepsie et gĂȘnait les chirurgiens. Le pavillon Pasteur, venu occuper l’espace de la cour intĂ©rieure du plan d’origine, est peu esthĂ©tique et vient considĂ©rablement alourdir le plan d’Aristide Tourneux. 18C’est grĂące Ă  la mĂȘme bienfaitrice, Mme Lemonnier, qu’est Ă©difiĂ©, toujours en 1910, le pavillon dĂ©diĂ© Ă  l’électrothĂ©rapie et Ă  la radiologie. Comme le prĂ©cĂ©dent, il s’agit d’un bĂątiment carrĂ© de plain-pied, sans caractĂšre particulier. On y accole en 1926 une salle de radioscopie et une salle d’attente avec dĂ©shabilloirs. Sa situation, Ă  l’est de la premiĂšre maternitĂ©, et son isolement imposent le transport des malades par l’extĂ©rieur et il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable que ce service soit intĂ©grĂ© au bĂątiment principal. D’autre part, le matĂ©riel de radiologie, trĂšs volumineux, a vite saturĂ© l’espace de ce petit pavillon. 19AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, de nouveaux services sont créés un service d’urologie en 1918, une clinique d’oto-rhino-laryngologie et un service d’ophtalmologie en 1919, ainsi qu’un service pĂ©diatrique. Un pavillon d’isolement pour les malades contagieux, avec chambres simples ou doubles et lavabos individuels, est Ă©rigĂ© en 1927 au nord-est du site. ÉlevĂ© sur la parcelle triangulaire dĂ©nommĂ©e Ăźlot de la CochardiĂšre qui a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e par le CHU, il vient d’ĂȘtre dĂ©truit pour faire place Ă  un programme de logements, tout comme le centre antivĂ©nĂ©rien ouvrant sur la rue de la CochardiĂšre Ă©difiĂ© en 1935. En 1936, une aile supplĂ©mentaire vient se greffer sur les salles d’hospitalisation Ă  l’ouest de l’entrĂ©e principale en direction de la maternitĂ© pour recevoir la pharmacie centrale et le laboratoire voir fig. 3. Modernisation des services gĂ©nĂ©raux et des conditions d’hygiĂšne 24 - LE DOUAREC, Armand. L’HĂŽtel-Dieu de Rennes ou l’évolution rĂ©cente d’un vieil hĂŽpital de province. ... 20Les services gĂ©nĂ©raux de l’hĂŽtel-Dieu n’ont cessĂ© de s’adapter aux progrĂšs de la mĂ©decine et aux exigences de confort grandissantes au cours du XXe siĂšcle. Les Ă©quipements se sont modernisĂ©s progressivement Ă  la demande des mĂ©decins et du personnel soignant et au grĂ© des fonds disponibles. Ainsi, l’éclairage au gaz et l’eau courante y ont Ă©tĂ© Ă©tablis aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale et il a fallu attendre 1919 pour que soit installĂ© le chauffage central. À la demande des mĂ©decins, l’hĂŽpital fut reliĂ© au rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique de la ville pendant la PremiĂšre Guerre mondiale mais il ne fut Ă©quipĂ© d’un rĂ©seau intĂ©rieur qu’en 1928. En 1926, une cuisine fut amĂ©nagĂ©e, pourvue d’un frigorigĂšne, accolĂ©, afin d’assurer deux fois par jour le service pour 600 personnes. L’installation d’un incinĂ©rateur en 1937 est Ă©galement une marque de progrĂšs, tout comme les salles de bains modernes construites en sous-sol Ă  partir de 1925. L’ensemble des galeries, douches, bains sulfureux et blocs opĂ©ratoires est revĂȘtu de mosaĂŻques rĂ©alisĂ©es par l’atelier Isidore Odorico fig. 9. Cette entreprise, dont on retrouve la production dans de nombreux Ă©difices du patrimoine rennais de l’Entre-deux-guerres, a largement contribuĂ© Ă  satisfaire aux exigences en matiĂšre d’hygiĂšne et de propretĂ© qui avaient alors cours24 fig. 10. Figure 9 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle de bains en mosaĂŻque de l’entreprise Odorico. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Figure 10 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle pour les bains sulfureux entiĂšrement couverte de mosaĂŻque rĂ©alisĂ©e par l’entreprise Odorico. Le local sert aujourd’hui de dĂ©pĂŽt d’archives. Phot. LemaĂźtre, Capucine, mars 2015. © Capucine LemaĂźtre. 21Outre les constructions qui viennent s’ajouter et se greffer de toutes parts sur l’hĂŽpital d’Aristide Tourneux et ainsi, le densifier, des rĂ©novations de grande ampleur ont dĂ» ĂȘtre effectuĂ©es dans les annĂ©es 1930. La modernisation consiste alors Ă  rendre l’hĂŽpital plus confortable pour les convalescents et la qualitĂ© de l’amĂ©nagement intĂ©rieur est une prioritĂ©. En effet, les salles des malades ne sont pas conformes aux conditions d’hygiĂšne prĂ©conisĂ©es depuis de nombreuses annĂ©es. Jusqu’en 1900, les chambres communes, sur parquet, comportaient des lits Ă  rideaux. Tous les revĂȘtements des salles sont refaits en 1933, les lits Ă  rideaux sont supprimĂ©s mais les chambres restent communes malgrĂ© un projet qui prĂ©voyait de les diviser en petites unitĂ©s de trois ou quatre lits. Le service de mĂ©decine infantile bĂ©nĂ©ficie de grandes amĂ©liorations avec l’installation de boxes, de lits Ă©quipĂ©s d’oxygĂšne et d’un revĂȘtement en mosaĂŻque lavable et imputrescible fig. 11. Figure 11 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle commune sur parquet, Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 22Du 11 juillet 1940 au 4 aoĂ»t 1944, l’armĂ©e allemande transforme l’hĂŽtel-Dieu en Kriegslazarett hĂŽpital de guerre. Le blockhaus qui subsiste, entre les deux ailes est de l’hĂŽpital initial, fut bĂąti Ă  cette pĂ©riode fig. 12. Ce n’est que le 7 aoĂ»t 1945, aprĂšs la rĂ©quisition des locaux par l’armĂ©e amĂ©ricaine, qu’il put reprendre une activitĂ© normale. Le blockhaus a ensuite Ă©tĂ© occupĂ© par le centre de transfusion sanguine au dĂ©but des annĂ©es 1950. Les congĂ©lateurs de plasma installĂ©s dans les sous-sols, le laboratoire d’analyse des agglutinines et le premier service informatique de l’hĂŽpital y ont pris place jusqu’en 1980, avant que l’établissement français du sang de Pontchaillou n’entre en fonction. À la suite des dĂ©gradations survenues lors de la Seconde Guerre mondiale, les rĂ©parations et la rĂ©installation progressive des services de l’hĂŽtel-Dieu furent laborieuses. À cette occasion, les ailes d’hospitalisation ont Ă©tĂ© dotĂ©es de chambres individuelles et le bloc Pasteur s’est enrichi de six salles d’opĂ©ration mais la capacitĂ© d’accueil est restĂ©e insuffisante et la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper le site de Pontchaillou s’est rapidement imposĂ©e aux yeux de tous. Figure 12 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue du blockhaus Ă  l’ouest du site. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. 25 - Voir le site ... 23En 1952, l’architecte Yves Lemoine 1898-195825 conçoit le centre de mĂ©decine prĂ©ventive fig. 13, agrandit l’économat et ajoute quelques marquises en bĂ©ton, dont celle que l’on peut voir aujourd’hui sur la façade de l’entrĂ©e principale. Tout le nord-ouest du site est aujourd’hui occupĂ© par le pavillon Damien Delamaire qui abrite un EHPAD d’une capacitĂ© de 120 lits. InaugurĂ©e en 1998, cette unitĂ© destinĂ©e aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes doit demeurer sur le site de l’hĂŽtel-Dieu et par consĂ©quent ĂȘtre prise en compte dans un Ă©ventuel projet de reconversion. Figure 13 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Centre de mĂ©decine prĂ©ventive, rue de la CochardiĂšre. Vue depuis la cour. Yves Lemoine, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. Le conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes 24L’intĂ©rĂȘt que suscite le patrimoine hospitalier auprĂšs de la population locale est aujourd’hui renforcĂ© par la prĂ©sence, Ă  l’hĂŽtel-Dieu, du conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes CPHR qui a ouvert ses portes en 2011. FondĂ© par un groupe de bĂ©nĂ©voles, pour la plupart issus du milieu hospitalier, il est devenu en l’espace de quatre ans un lieu de mĂ©moire et de ressources pour les quatre dĂ©partements bretons. Il est aujourd’hui Ă  la tĂȘte d’une collection riche de 1 082 dons, de mobilier, d’instruments, d’objets et de documents mĂ©dicaux de diverses Ă©poques XXe, XIXe et XVIIIe siĂšcles remontant pour les plus anciens au XVIIe siĂšcle. Outre sa mission d’inventaire, de sauvegarde et de valorisation, le CPHR anime de nombreuses visites 80 visites et 1 220 visiteurs en 2014 destinĂ©es au grand public, aux scolaires et aux Ă©tudiants. Deux expositions y ont rĂ©cemment Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, l’une intitulĂ©e Un siĂšcle de lutte contre la tuberculose en Bretagne » en 2014, l’autre Le cƓur c’est la vie. Du stĂ©thoscope au cƓur artificiel » en 2015. Elles ont Ă©tĂ© conçues en collaboration avec des Ă©quipes mĂ©dicales du CHU de Rennes qui souhaitaient privilĂ©gier l’observation, la dĂ©couverte physique des objets et le partage des connaissances dans une perspective d’implication sociale et Ă©ducative. Le rayonnement du conservatoire hospitalier de Rennes ne cesse de s’étendre grĂące au dynamisme de ses bĂ©nĂ©voles qui recueillent dons et tĂ©moignages tout au long de l’annĂ©e, participent aux JournĂ©es europĂ©ennes du patrimoine, au Festival des sciences de Rennes et organisent Ă©galement des confĂ©rences en lien avec les collections fig. 14. Figure 14 HĂŽtel-Dieu de Rennes. Le conservatoire du patrimoine hospitalier dans l’ancien service de gynĂ©cologie. Phot. Jouvin, FrĂ©dĂ©rique. © CPHR. Un avenir incertain 26 - Voir, dans ce numĂ©ro HĂ©lĂšne PalouziĂ© et Caroline Ducourau, De la collection Fontana Ă  la coll ... 25Le site de l’hĂŽtel-Dieu se prĂ©sente aujourd’hui comme un lieu stratĂ©gique du renouvellement urbain. ConstituĂ© d’un ensemble de bĂątiments d’intĂ©rĂȘt historique et engagĂ© dans un processus de cession d’une partie de ses terrains, il serait souhaitable qu’il s’inscrive dans un programme de reconversion mais son avenir est encore flou. En 2013, l’ANAP Agence nationale d’appui Ă  la performance, le cabinet d’urbanistes SCE de Nantes et l’architecte en chef des monuments historiques Pascal Prunet ont travaillĂ© de concert Ă  un projet de reconversion. Rennes MĂ©tropole souhaitait une rĂ©flexion globale et non un dĂ©coupage parcellaire du site dont une partie l’ülot de la CochardiĂšre a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e Ă  des promoteurs pour un futur parc de logements. Une reconversion universitaire, dans l’esprit de l’ancien hĂŽpital Saint-Charles de Montpellier26, avait alors Ă©tĂ© envisagĂ©e pour accueillir Ă  la fois des services des deux universitĂ©s Rennes I et II, de l’école d’architecture ainsi que des logements Ă©tudiants mais le projet a Ă©tĂ© ajournĂ© en 2014. Aucune rĂ©flexion urbanistique n’a Ă©tĂ© entamĂ©e depuis et la situation est prĂ©occupante. Le risque d’une friche hospitaliĂšre pĂšse lourdement sur l’ancien hĂŽpital dont la valeur identitaire et patrimoniale est pourtant majeure. Le site de Pontchaillou de l’hospice au CHU 27 - AprĂšs des Ă©tudes brillantes et un parcours professionnel sans faute, EugĂšne Marquis 1879-1963 e ... 26L’implantation du centre hospitalier de Pontchaillou, au nord-ouest de Rennes, tĂ©moigne elle d’un Ă©largissement du tissu urbain, jusqu’alors limitĂ© par la voie de chemin de fer menant Ă  Saint-Malo. Aujourd’hui raccordĂ© Ă  la ville par le mĂ©tro, il fait encore l’objet de travaux visant Ă  amĂ©liorer sa desserte et sa liaison avec la citĂ©. Ce deuxiĂšme hĂŽpital livre une image assez prĂ©cise des Ă©volutions formelles et organisationnelles de l’architecture hospitaliĂšre. Ainsi s’y lisent les diffĂ©rentes typologies architecturales, inspirĂ©es d’abord par le mouvement hygiĂ©niste qui prĂ©conise l’établissement de pavillons isolĂ©s, puis par l’architecture des sanatoriums comme le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis27 ouvert en 1936, jusqu’à la construction de l’hĂŽpital-bloc au milieu des annĂ©es 1960. Ces diffĂ©rents bĂątiments ont trĂšs vite Ă©tĂ© reliĂ©s par un rĂ©seau souterrain Ă©tendu au fil des annĂ©es jusqu’aux bĂątiments plus rĂ©cents tels que les urgences ou le centre de cardio-pneumologie. 28 - VEILLARD, Jean-Yves. Op. cit., p. 442-444 et 447. 27Au XIXe siĂšcle, la situation des vieillards est une prĂ©occupation, et le premier souhait de la commission administrative des hospices est alors de trouver un endroit pour les reloger. Une rĂ©flexion est engagĂ©e afin d’offrir de nouveaux locaux Ă  ces pensionnaires. La municipalitĂ© rĂ©publicaine de l’énergique maire Edgar Le Bastard 1836-1892 entame les premiĂšres Ă©tudes. Pontchaillou, hospice avant de devenir hĂŽpital moderne, devient le reflet des progrĂšs de la mĂ©decine et des nĂ©cessitĂ©s constantes de soigner une population qui augmente. Comme le souligne Jean-Yves Veillard28, l’hĂŽpital n’eut toutefois jamais la silhouette qui avait Ă©tĂ© imaginĂ©e lors de sa conception. Ce sont les amĂ©nagements ultĂ©rieurs qui lui donnent l’allure d’un hĂŽpital fonctionnel, offrant toutes les commoditĂ©s, mais rendant alors l’édifice originel mĂ©connaissable. 29 - Le legs Le Graverend, en 1870, et la succession Pointeau, en 1873, permettent d’acheter ces terre ... 30 - Rapport descriptif de Jean-Baptiste Martenot, le 24 juin 1893 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O4 ... 31 - Voir le site Jean-Baptiste Martenot 1828-1906 est ... 32 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 284 et suiv. 28Le CHU se dĂ©veloppe sur un vaste site, lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ©. À la fin du XIXe siĂšcle, la recherche d’un terrain appropriĂ© conduit les membres de la commission des Hospices Ă  choisir ce lieu, Ă  proximitĂ© des quartiers les plus peuplĂ©s tout en Ă©tant un peu Ă  l’écart, et offrant suffisamment d’emprise pour des extensions futures. Deux donations permettent aux Hospices civils d’envisager l’achat de 17 hectares de terre en 1883 en vue de la construction d’un nouvel hĂŽpital29. SituĂ© en pleine campagne, derriĂšre la voie ferrĂ©e et la gare centrale des tramways dĂ©partementaux, l’hĂŽpital est ainsi proche de la ville et Ă  900 mĂštres de l’hĂŽtel-Dieu. Bien que le dĂ©veloppement de Rennes soit plus important au sud depuis l’installation de la gare en 1857, il est dĂ©cidĂ© de construire l’hospice au nord-ouest fig. 15. Ce choix souligne cette hiĂ©rarchie, propre Ă  la commune, entre la zone nord de la ville, qui abrite les centres de dĂ©cision et les Ă©difices les plus nobles, et la zone sud, populaire, oĂč se trouvent les ateliers et marquĂ©e par deux repĂšres architecturaux que constituent la gare et la prison. Afin de relier les nouveaux hospices au reste de la citĂ©, la municipalitĂ© Ă©difie un pont au-dessus de la voie ferrĂ©e menant au boulevard de l’Ouest actuel boulevard de Verdun puis au centre de la ville. Un premier projet est dessinĂ© en 189330 par l’architecte de la Ville et des Hospices civils Jean-Baptiste Martenot31. Si les plans de ce projet n’ont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s, le devis descriptif indique une sĂ©paration claire des services, comme le recommandent les conceptions pastoriennes depuis les annĂ©es 188032. Ce projet de 1 400 lits est ambitieux, trop sans doute au vu des finances exsangues de la municipalitĂ© et des Hospices civils. Aussi reste-t-il dans les cartons. Figure 15 Plan de la ville de Rennes. Tramways dĂ©partementaux-tramways urbains. Partage de la ville en 3 arrondissements, avec la mention Rennes, le 1er novembre 1908 » AM Rennes, 1 Fi 97. En rouge figure l’hĂŽtel-Dieu, en bleu le projet de Pontchaillou avec les pavillons rĂ©alisĂ©s noircis. Le plan est en rĂ©alitĂ© plus ancien ou incomplet puisque l’école de mĂ©decine et de pharmacie n’y figure pas alors qu’elle est projetĂ©e dĂšs 1895 rue Dupont-des-Loges, dans un bras de la Vilaine. © J. Charpentier. L’hospice pavillonnaire de Julien BallĂ© 33 - ÂgĂ© et devant rĂ©pondre rapidement aux nombreuses demandes de la Ville qui ne lui en donne pas les ... 34 - Voir les sites ; ... 35 - Lettre de BallĂ© Ă  E. AubĂ©, du Conseil gĂ©nĂ©ral des BĂątiments civils, le 12 mai 1896. Pour la con ... 36 - LE CHARTIER. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel Hospice gĂ©nĂ©ral de P ... 29FatiguĂ©, Martenot quitte ses fonctions en 189433. Un concours est lancĂ© et remportĂ© par un architecte fraĂźchement diplĂŽmĂ© de l’École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Julien BallĂ©34. Les conditions d’attribution du projet de Pontchaillou, et de facto du poste d’architecte des Hospices, sont assez singuliĂšres. Le jury se prononce pour le moins offrant. En effet, Julien BallĂ© propose de n’ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© qu’à hauteur de 2 %, honoraires trĂšs infĂ©rieurs Ă  la pratique35. Son aisance financiĂšre semble lui permettre ce sacrifice, qui lui vaut d’obtenir le titre d’architecte des Hospices. Le premier projet de Julien BallĂ©, critiquĂ© par le Conseil supĂ©rieur des bĂątiments civils en raison du caractĂšre monumental donnĂ© Ă  la cuisine au dĂ©triment de la chapelle, est audacieux36. Il dessine un plan en X d’un rationalisme rigoureux et projette la crĂ©ation d’un petit rĂ©seau de chemin de fer au dĂ©part de la cuisine, placĂ©e au centre, vers les autres bĂątiments. Son projet est dessinĂ© sur le plan de la ville en 1908 fig. 16. Figure 16 Vue aĂ©rienne des hospices de Pontchaillou avec la chapelle. La France vue du ciel
 hĂŽpital Pontchaillou ». 1. Chapelle dĂ©molie ; 2. Cuisine dĂ©molie ; 3. Pavillon LaĂ«nnec ; 4. Pavillon Pointeau du Ronceray ; 5. Pavillon Legraverend dĂ©moli ; 6. Pavillon Le Bastard dĂ©moli ; 7. Pavillon Clemenceau ; 8. Pavillon Le Chartier ; 9. Pavillon BallĂ© ; 10. Les petits mĂ©nages » dĂ©molis ; 11. Conciergerie dĂ©molie ; 12. Centre EugĂšne Marquis ; 13. Centre de rééducation fonctionnelle dit aussi pavillon Leroy ; 14. Internat. Phot. Ray, Delvert, Artaud pĂšre et fils Gaby », Nantes, XXe s. 100 Fi 308. © AM Rennes. 37 - LAGET, Pierre-Louis. L’histoire des Ă©tablissements hospitaliers du Moyen Âge Ă  nos jours dĂ©ve ... 38 - Lettre de BallĂ© Ă  la commission administrative des Hospices, le 18 novembre 1898 AM Rennes, 3M26 ... 30Le principe de l’hĂŽpital pavillonnaire Ă©tait dĂ©jĂ  connu, notamment pour la construction d’asiles comme ceux d’ArmentiĂšres Nord et de Saint-Venant Pas-de-Calais. Pierre-Louis Laget a bien montrĂ© comment les architectes ont repris pour les Ă©tablissements hospitaliers le principe pavillonnaire que l’ingĂ©nieur Casimir Tollet avait appliquĂ© Ă  l’hĂŽpital militaire de Bourges Cher37. À Rennes, Julien BallĂ©, pour son projet de 1 320 lits, a certainement connaissance de l’organisation de l’hĂŽpital Boucicaut Ă©rigĂ© Ă  Paris entre 1895 et 1897 par Alphonse et Georges Legros. Afin de ne pas grever les finances des Hospices, il est dĂ©cidĂ© de ne rĂ©aliser qu’une premiĂšre tranche de l’hospice dont le montant total initial s’élevait Ă  plus de trois millions de francs. L’homme de l’art propose donc un projet partiel en 189838. 39 - L’Ouest-Éclair, le 9 juin 1908. 40 - Tout juste terminĂ©e, la chapelle sert d’hĂŽpital, comme les bĂątiments des hospices, durant la Prem ... 31Le chantier doit dĂ©marrer le plus rapidement possible. En effet, les rapports produits par l’architecte dĂ©partemental Jean-Marie Laloy 1851-1927 rĂ©vĂšlent bien la situation d’urgence dans laquelle se trouvent alors les couvents accueillant les malades. Les travaux sont lancĂ©s dĂšs 1898, trois pavillons sont construits, LaĂ«nnec », Pointeau du Ronceray » et Le Graverend », et les pensionnaires des Catherinettes et des Incurables entrent dans les locaux le 17 juin 1901. L’inauguration des pavillons est faite en prĂ©sence du prĂ©sident du Conseil Georges Clemenceau et de Joseph Ruau, ministre de l’Agriculture, les 7 et 8 juin 190839. À cette date, le chƓur d’une chapelle provisoire est ouvert au culte Ă  l’extrĂ©mitĂ© du pavillon LaĂ«nnec. La chapelle dĂ©finitive, au cƓur du plan en X, n’est terminĂ©e qu’en 1914 et accueille Ă©galement les services de l’administration40 fig. 17. Figure 17 HĂŽpital de Pontchaillou, vue de la façade sud du pavillon BallĂ© archives du CHU de Pontchaillou, vers 1980. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 41 - ConformĂ©ment aux exigences d’économie, leurs Ă©lĂ©vations sont traitĂ©es de maniĂšre sobre, marquĂ©es ... 32Sur les douze pavillons projetĂ©s par Julien BallĂ©, seulement sept sont finalement construits. En 1909, les pavillons Le Bastard et Clemenceau, encadrant la cuisine centrale Ă  l’ouest de la chapelle, sont livrĂ©s pour accueillir les enfants assistĂ©s. Les pavillons Le Chartier et BallĂ©, au sud, ne seront achevĂ©s qu’en 1919. TĂ©moins du fonctionnalisme des doctrines de l’hygiĂ©nisme mises en exergue Ă  la Belle Époque, les pavillons rectangulaires Ă  trois Ă©tages et quinze travĂ©es rĂ©guliĂšres prĂ©sentent un style simple et moderne41. Seule leur partie centrale, large de trois travĂ©es, est en saillie et comporte un Ă©tage de comble Ă©clairĂ© par des lucarnes. La blancheur des enduits recouvrant les murs construits en moellons de schiste est sobrement relevĂ©e par les chaĂźnages d’angle et les entourages des fenĂȘtres en brique rouge. En parallĂšle, d’autres bĂątiments annexes sont prĂ©vus. Parmi eux, le plus intĂ©ressant est sans doute la buanderie, placĂ©e plus au nord. RĂ©habilitĂ©e, elle abrite aujourd’hui la direction de l’hĂŽpital. La partie supĂ©rieure a Ă©tĂ© entiĂšrement modifiĂ©e pour accueillir un Ă©tage de bureaux. Les baies du premier niveau et des travĂ©es latĂ©rales n’ont toutefois pas subi de modification importante fig. 18. Figure 18 Plan de la Buanderie. CHU Rennes. Julien BallĂ©. © Archives du CHU de Rennes. 42 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă  Rennes dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle de ... 43 - Une conciergerie est placĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la grille de l’hĂŽpital. Construite en 1922 par Georges ... 33En 1911, grĂące au legs Marçais-Martin, sept petites unitĂ©s de logements accolĂ©es deux Ă  deux sont Ă©difiĂ©es au sud des pavillons de Julien BallĂ©. BaptisĂ©es les petits mĂ©nages », ces habitations Ă  bon marchĂ© HBM, en partie dĂ©truites durant la Seconde Guerre mondiale, sont Ă©galement destinĂ©es aux vieillards42. Ce n’est toutefois pas J. BallĂ© qui assure la direction de ce chantier mais Emmanuel Le Ray, l’architecte de la Ville. Les deux hommes, de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration, ont le souci d’un traitement rationnel des bĂątiments alliant modernitĂ© et utilisation des matĂ©riaux locaux fig. 19. En 1919, les vieillards logĂ©s auparavant Ă  l’hospice de Saint-Melaine prennent possession des lieux aprĂšs une bataille acharnĂ©e menĂ©e par le prĂ©sident de la commission des Hospices Jean Janvier 1859-1923, assistĂ© de son vice-prĂ©sident Le Chartier, afin d’obtenir des fonds. En raison des difficultĂ©s Ă©conomiques et du manque de main d’Ɠuvre au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, peu de nouveaux chantiers sont lancĂ©s43. Il faut attendre les annĂ©es 1930 pour qu’un nouveau programme architectural d’importance voie le jour le centre anticancĂ©reux, qui prend le nom de son premier directeur, le professeur EugĂšne Marquis. Figure 19 Les pavillons de vieillards dits les petits mĂ©nages ». Album Le Ray. N. d. AM Rennes, 10 Fi 74. © Archives de Rennes. Le centre anticancĂ©reux EugĂšne Marquis 44 - Voir supra. 45 - Le centre anticancĂ©reux fut créé en 1923 par la fondation rĂ©gionale de l’Ouest de la Ligue contre ... 46 - Il occulte en mĂȘme temps les autres travaux engagĂ©s comme ceux de la nouvelle buanderie, plus mod ... 47 - Les Hospices civils de Rennes et la fondation rĂ©gionale de l’Ouest de la Ligue contre le cancer a ... 48 - DĂ©libĂ©ration du conseil municipal, le 1er avril 1932 AM Rennes, 1D167. 34Depuis leur crĂ©ation, les hospices de Pontchaillou restent en-deçà des progrĂšs technologiques de l’époque, ces derniers Ă©tant encore rĂ©servĂ©s Ă  l’hĂŽtel-Dieu44. C’est avec le centre anticancĂ©reux45 qu’un bĂątiment dotĂ© d’équipements modernes est bĂąti, sous la maĂźtrise d’ouvrage du professeur EugĂšne Marquis, qui impose le programme du centre 80 lits, dont 64 en salle commune au nouvel architecte des Hospices civils Yves Lemoine46. Des terrains sont acquis Ă  l’ouest du site afin d’accueillir cette construction financĂ©e par une grande partie des dĂ©partements de l’Ouest47 et la Ville de Rennes48. Son Ă©rection ne vient pas bousculer l’organisation du site. Yves Lemoine construit le bĂątiment Ă  l’alignement du pavillon Clemenceau Ă©difiĂ© par J. BallĂ©, afin d’assurer une continuitĂ© visuelle fig. 20. Figure 20 Vue aĂ©rienne depuis le nord du centre EugĂšne Marquis avec le centre de rééducation des mutilĂ©s Ă  gauche archives du CHU de Pontchaillou. © Archives du CHU. 49 - GRANDVOINNET, Philippe. Architecture thĂ©rapeutique histoire des sanatoriums en France 1900-194 ... 35Il reprend ici le parti des sanatoriums inspirĂ©s des modĂšles helvĂ©tico-germaniques dont de nombreux reprĂ©sentants ont Ă©tĂ© construits entre les deux guerres49. Il a d’ailleurs dĂ©jĂ  soumis un tel projet quelques annĂ©es plus tĂŽt aux Hospices civils sans que celui-ci ne se concrĂ©tise. Il opte pour le principe d’un corps central linĂ©aire Ă  trois niveaux d’élĂ©vation flanquĂ© aux extrĂ©mitĂ©s de deux ailes disposĂ©es obliquement selon un angle obtus et orientĂ©es au sud. La façade nord est pourvue aux extrĂ©mitĂ©s de deux ailes courtes en retour d’équerre et d’un corps central en saillie formant l’entrĂ©e. Cette derniĂšre est desservie par deux rampes d’accĂšs latĂ©rales placĂ©es de part et d’autre d’un escalier monumental Ă  volĂ©e droite. L’ensemble, en maçonnerie recouverte d’enduit, est sommĂ© d’un toit terrasse soulignĂ© par une large corniche Art dĂ©co fig. 21. Figure 21 Vue du centre EugĂšne Marquis. Façade sud. 1960 archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. 50 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă  Rennes. ThĂšse cit., vol. 1, p. 322-324 et 361-362 ... 36Cette forme est rĂ©currente dans les annĂ©es trente, mais aussi dans l’Ɠuvre de l’architecte qui projette une Ă©cole de plein air sur le mĂȘme dessin non rĂ©alisĂ©e ainsi qu’un centre de rééducation des mutilĂ©s actuelle Ă©cole Jean-Janvier construit au mĂȘme moment Ă  quelques rues de lĂ , prĂšs du boulevard de Verdun50. Le centre EugĂšne Marquis qui ouvre ses portes en 1936 est dotĂ© des appareils les plus perfectionnĂ©s en matiĂšre de radiothĂ©rapie, de deux salles d’opĂ©ration ainsi que de laboratoires et services destinĂ©s Ă  la prise en charge des cancers et Ă  la formation des Ă©tudiants en mĂ©decine. Depuis une quinzaine d’annĂ©es, il a subi de nombreuses transformations et extensions, en raison des avancĂ©es technologiques dans le traitement des cancers, qui ne permettent plus d’apprĂ©cier tout Ă  fait le bĂątiment d’origine. 51 - C’est le cas du centre antipoliomyĂ©litique avec un service de rééducation et un centre de neuroch ... 37La Seconde Guerre mondiale freine toute vellĂ©itĂ© de construction. Tandis que l’hĂŽtel-Dieu est Ă©pargnĂ© par les bombardements de 1943 et 1944, Pontchaillou est touchĂ© Ă  plusieurs reprises. Un plan rĂ©alisĂ© par l’ingĂ©nieur R. Petsch signale les lieux d’impact des bombes tombĂ©es le 12 juin 1944. Ce dernier largage fait de nombreuses victimes et affecte notamment les bĂątiments dits des petits mĂ©nages » et les pavillons Ă©levĂ©s par Julien BallĂ©. En 1945, les Hospices civils deviennent un centre hospitalier rĂ©gional CHR et l’on assiste Ă  la modernisation de plusieurs services51. Les vieillards sont dĂ©placĂ©s provisoirement dans une sĂ©rie de six bĂątiments prĂ©fabriquĂ©s en rez-de-chaussĂ©e au nord-est du site. Ces bĂątiments, Ă  l’origine provisoires, ont Ă©tĂ© pour certains rĂ©habilitĂ©s tandis que d’autres servent d’espaces de stockage. Le peu d’intĂ©rĂȘt architectural qu’ils reprĂ©sentent les condamne Ă  moyen terme. Au sud du centre EugĂšne Marquis, l’édifice le plus intĂ©ressant est sans doute le centre de rééducation fonctionnelle Ă©rigĂ© par Yves Lemoine en 1947. Adoptant un plan en T, l’architecte reprend le langage classique de ses rĂ©alisations prĂ©cĂ©dentes en bĂ©ton armĂ©, proche d’Auguste Perret. Cette modernitĂ© sage transparaĂźt dans la sobriĂ©tĂ© du parti, le toit plat, les corniches dĂ©bordantes et la forme des grandes baies carrĂ©es. Ce centre est destinĂ© initialement aux malades atteints de la poliomyĂ©lite, ce qui explique sa position d’origine au sud du centre EugĂšne Marquis, Ă  l’écart des pavillons BallĂ© voir fig. 17. Il change de destination aprĂšs la dĂ©couverte du vaccin mais conserve son organisation fig. 22. Figure 22 Vue du centre de rééducation fonctionnelle, vers 1980. Lemoine, Yves, architecte archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Le tournant de la fin des annĂ©es 1950 52 - Plan de Lemoine, AM Rennes, 18Z8. 53 - Rapport de Georges Graff, le 21 avril 1954 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O44. 54 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 386 et suiv., et BINET, ... 55 - SEVERO, Donato. Paul Nelson et l’hĂŽpital de Saint-LĂŽ. Humanisme, art et architecture. Paris Pic ... 38DĂšs la fin des annĂ©es 1930, Rennes dĂ©passe les 100 000 habitants ; la hausse de la population se confirme aprĂšs la guerre. Les hĂŽpitaux existants deviennent insuffisants en dĂ©pit d’une capacitĂ© de 2 200 lits. À partir des annĂ©es 1950, le site hospitalier de Pontchaillou, dont les possibilitĂ©s d’extension sont encore importantes, se dĂ©veloppe de maniĂšre considĂ©rable pour adopter progressivement sa physionomie actuelle fig. 23. En parallĂšle, l’école de mĂ©decine de Rennes créée en 1886 obtient le statut de facultĂ© mixte de mĂ©decine et de pharmacie et en 1954, elle quitte le centre-ville pour s’installer Ă  Villejean, site universitaire Ă  proximitĂ© du centre hospitalier de Pontchaillou. Alors que ces changements s’opĂšrent, des Ă©tudes sont lancĂ©es en 1951 pour la construction d’un hĂŽpital-bloc sur le site mĂȘme. Yves Lemoine propose en 1955 un avant-projet sur sept niveaux fig. 24. Le dessein est ambitieux puisqu’il s’agit de construire un hĂŽpital-bloc entre les pavillons existants et de les relier par un systĂšme de passerelles52. Le principe est de placer les Ă©lĂ©ments techniques aux trois premiers niveaux et l’hospitalisation dans les Ă©tages supĂ©rieurs pour obtenir un total de 920 lits53. Il prĂ©voit Ă©galement de relier les autres pavillons par des corps de bĂątiments orientĂ©s nord-sud. Ce principe du bloc, dont la genĂšse remonte aux annĂ©es 1930, est rendu possible grĂące aux innovations techniques, notamment les ascenseurs et monte-charges, et n’est pas Ă©tranger aux conceptions architecturales d’outre-Atlantique. L’hĂŽpital mĂ©morial France-États-Unis de Paul Nelson 1895-1979 de Saint-LĂŽ Manche fait alors rĂ©fĂ©rence54. Yves Lemoine s’est sans doute inspirĂ© de l’Ɠuvre de son homologue franco-amĂ©ricain Ă©rigĂ©e entre 1946 et 1956, et qui eut un fort retentissement en son temps55. Figure 23 Plan de la ville de Rennes et environs, M. Lemay. 1962 AM Rennes, 1 Fi 126. En rouge, l’hĂŽtel-Dieu, en bleu l’hĂŽpital de Pontchaillou, en vert le centre de rééducation des mutilĂ©s ; en orange, la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie. LĂ©gĂšrement hors-cadre, il est indiquĂ© le futur emplacement de l’hĂŽpital-sud. © M. Lemay. Figure 24 ÉlĂ©vation du bloc-hĂŽpital. Lemoine, Yves. Architecte AM Rennes, 18 Z 8. © Yves Lemoine. L’hĂŽpital-bloc 1958-1969 56 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 378 et 490. Robert Debr ... 57 - Le bloc hĂŽpital devait comporter au moins un service de cliniques mĂ©dicales et un service de cl ... 58 - Fils d’architecte, il dĂ©bute sa carriĂšre Ă  la fin des annĂ©es 1930. DiplĂŽmĂ© de l’École nationale s ... 59 - L’arrĂȘtĂ© est signĂ© en octobre 1959. 39En 1958, deux Ă©vĂ©nements contribuent Ă  modifier le projet initial le dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© d’Yves Lemoine et les ordonnances DebrĂ© qui modifient le statut du CHR en CHU56. Il faut revoir le projet afin d’y installer des salles de cours pour chaque service57. De nouveaux plans sont dessinĂ©s par le nouvel architecte attitrĂ©, Louis Chouinard 1907-199558, pour cet hĂŽpital vertical, vĂ©ritable machine Ă  guĂ©rir » fig. 25. En parallĂšle, le programme de la ZUP de Villejean toute proche est lancĂ©59 pour accueillir des logements, une citĂ© universitaire l’universitĂ© de mĂ©decine et l’universitĂ© de Rennes 2 et l’École nationale de la santĂ© publique. L’amĂ©nagement de cette ZUP permet de relier les bĂątiments de la facultĂ© de mĂ©decine et le CHU. Les deux parties se cĂŽtoient Ă  l’ouest derriĂšre les laboratoires de routine construits entre 1968 et 1971. De son cĂŽtĂ©, l’hĂŽpital-bloc inclut Ă©galement tous les Ă©lĂ©ments de la modernitĂ© comme des camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision dans les salles d’opĂ©ration afin de permettre aux Ă©tudiants de suivre au mieux les interventions, ce qui contraste avec les gradins placĂ©s Ă  l’hĂŽtel-Dieu trente ans plus tĂŽt fig. 26. Figure 25 Plan masse de Pontchaillou. Mai 2014 archives du CHU. Le plan indique la ligne de mĂ©tro qui passe sur le site de l’hĂŽpital en aĂ©rien. Les couleurs indiquent les bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte par pĂ©riode de construction. En rouge sont indiquĂ©es les parties de l’hospice pavillonnaire originel ainsi que la buanderie au nord ; en orange le centre EugĂšne Marquis ; en jaune le centre de rééducation des mutilĂ©s et les pavillons des vieillards ; en vert l’hĂŽpital-bloc, les laboratoires et l’IRFAMAS ; en turquoise les anciennes urgences ; en rose le centre de cardio-pneumologie et en noir les nouvelles urgences. A Centre EugĂšne Marquis Plateau mĂ©dico-technique ; B Centre EugĂšne Marquis hospitalisation ; C Station de mĂ©tro Pontchaillou ; D Halte SNCF Pontchaillou ligne Rennes-Saint-Malo. © CHU de Rennes. Figure 26 ÉlĂ©vation de l’hĂŽpital-bloc. Chouinard, Louis. Architecte. AM Rennes, 18Z9. © Louis Chouinard. 40Louis Chouinard reprend les grandes lignes du parti de Lemoine. Il apporte toutefois de sĂ©rieuses modifications au projet. En effet, il augmente la hauteur de deux Ă©tages, dĂ©solidarise le bloc des pavillons de Julien BallĂ© et redessine les ouvertures afin de souligner la verticalitĂ© de l’ensemble. Il abandonne les pilotis Ă  fĂ»t Ă©vasĂ© de Lemoine qui s’inspirait de l’architecture des frĂšres Perret ainsi que les corniches dĂ©bordantes. Enfin, il ajoute des piĂ©droits pour rompre l’horizontalitĂ© du bloc. Chouinard joue Ă©galement avec les matĂ©riaux, comme sur la façade nord-est du bĂątiment, posĂ©e sur des pilotis de bĂ©ton armĂ© en biseaux. Le premier niveau est couvert de granite, matĂ©riau rĂ©gional, le reste de l’élĂ©vation est recouvert de dalles de ciment agrafĂ©es fig. 27. Avec son hĂŽpital-bloc, Pontchaillou devient le centre mĂ©dical le plus important de la ville, au dĂ©triment de l’hĂŽtel-Dieu. Sa vocation rĂ©gionale se confirme Ă©galement et dĂšs lors ses besoins ne cessent de croĂźtre. Figure 27 Vue de l’hĂŽpital-bloc depuis l’est. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 60 - En parallĂšle de l’hĂŽpital-bloc, le conseil d’administration du CHU dĂ©cide dĂšs 1962 la constructio ... 41Au moment de la construction de l’édifice, la population de Rennes augmente rapidement. Le bloc n’est pas encore terminĂ© qu’il est dĂ©jĂ  trop petit. DĂšs 1962, on prĂ©voit d’en construire un second, identique, au nord, dans l’alignement du premier, en se fondant sur les chiffres du dernier recensement qui font Ă©tat d’une augmentation importante de la population. Rennes passe de 113 000 habitants en 1946 Ă  prĂšs de 152 000 en 1962. Ce projet reste toutefois Ă  la phase de l’étude. L’hĂŽpital-bloc, dans sa premiĂšre version, est achevĂ© en 1970, aprĂšs dix ans de travaux60. De son cĂŽtĂ©, le centre rĂ©gional de transfusion sanguine a quittĂ© le blockhaus de l’hĂŽtel-Dieu pour de nouveaux locaux Ă©tablis entre 1976 et 1980, au nord-ouest du centre EugĂšne Marquis, formant ainsi deux entitĂ©s insĂ©rĂ©es au cƓur de Pontchaillou mais distinctes sur le plan administratif. Cette installation confirme le transfert de compĂ©tences de l’hĂŽtel-Dieu vers Pontchaillou engagĂ© depuis quelques annĂ©es. Les amĂ©nagements des annĂ©es 1970 une visibilitĂ© minimale 61 - BINET, Jacques-Louis. Op. cit., p. 122. 62 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 508-510. 42De la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, plusieurs projets visent Ă  moderniser le site en raison des progrĂšs de la chirurgie, des mĂ©thodes de diagnostic, des traitements mĂ©dicaux61, mais aussi suite Ă  la rĂ©forme de 1970 qui crĂ©e un service public hospitalier » et instaure la carte sanitaire62. Tous furent confiĂ©s Ă  l’architecte Louis Chouinard. Les objectifs principaux sont Ă  la fois de lier les bĂątiments entre eux afin de rompre avec l’esprit trop pavillonnaire des hospices originels mais Ă©galement de rendre ces liaisons plus fluides et rationnelles. Le choix d’enterrer ces rĂ©alisations se prĂ©sente comme une Ă©vidence. Sur le plan architectural, cela se traduit par un impact visuel minimal. Certes, le patrimoine est malmenĂ©. Ainsi, la chapelle, qui n’aura Ă©tĂ© en usage qu’un peu plus de cinquante ans, est dĂ©truite entre 1970 et 1971 pour laisser la place Ă  une nouvelle cuisine plus fonctionnelle, placĂ©e au sous-sol, un peu plus au sud de l’ancienne fig. 28. Cette cuisine centrale, moderne, conçue dĂšs 1968, est inaugurĂ©e en 1973 et permet d’alimenter les pavillons et l’hĂŽpital-bloc par un systĂšme de galeries souterraines qui passent sous le hall des ambulances. Les urgences sont placĂ©es au nord de l’ancienne cuisine, entre les pavillons Clemenceau et Le Bastard fig. 29. Elles se veulent fonctionnelles, avec une entrĂ©e au sous-sol, Ă  l’est de l’hĂŽpital-bloc, au sud du pavillon Clemenceau, et une sortie au nord. Enfin, des salles d’opĂ©ration modernes sont amĂ©nagĂ©es afin de rĂ©pondre aux nouveaux besoins. Chouinard conçoit son Ă©difice avec un mur-rideau. Les colonnes de bĂ©ton armĂ© disposĂ©es Ă  l’entrĂ©e prĂ©sentent des stries donnant du relief Ă  ce cube Ă  demi-enterrĂ©. Figure 28 Vue de la cuisine, vers 1985 archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Figure 29 Vue des anciennes urgences. Chouinard, Louis, architecte. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 63 - Ibid., p. 511. 43Dans les annĂ©es 1970, la population de Rennes atteint les 200 000 habitants. L’amĂ©nagement de la Zup Sud actuel quartier du Blosne quelques annĂ©es plus tĂŽt par l’architecte-urbaniste Michel Marty est l’occasion pour la Ville de construire plus de 12 000 logements entre la fin des annĂ©es 1960 et le dĂ©but des annĂ©es 1980. Afin d’équilibrer l’offre de santĂ© sur la ville, la dĂ©cision est prise de construire un nouvel hĂŽpital au sein de la Zup. Cet Ă©difice, qui a connu rĂ©cemment quelques amĂ©nagements, est inaugurĂ© en 1980, aprĂšs de longues pĂ©riodes d’hĂ©sitation. RĂ©alisĂ© par Paul Phelouzat, AndrĂ© Korniloff et le bureau d’étude OTH, cet hĂŽpital est la premiĂšre variante X » du type Fontenoy qui sera reprise par la suite sur le territoire63 fig. 30. Figure 30 Vue aĂ©rienne de l’hĂŽpital Sud, avec son plan en X de type Fontenoy, n. d. archives du CHU de Pontchaillou. Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. Les derniers grands chantiers et les liaisons multimodales 64 - Nicolas Malivel a dĂ©jĂ  amĂ©nagĂ© le service ORL d’Argentan au dĂ©but des annĂ©es 1980. 65 - Le cabinet Reichen et Robert et AssociĂ©s est Ă©galement chargĂ© Ă  Rennes de l’amĂ©nagement de la ZAC ... 44Depuis une trentaine d’annĂ©es, on assiste Ă  une spĂ©cialisation des architectes dans la crĂ©ation de programmes hospitaliers, comme l’équipe composĂ©e de Michel Seraqui, Nicolas Malivel64 et Jacques Delteil Architecture, associĂ©e au bureau d’études ETCO ingĂ©nierie. Afin de rĂ©pondre aux nouveaux besoins, ils conçoivent un centre de cardio-pneumologie de 223 lits ouvert en juillet 1997 qui englobe la parcelle du pavillon Le Bastard dĂ©truit Ă  cette occasion. Sa façade tournĂ©e vers le nord rappelle celle du bĂątiment pour la facultĂ© d’histoire de l’universitĂ© de Cambridge de James Stirling Ă©rigĂ© en 1968. Le bĂątiment rennais est toutefois plus corbusĂ©en et plus aĂ©rien. Il s’articule autour d’un grand atrium liant deux ailes triangulaires disposant d’un solarium sur sa façade ouest fig. 31. L’édifice de 25 000 m2 repose sur un large plateau divisĂ© en deux parties inĂ©gales orientĂ©es nord-sud. Ce monument de sept Ă©tages conserve ainsi l’orientation et l’alignement des premiers pavillons de J. BallĂ© tout en les surplombant. Il reprend Ă©galement les derniĂšres orientations en matiĂšre d’humanisation des hĂŽpitaux et s’intĂšgre parfaitement entre l’ancien bĂątiment des urgences et le nouveau conçu par Bernard Reichen et Philippe Robert fig. 32. Ces derniers, qui ont dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© prĂšs d’une dizaine de projets hospitaliers65, Ă©rigent les nouvelles urgences sur les anciennes cuisines, entre les pavillons LaĂ«nnec et Le Chartier. Son plan rectangulaire s’articule autour de patios. Figure 31 Centre de cardio-pneumologie. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. Figure 32 Les nouvelles urgences de Reichen et Robert ouvertes en 2012. Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. 45Depuis une quinzaine d’annĂ©es, un travail est entrepris afin de mieux relier le CHU au reste de la ville. Le mĂ©tro construit en 2001 raccorde l’hĂŽpital Sud au CHU. Cette liaison modifie de maniĂšre importante le site de Pontchaillou puisqu’une station aĂ©rienne y est placĂ©e, Ă  l’est, entre les bĂątiments de l’IRFAMAS Institut de formation et de la buanderie. Les voies enjambent ainsi les pavillons provisoires » des vieillards Ă©tablis dans les annĂ©es 1950. La station, visible depuis le premier Ă©tage du centre de cardio-pneumologie, offre un accĂšs direct au site ainsi qu’au lycĂ©e CoĂ«tlogon limitrophe. Actuellement, une ZAC est Ă©tablie au sud de l’hĂŽpital au niveau de la halte de chemin de fer entiĂšrement repensĂ©e. L’accĂšs au centre hospitalier universitaire par le pont franchissant la voie ferrĂ©e va lui aussi ĂȘtre modifiĂ© afin d’offrir une plus grande ouverture sur la ville. Le but est en effet d’essayer de lier la ville et l’hĂŽpital. Conclusion 46L’hĂŽtel-Dieu est restĂ© pendant environ un siĂšcle le cƓur administratif et mĂ©dical des Hospices puis du CHR de Rennes. Progressivement, un transfert des compĂ©tences s’est effectuĂ© vers les Ă©quipements de Pontchaillou, devenu aujourd’hui le site principal du dispositif hospitalier. Le chĂąteau de la Massaye qui a servi provisoirement aux personnes ĂągĂ©es ou encore l’hĂŽpital Sud sont des Ă©lĂ©ments satellites rĂ©cents de cet ensemble. Il Ă©tait en effet difficile de maintenir une activitĂ© Ă  l’hĂŽtel-Dieu en raison de l’incommoditĂ© des lieux. Celui-ci est aujourd’hui porteur d’une forte valeur identitaire dans le centre historique mais Ă©galement d’un intĂ©rĂȘt patrimonial majeur, renforcĂ© par la prĂ©sence du conservatoire du patrimoine hospitalier. La majoritĂ© des projets de rĂ©habilitation tendent Ă  privilĂ©gier la conservation de l’hĂŽpital d’Aristide Tourneux et de la maternitĂ© de Julien BallĂ© en les dĂ©barrassant des constructions ajoutĂ©es au fil des annĂ©es qui ne prĂ©sentent pas toutes le mĂȘme intĂ©rĂȘt architectural. L’ambitieux dessein d’une citĂ© universitaire ayant Ă©tĂ© ajournĂ© en 2014 pour des raisons Ă©conomiques, aucune autre solution n’a Ă©tĂ© proposĂ©e depuis, ce qui est problĂ©matique. Les dĂ©molitions de la parcelle triangulaire situĂ©e Ă  l’ouest du site Ăźlot de la CochardiĂšre sont en cours et l’hĂŽtel-Dieu sera bientĂŽt bordĂ© par une sĂ©rie d’immeubles de logements sans rapport avec l’histoire du site. À Rennes, la pression fonciĂšre et la situation privilĂ©giĂ©e du site de l’hĂŽtel-Dieu incitent les promoteurs Ă  proposer des immeubles de standing. 47Inversement, sur le site de Pontchaillou, le choix d’une organisation pavillonnaire a sans doute facilitĂ© les rĂ©amĂ©nagements, tout en conservant l’activitĂ© sur le site et en rĂ©habilitant certains bĂątiments. Ces premiers pavillons restent les tĂ©moins de ce grand projet d’hĂŽpital pavillonnaire, bien que leur lisibilitĂ© soit aujourd’hui difficile, tant l’ensemble a Ă©tĂ© densifiĂ©. Ainsi, le site offre une riche variĂ©tĂ© de bĂątiments reprĂ©sentatifs des diffĂ©rentes pĂ©riodes de l’architecture hospitaliĂšre, de l’hĂŽpital pavillonnaire aux nouveaux Ă©difices davantage Ă  taille humaine. Sur ce point, l’implantation des urgences au centre de l’hĂŽpital, dĂšs la fin des annĂ©es 1970, tĂ©moigne de cette orientation. Ceci est confirmĂ© par la construction du nouveau pĂŽle d’urgences conçu par les architectes Reichen et Robert ouvert en 2012, prĂ©vu pour accueillir 70 000 patients par an au lieu des 15 000 pris en charge par les anciennes urgences, de facto condamnĂ©es et en cours de dĂ©molition. 48À Pontchaillou, les travaux rĂ©cents indiquent que la phase d’extension est terminĂ©e, avec une occupation maximale du parcellaire, et dorĂ©navant, les dĂ©veloppements architecturaux nĂ©cessaires pour l’avenir relĂšvent davantage d’un travail de rĂ©habilitation et de densification. Si certains sites hospitaliers, comme celui de Brest, ont prĂ©fĂ©rĂ© reconstruire un hĂŽpital moderne ex nihilo, la Ville de Rennes a fait le choix de concentrer les activitĂ©s de l’hĂŽpital sur deux sites. L’hĂŽpital Sud regroupe le pĂŽle mĂšre-enfant comprenant la gynĂ©cologie et une maternitĂ© de niveau III, tandis que Pontchaillou continue de se densifier, centralisant tous les autres services dont certains ont aujourd’hui un rayonnement national. Si l’ensemble peut paraĂźtre difficile Ă  lire, il tĂ©moigne toutefois d’une grande ingĂ©niositĂ© des architectes qui ont ƓuvrĂ© pour le rendre fonctionnel, humain et cohĂ©rent et c’est finalement cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© qui fait aujourd’hui sa singularitĂ©. Cette derniĂšre pourrait toutefois ĂȘtre de courte durĂ©e au regard du projet dĂ©voilĂ© en janvier 2017 impliquant une restructuration totale de Pontchaillou et la fermeture de l’hĂŽpital-sud afin de regrouper tous les sites par la crĂ©ation d’une citĂ© de santĂ© » jugĂ©e plus fonctionnelle. Haut de page Notes 1 - Seul l’EHPAD Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes abritĂ© dans le pavillon Delamaire, au nord-ouest du site, depuis 1998, doit y demeurer. Les deux Ă©difices ont fait l’objet d’une Ă©tude par les services de l’Inventaire entre 1997 et 2002. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude sont exposĂ©s dans BARBEDOR, Isabelle dir.. Rennes, mĂ©moire et continuitĂ© d’une ville. Paris Centre des monuments nationaux/Éditions du patrimoine, 2004. Voir dans la base Gertrude notice de l’hĂŽtel-Dieu 2 - Voir dans la base Gertrude notice de Pontchaillou 3 - AM Rennes, 3M39, hĂŽtel-Dieu choix des terrains, correspondance, extraits des dĂ©libĂ©rations des hospices. Programme du concours offert Ă  MM. les architectes pour la rĂ©daction d’un projet d’hĂŽpital Ă  Rennes. DĂ©libĂ©rĂ© Ă  Rennes le 31 octobre 1851 par les administrateurs des hospices, PongĂ©rard, Loysel, Delaunay, MalĂ©zieux du Hamel, Morel et Vatar fils VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle architectes, urbanisme et architecture. Rennes Éd. du Thabor, 1978, p. 331-345. 4 - Le programme du concours est envoyĂ© dans de nombreuses villes de France parmi lesquelles Paris, Bordeaux, Lyon, Valenciennes, Nancy, OrlĂ©ans, Angers ou encore Nantes. Soixante-six demandes de renseignements sur le concours apparaissent dans les archives et vingt-quatre concurrents, provenant majoritairement de Paris, Rennes et Nantes, y participĂšrent. 5 - Voir sur le site 6 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 7 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 8 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. 9 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. A. Tourneux, Ă©lĂšve de Jacques-Nicolas Huyot, appartient Ă  la promotion de 1839. 10 - TENON, Jacques. MĂ©moires sur les hĂŽpitaux de Paris. Paris impr. P. D. Pierres, 1788. 11 - Le plan d’origine est dressĂ© par François-Jacques Delannoy qui meurt en 1835 puis repris par son successeur Martin Pierre Gauthier qui n’y apporte pas de modifications significatives. 12 - Voir les sites ; [consultĂ©s le 20/01/2017]. 13 - Extrait du registre des dĂ©libĂ©rations du Conseil gĂ©nĂ©ral des bĂątiments civils, sĂ©ance du 12 dĂ©cembre 1853 AM Rennes, 3M39. 14 - Lettre de BarrĂ© adressĂ©e Ă  la commission administrative des Hospices civils de Rennes le 26 dĂ©cembre 1856 AD d’Ille-et-Vilaine, H-DĂ©pĂŽt 2, versement rĂ©cent des archives de l’hĂŽtel-Dieu. Il est certain qu’Henri Labrouste influença son confrĂšre dans le choix de la dĂ©coration sculptĂ©e du fronton de l’entrĂ©e principale. Le sculpteur Jean-Baptiste BarrĂ©, qui souhaitait disposer de tout l’espace du fronton triangulaire pour son ouvrage, avait rĂ©ussi Ă  convaincre la commission des Hospices mais celle-ci revint sur sa dĂ©cision aprĂšs avoir entendu l’avis d’Henri Labrouste qui prĂ©fĂ©rait le mĂ©daillon circulaire dessinĂ© Ă  l’origine par Aristide Tourneux. 15 - LÉON des ORMEAUX, Ange de. Rapport historique sur les hĂŽpitaux civils de Rennes prĂ©sentĂ© pour MM. les Administrateurs des hospices. Rennes 1858, p. 11. 16 - Le Chartier. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel hospice gĂ©nĂ©ral de Pontchaillou. Rennes Simon, 1908. 17 - SĂ©nateur d’Ille-et-Vilaine et fondateur de l’hĂŽpital parisien. 18 - SOURNIA, Jean-Claude. Histoire des hĂŽpitaux de Rennes ». Histoires des sciences mĂ©dicales, t. VII, no 3, juillet-aoĂ»t-sept. 1973, p. 206. Voir sur le site 19 - Une loi du 28 juin 1793 impose aux administrateurs des hĂŽpitaux d’accueillir les filles enceintes sur le point d’accoucher. Faute de moyens et en l’absence de fonds promis par l’État, le conseil gĂ©nĂ©ral en vote l’abandon. 20 - Cette premiĂšre maternitĂ© est situĂ©e au nord, parallĂšle aux deux pavillons des femmes. LE DOUAREC, Armand. L’HĂŽtel-Dieu de Rennes ou l’évolution rĂ©cente d’un vieil hĂŽpital de province. Rennes Imprimerie de L’Ouest-Éclair, 1938, p. 36-37. 21 - Voir le site [consultĂ© le 20/01/2017]. Julien BallĂ© 1864-1942 a une carriĂšre singuliĂšre. Architecte des Hospices aprĂšs avoir Ă©chouĂ© au poste d’architecte municipal, il construit de nombreux hĂŽtels particuliers et immeubles de rapport Ă  Rennes. Sa carriĂšre prend un autre tournant Ă  la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale, quand il se consacre presque exclusivement aux habitations Ă  bon marchĂ© HBM et Ă  leur promotion SABATIER, Benjamin. Julien BallĂ©, architecte, une production Ă©clectique dans la ville ». Place publique Rennes, mai-juin 2015, no 35, p. 106-109. 22 - Le systĂšme pavillonnaire est notamment dĂ©veloppĂ© Ă  l’hĂŽpital de Saint-Denis par Paul Laynaud, au Havre par LĂ©on David ou encore Ă  Paris Ă  l’hĂŽpital Boucicaut par Georges et Alphonse Legros. Voir LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. L’hĂŽpital en France. Histoire et architecture. Lyon Éditions Lieux Dits, 2012, p. 289-303. 23 - KERGARAVAT, Pierre. Administration et mĂ©decins des Hospices civils de Rennes de 1890 Ă  1945. ThĂšse de mĂ©decine. Rennes universitĂ© de Rennes 1, 2005, p. 87-90. ImprĂ©gnĂ© des mĂ©thodes listĂ©riennes apprises Ă  Paris oĂč il a fait ses Ă©tudes, le docteur Dayot, chef du service de chirurgie de l’hĂŽtel-Dieu, a fait de ces concepts une prioritĂ© en les mettant en avant au sein de la commission administrative des Hospices de Rennes. 24 - LE DOUAREC, Armand. L’HĂŽtel-Dieu de Rennes ou l’évolution rĂ©cente d’un vieil hĂŽpital de province. Rennes Imprimerie de l’Ouest-Éclair, 1938, p. 25-26. 25 - Voir le site [consultĂ© le 24/02/2017]. 26 - Voir, dans ce numĂ©ro HĂ©lĂšne PalouziĂ© et Caroline Ducourau, De la collection Fontana Ă  la collection Spitzner, l’aventure des cires anatomiques de Paris Ă  Montpellier », In Situ [En ligne], 31 2017, mis en ligne le 22 fĂ©vrier 2017, consultĂ© le 28 fĂ©vrier 2017. URL 27 - AprĂšs des Ă©tudes brillantes et un parcours professionnel sans faute, EugĂšne Marquis 1879-1963 est nommĂ© en 1919 professeur titulaire Ă  l’hĂŽtel-Dieu. En 1924, il crĂ©e le centre rĂ©gional de lutte contre le cancer. 28 - VEILLARD, Jean-Yves. Op. cit., p. 442-444 et 447. 29 - Le legs Le Graverend, en 1870, et la succession Pointeau, en 1873, permettent d’acheter ces terres pour la somme de 106 000 francs. Hippolyte Le Graverend lĂšgue aux hospices civils l’ensemble de sa fortune, Ă©valuĂ©e Ă  prĂšs de 600 000 francs. Auguste François Pointeau 1792-1873 est un riche propriĂ©taire et ancien chirurgien militaire. Il lĂšgue Ă©galement toute sa fortune aux hospices de Rennes. 30 - Rapport descriptif de Jean-Baptiste Martenot, le 24 juin 1893 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O43. 31 - Voir le site Jean-Baptiste Martenot 1828-1906 est nĂ© en CĂŽte-d’Or. ÉlĂšve de l’École des beaux-arts, il arrive Ă  Rennes comme architecte de la Ville Ă  partir de 1858, position qu’il occupe jusqu’en 1895. On lui doit de nombreuses constructions municipales Ă  Rennes. 32 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 284 et suiv. 33 - ÂgĂ© et devant rĂ©pondre rapidement aux nombreuses demandes de la Ville qui ne lui en donne pas les moyens, Martenot prend sa retraite le 31 dĂ©cembre 1894. 34 - Voir les sites ; [consultĂ©s le 27/02/2017]. 35 - Lettre de BallĂ© Ă  E. AubĂ©, du Conseil gĂ©nĂ©ral des BĂątiments civils, le 12 mai 1896. Pour la confection du projet d’Hospice gĂ©nĂ©ral qui vous est soumis, la commission administrative des Hospices avait fait appel Ă  plusieurs architectes, non pour ouvrir un concours, mais pour crĂ©er une nouvelle mĂ©thode l’adjudication au rabais. Par suite de raisons toutes spĂ©ciales, j’ai demandĂ© le chiffre restreint de 2 % comme taux d’honoraires. Je ne touche aucun traitement annuel, l’administration ayant un Inspecteur des travaux qui s’occupe complĂštement de l’entretien des bĂątiments et qui surveillera les chantiers. Bien que cette affaire ait Ă©tĂ© traitĂ©e dans des conditions anormales, qu’il m’était impossible de ne pas accepter, mes moyens personnels me permettant de faire face Ă  mon engagement. » AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O43. 36 - LE CHARTIER. Notice historique et chronologique de la construction du nouvel Hospice gĂ©nĂ©ral de Pontchaillou. Rennes 1908. Le Conseil supĂ©rieur des bĂątiments civils approuve le projet le 27 mars 1896. 37 - LAGET, Pierre-Louis. L’histoire des Ă©tablissements hospitaliers du Moyen Âge Ă  nos jours dĂ©veloppement architectural, Ă©volution institutionnelle et rĂ©volution sanitaire ». Dans STRASBERG, AndrĂ© dir.. Regards sur le patrimoine hospitalier. Apothicaireries, chapelles et mobilier. Arles Actes Sud, 2003, p. 40-41. 38 - Lettre de BallĂ© Ă  la commission administrative des Hospices, le 18 novembre 1898 AM Rennes, 3M26. 39 - L’Ouest-Éclair, le 9 juin 1908. 40 - Tout juste terminĂ©e, la chapelle sert d’hĂŽpital, comme les bĂątiments des hospices, durant la PremiĂšre Guerre mondiale. 41 - ConformĂ©ment aux exigences d’économie, leurs Ă©lĂ©vations sont traitĂ©es de maniĂšre sobre, marquĂ©es par des croix mĂ©talliques les raidissant au niveau des planchers en ciment armĂ©. Julien BallĂ©, comme son collĂšgue rennais Emmanuel Le Ray un peu plus tĂŽt pour l’école de mĂ©decine, utilise le systĂšme Hennebique. 42 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă  Rennes dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle de Jean Janvier Ă  François Chateau, maires 1908-1944. ThĂšse de doctorat en histoire de l’art. Rennes universitĂ© de Rennes 2, 2009, vol. 1, p. 526. Les pavillons des petits mĂ©nages » sont Ă©difiĂ©s en 1914. Ce sont des HBM Ă©difiĂ©es pour des personnes ĂągĂ©es, confirmant ainsi le statut d’hospice de Pontchaillou. Nous ne connaissons malheureusement pas la distribution intĂ©rieure des logements. La derniĂšre unitĂ© subsistait encore, au pied de l’hĂŽpital-bloc, au milieu des annĂ©es 1960. Elle ne fut dĂ©molie que vers 1968. 43 - Une conciergerie est placĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la grille de l’hĂŽpital. Construite en 1922 par Georges Lefort, elle a Ă©tĂ© dĂ©truite Ă  l’étĂ© 2015. 44 - Voir supra. 45 - Le centre anticancĂ©reux fut créé en 1923 par la fondation rĂ©gionale de l’Ouest de la Ligue contre le cancer et inaugurĂ© le 28 juillet 1924. Le centre est d’abord installĂ© dans le pavillon Clemenceau. En 1932, il est prĂ©vu de construire un nouveau bĂątiment afin d’accueillir les malades AM Rennes, 3Q13. 46 - Il occulte en mĂȘme temps les autres travaux engagĂ©s comme ceux de la nouvelle buanderie, plus moderne, installĂ©e en 1936. 47 - Les Hospices civils de Rennes et la fondation rĂ©gionale de l’Ouest de la Ligue contre le cancer associent alors leurs efforts pour la construction du centre, contractualisĂ©e par une convention en 1933. La construction du nouveau pavillon se monte Ă  un coĂ»t global de 2 600 000 F, rĂ©parti entre l’État 2 millions et les dĂ©partements Ille-et-Vilaine 400 000 F, Morbihan 100 000 F, CĂŽtes-d’Armor et FinistĂšre 50 000 F. Les Hospices fournissent le terrain et contractent un emprunt de 1 587 650 F pour le reste. 48 - DĂ©libĂ©ration du conseil municipal, le 1er avril 1932 AM Rennes, 1D167. 49 - GRANDVOINNET, Philippe. Architecture thĂ©rapeutique histoire des sanatoriums en France 1900-1945. GenĂšve MĂ©tisPresses, 2014. L’archĂ©type de ce modĂšle peut ĂȘtre rapprochĂ© Ă©galement du sanatorium germanique de Falkenstein, ouvert en 1876, d’aprĂšs Pierre-Louis Laget Regard sur le patrimoine hospitalier. Art. cit., p. 43. 50 - SABATIER, Benjamin. Urbanisme et architecture Ă  Rennes. ThĂšse cit., vol. 1, p. 322-324 et 361-362. Voir Fig. 22. 51 - C’est le cas du centre antipoliomyĂ©litique avec un service de rééducation et un centre de neurochirurgie, disposĂ©s dans des bĂątiments d’un seul niveau, face au centre EugĂšne Marquis, et dont une partie demeure sur le site. Un centre social est Ă©galement rĂ©alisĂ© qui abrite aujourd’hui l’internat. 52 - Plan de Lemoine, AM Rennes, 18Z8. 53 - Rapport de Georges Graff, le 21 avril 1954 AD Ille-et-Vilaine, H-dĂ©pĂŽt 2, 1O44. 54 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 386 et suiv., et BINET, Jacques-Louis. Les architectes de la mĂ©decine. Besançon les Éditions de l’Imprimeur, 1996, p. 114-115. Les auteurs expliquent Ă©galement que la notion de bloc trouve ses prĂ©mices dans les annĂ©es 1930 dans les Ɠuvres de Jean Walter pour le nouvel hĂŽpital Beaujon Ă  Clichy et dans la citĂ© hospitaliĂšre de Lille par Urbain Cassan, aprĂšs l’éviction de Paul Nelson. 55 - SEVERO, Donato. Paul Nelson et l’hĂŽpital de Saint-LĂŽ. Humanisme, art et architecture. Paris Picard, 2015, coll. Architecture contemporaine » ; DRAC Basse-Normandie. Monuments historiques du XXe siĂšcle en Basse-Normandie. Caen In-quarto, 2010, p. 108-109. 56 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 378 et 490. Robert DebrĂ© propose sa rĂ©forme des hĂŽpitaux en juillet 1957. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et le Premier Ministre Michel DebrĂ© l’entĂ©rinent en une loi qui rĂ©git toujours les hĂŽpitaux et propose notamment aux mĂ©decins d’ĂȘtre Ă  plein temps dans les hĂŽpitaux publics afin de s’y consacrer pleinement. 57 - Le bloc hĂŽpital devait comporter au moins un service de cliniques mĂ©dicales et un service de cliniques chirurgicales. De mĂȘme, le maintien de l’hĂŽtel-Dieu comme Ă©tablissement d’hospitalisation devait avoir pour consĂ©quence le maintien en ce lieu d’une clinique mĂ©dicale et d’une clinique chirurgicale. L’élaboration du nouveau programme doit ĂȘtre faite en prĂ©voyant pour le centre de Pontchaillou une prĂ©pondĂ©rance chirurgicale avec antenne mĂ©dicale et pour l’hĂŽtel-Dieu une prĂ©pondĂ©rance mĂ©dicale avec antenne chirurgicale. La notion de maximum des lits de clinique devrait rester dans le cadre des normes rĂ©glementaires – 90 lits environ. » Extrait des dĂ©libĂ©rations du conseil d’administration du CHU du 15 fĂ©vrier 1960, AM Rennes, 18 Z 32. 58 - Fils d’architecte, il dĂ©bute sa carriĂšre Ă  la fin des annĂ©es 1930. DiplĂŽmĂ© de l’École nationale supĂ©rieure des beaux-arts en 1936, il s’installe Ă  Rennes et se charge de nombreux chantiers de reconstructions avant de devenir l’architecte du CHU. Les hĂ©ritiers de Louis Chouinard ont dĂ©posĂ© les dossiers de l’architecte aux archives municipales de Rennes 18 Z. Voir le site [consultĂ© le 23/01/2017]. 59 - L’arrĂȘtĂ© est signĂ© en octobre 1959. 60 - En parallĂšle de l’hĂŽpital-bloc, le conseil d’administration du CHU dĂ©cide dĂšs 1962 la construction d’un institut rĂ©gional de formation aux mĂ©tiers de la santĂ© IRFAMAS. Ce bĂątiment en H, Ă©rigĂ© entre 1966 et 1972 au nord du centre EugĂšne Marquis, dispose d’un amphithéùtre Ă  l’est et permet d’abriter une partie de l’administration du CHU. 61 - BINET, Jacques-Louis. Op. cit., p. 122. 62 - LAGET, Pierre-Louis, LAROCHE, Claude, DUHAU, Isabelle et al. Op. cit., p. 508-510. 63 - Ibid., p. 511. 64 - Nicolas Malivel a dĂ©jĂ  amĂ©nagĂ© le service ORL d’Argentan au dĂ©but des annĂ©es 1980. 65 - Le cabinet Reichen et Robert et AssociĂ©s est Ă©galement chargĂ© Ă  Rennes de l’amĂ©nagement de la ZAC de Baud-Chardonnet Ă  l’est de la de page Table des illustrations Titre Figure 1 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes en 1942 Ă©tabli par J. Larcher AM Rennes, 1 Fi 117. En rouge se trouve l’hĂŽtel-Dieu, en bleu les hospices de Pontchaillou et en orange l’école de mĂ©decine et de pharmacie. 1. HĂŽpital Saint-Yves ; 2. Hospice des Catherinettes ; 3. Hospice Saint-Melaine ; 4. Hospice des Incurables. CrĂ©dits © Archives de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 688k Titre Figure 2 LĂ©gende Projet d’hĂŽtel-Dieu par Aristide Tourneux. Vue perspective de l’ensemble de la construction. Extrait de Veillard, Jean-Yves. Rennes au XIXe siĂšcle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes Éd. du Thabor, 1978, p. 339. URL Fichier image/jpeg, 552k Titre Figure 3 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Plan-masse de l’hĂŽtel-Dieu de Rennes avec indication des campagnes de travaux d’aprĂšs le plan de Louis Chouinard datĂ© du 12 janvier 1972 AM Rennes, 18 Z 267. Les couleurs correspondent aux bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte en rouge est indiquĂ© l’édifice originel d’A. Tourneux 1857 ; en orange la maternitĂ© de J. BallĂ© 1898 ; en jaune le bloc Pasteur 1910 ; en vert les amĂ©nagements de l’entre-deux-guerres ; en bleu, le blockhaus 1942 et en rose le centre de mĂ©decine prĂ©ventive 1952. 1. XIXe Administration, services gĂ©nĂ©raux, Ă©conomat ; XXe Administration, hall, pharmacie ; 2. XXe Direction ; 3. XIXe salle de malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 4. XIXe salle des malades ; XXe ElectroencĂ©phalographie ; 5. XIXe salle des malades ; XXe Service d’anesthĂ©siologie ; 6. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 7. XIXe Maison conventuelle ; XXe Clinique chirurgicale ; 8. XIXe Maison conventuelle ; XXe cardiologie ; 9. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 10. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 11. XIXe salle des malades ; XXe Clinique chirurgicale ; 12. XXe Pharmacie centrale ; 13. XIXe AumĂŽniers ; XXe Conciergerie ; 14. XXe Consultation pathologique ; 15. XXe dispensaire antivĂ©nĂ©rien puis centre social et bureaux de transfusion. CrĂ©dits © Louis Chouinard. URL Fichier image/jpeg, 276k Titre Figure 4 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour d’honneur, Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 416k Titre Figure 5 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la cour intĂ©rieure orientĂ©e au nord, Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 516k Titre Figure 6 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Chapelle de l’hĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue de la nef. Aristide Tourneux, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 7 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon de la maternitĂ© Ă  l’est du site avec entrĂ©e du conservatoire du patrimoine hospitalier Ă  gauche de la photographie. Julien BallĂ© architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 328k Titre Figure 8 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Pavillon Pasteur, vue du nord. Le pavillon est noyĂ© dans des ajouts disgracieux qui contribuent Ă  brouiller la lecture de cet espace central. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 420k Titre Figure 9 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle de bains en mosaĂŻque de l’entreprise Odorico. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 396k Titre Figure 10 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle pour les bains sulfureux entiĂšrement couverte de mosaĂŻque rĂ©alisĂ©e par l’entreprise Odorico. Le local sert aujourd’hui de dĂ©pĂŽt d’archives. CrĂ©dits Phot. LemaĂźtre, Capucine, mars 2015. © Capucine LemaĂźtre. URL Fichier image/jpeg, 192k Titre Figure 11 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Salle commune sur parquet, CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 12 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Vue du blockhaus Ă  l’ouest du site. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 488k Titre Figure 13 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Centre de mĂ©decine prĂ©ventive, rue de la CochardiĂšre. Vue depuis la cour. Yves Lemoine, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, mars 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 336k Titre Figure 14 LĂ©gende HĂŽtel-Dieu de Rennes. Le conservatoire du patrimoine hospitalier dans l’ancien service de gynĂ©cologie. CrĂ©dits Phot. Jouvin, FrĂ©dĂ©rique. © CPHR. URL Fichier image/jpeg, 460k Titre Figure 15 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes. Tramways dĂ©partementaux-tramways urbains. Partage de la ville en 3 arrondissements, avec la mention Rennes, le 1er novembre 1908 » AM Rennes, 1 Fi 97. En rouge figure l’hĂŽtel-Dieu, en bleu le projet de Pontchaillou avec les pavillons rĂ©alisĂ©s noircis. Le plan est en rĂ©alitĂ© plus ancien ou incomplet puisque l’école de mĂ©decine et de pharmacie n’y figure pas alors qu’elle est projetĂ©e dĂšs 1895 rue Dupont-des-Loges, dans un bras de la Vilaine. CrĂ©dits © J. Charpentier. URL Fichier image/jpeg, 644k Titre Figure 16 LĂ©gende Vue aĂ©rienne des hospices de Pontchaillou avec la chapelle. La France vue du ciel
 hĂŽpital Pontchaillou ». 1. Chapelle dĂ©molie ; 2. Cuisine dĂ©molie ; 3. Pavillon LaĂ«nnec ; 4. Pavillon Pointeau du Ronceray ; 5. Pavillon Legraverend dĂ©moli ; 6. Pavillon Le Bastard dĂ©moli ; 7. Pavillon Clemenceau ; 8. Pavillon Le Chartier ; 9. Pavillon BallĂ© ; 10. Les petits mĂ©nages » dĂ©molis ; 11. Conciergerie dĂ©molie ; 12. Centre EugĂšne Marquis ; 13. Centre de rééducation fonctionnelle dit aussi pavillon Leroy ; 14. Internat. Phot. Ray, Delvert, Artaud pĂšre et fils Gaby », Nantes, XXe s. 100 Fi 308. CrĂ©dits © AM Rennes. URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 17 LĂ©gende HĂŽpital de Pontchaillou, vue de la façade sud du pavillon BallĂ© archives du CHU de Pontchaillou, vers 1980. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 384k Titre Figure 18 LĂ©gende Plan de la Buanderie. CHU Rennes. Julien BallĂ©. CrĂ©dits © Archives du CHU de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 516k Titre Figure 19 LĂ©gende Les pavillons de vieillards dits les petits mĂ©nages ». Album Le Ray. N. d. AM Rennes, 10 Fi 74. CrĂ©dits © Archives de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 316k Titre Figure 20 LĂ©gende Vue aĂ©rienne depuis le nord du centre EugĂšne Marquis avec le centre de rééducation des mutilĂ©s Ă  gauche archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits © Archives du CHU. URL Fichier image/jpeg, 204k Titre Figure 21 LĂ©gende Vue du centre EugĂšne Marquis. Façade sud. 1960 archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 456k Titre Figure 22 LĂ©gende Vue du centre de rééducation fonctionnelle, vers 1980. Lemoine, Yves, architecte archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 23 LĂ©gende Plan de la ville de Rennes et environs, M. Lemay. 1962 AM Rennes, 1 Fi 126. En rouge, l’hĂŽtel-Dieu, en bleu l’hĂŽpital de Pontchaillou, en vert le centre de rééducation des mutilĂ©s ; en orange, la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie. LĂ©gĂšrement hors-cadre, il est indiquĂ© le futur emplacement de l’hĂŽpital-sud. CrĂ©dits © M. Lemay. URL Fichier image/jpeg, 748k Titre Figure 24 LĂ©gende ÉlĂ©vation du bloc-hĂŽpital. Lemoine, Yves. Architecte AM Rennes, 18 Z 8. CrĂ©dits © Yves Lemoine. URL Fichier image/jpeg, 436k Titre Figure 25 LĂ©gende Plan masse de Pontchaillou. Mai 2014 archives du CHU. Le plan indique la ligne de mĂ©tro qui passe sur le site de l’hĂŽpital en aĂ©rien. Les couleurs indiquent les bĂątiments Ă©voquĂ©s dans le texte par pĂ©riode de construction. En rouge sont indiquĂ©es les parties de l’hospice pavillonnaire originel ainsi que la buanderie au nord ; en orange le centre EugĂšne Marquis ; en jaune le centre de rééducation des mutilĂ©s et les pavillons des vieillards ; en vert l’hĂŽpital-bloc, les laboratoires et l’IRFAMAS ; en turquoise les anciennes urgences ; en rose le centre de cardio-pneumologie et en noir les nouvelles urgences. A Centre EugĂšne Marquis Plateau mĂ©dico-technique ; B Centre EugĂšne Marquis hospitalisation ; C Station de mĂ©tro Pontchaillou ; D Halte SNCF Pontchaillou ligne Rennes-Saint-Malo. CrĂ©dits © CHU de Rennes. URL Fichier image/jpeg, 628k Titre Figure 26 LĂ©gende ÉlĂ©vation de l’hĂŽpital-bloc. Chouinard, Louis. Architecte. AM Rennes, 18Z9. CrĂ©dits © Louis Chouinard. URL Fichier image/jpeg, 436k Titre Figure 27 LĂ©gende Vue de l’hĂŽpital-bloc depuis l’est. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 464k Titre Figure 28 LĂ©gende Vue de la cuisine, vers 1985 archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 248k Titre Figure 29 LĂ©gende Vue des anciennes urgences. Chouinard, Louis, architecte. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 424k Titre Figure 30 LĂ©gende Vue aĂ©rienne de l’hĂŽpital Sud, avec son plan en X de type Fontenoy, n. d. archives du CHU de Pontchaillou. CrĂ©dits Anonyme. © Archives du CHU de Pontchaillou. URL Fichier image/jpeg, 656k Titre Figure 31 LĂ©gende Centre de cardio-pneumologie. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 464k Titre Figure 32 LĂ©gende Les nouvelles urgences de Reichen et Robert ouvertes en 2012. CrĂ©dits Phot. Sabatier, Benjamin, juin 2015. © Benjamin Sabatier. URL Fichier image/jpeg, 461k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Capucine LemaĂźtre et Benjamin Sabatier, Les hĂŽpitaux de Rennes histoire, architecture et patrimoine », In Situ [En ligne], 31 2017, mis en ligne le 03 mars 2017, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page 320Av. GĂ©nĂ©ral George S. Patton, 35700 Rennes Tarifs et remboursements ConventionnĂ© secteur 1 Carte Vitale acceptĂ©e Moyens de paiement ChĂšques, espĂšces et carte bancaire Carte et informations d'accĂšs Groupe IMB - Imagerie MĂ©dicale en Bretagne Polyclinique Saint-Laurent (scanner uniquement) 320 Av. GĂ©nĂ©ral George S. Patton, 35700 Rennes FermĂ© actuellementCe professionnel propose de la prise de rendez-vous en ligne sur PagesJaunes3Psychologue clinicien, PsychothĂ©rapeute Soutien psychologique, suivi psychothĂ©rapeutique Enfants, adolescents, adultes. Consultation en cabinet ou Ă  domicile sur Rendez-vousL'essentielSpĂ©cialitĂ©s Psychologue, PsychothĂ©rapeute, PsychanalysteLangues parlĂ©es FrançaisMoyens de paiement Mastercard, EspĂšces, ChĂšque, Visa, CBHorairesDu lundi au vendredi de 9h Ă  20hSamedi de 10h Ă  19hServices et prestationsSur Rendez-vous, Adolescents, Adultes, Psychologue clinicien, Enfants, Soutien psychologiqueInformationsActivitĂ©s Psychologue, PsychothĂ©rapeute, PsychanalysteParkings Ă  proximitĂ©

63Rue Dupont des Loges 35000 Rennes 02 99 30 31 21. Imagerie Médicale Rennes Sud Rive Gauche 20.75 km Détails. 63, Rue Dupont des Loges 35000 Rennes 02 99 30 31 21. Polyclinique Saint Laurent 21.30 km Détails Site Internet. 320, Avenue du Général George S. Patton 35700 Rennes 02 99 25 65 00. Service de Radiologie 21.32

Adresse du cabinet mĂ©dical 63 Rue Dupont Des Loges 35000 Rennes Honoraires Conv. secteur 1Carte vitale acceptĂ©e Expertises Radio panoramique Echographie Echographie ostĂ©o-articulaire Échodoppler OstĂ©odensitomĂ©trie Radiographie Doppler mammographie echographiste scanner irm radiographie-dentaire radiologie-interventionnelle PrĂ©sentation du Docteur Emilie NIEDERBERGER Le docteur Emilie NIEDERBERGER qui exerce la profession de Radiologue , pratique dans son cabinet situĂ© au 63 Rue Dupont Des Loges Ă  Rennes. Le docteur prend en charge la carte vitale et pratique un tarif conventionnĂ© secteur 1. Son code RPPS est 10100158822. La radiologie utilise l’imagerie mĂ©dicale et notamment des rayons X mais aussi des ultrasons pour obtenir des images internes du corps. Le radiologue travaille en collaboration avec le mĂ©decin de famille ainsi qu'avec d'autres mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s pour interprĂ©ter et diagnostiquer, ou exclure, certaines pathologies. Le mĂ©decin traitant est gĂ©nĂ©ralement celui qui vous dirigera vers le radiologue pour rĂ©aliser un examen radiographie, Ă©chographie, scanners et IRMs. Prenez un rendez-vous en ligne dĂšs Ă  prĂ©sent avec le Dr Emilie NIEDERBERGER .
16RUE LEON BIENVENU 85240 St Hilaire Des Loges. 02 51 52 10 96 . C'est mon cabinet. 0. En savoir + Centre de Soins infirmiers infirmier, infirmiĂšre (cabinet, soins Ă  domicile) 2 RUE DES EGLISES 67160 Seebach. 03 88 94 74 19 . C'est mon cabinet. 0. En savoir + Centre de Soins Infirmiers infirmier, infirmiĂšre (cabinet, soins Ă  domicile) 31 RUE GUY
Ouvrir/fermer la navigation AccueilContact / RDVNotre Ă©quipeCharte internetMentions lĂ©gales AccueilContact / RDVNotre Ă©quipeCharte internetMentions lĂ©gales Imagerie MĂ©dicale Rennes Ouest Imagerie MĂ©dicale Rennes Ouest Nos sites Prendre RDV avec le site Centre Ville Prendre RDV avec le site La Sagesse Site centre ville, rue de Brest Site La Sagesse OĂč nous trouver? Site centre ville 180 rue de Brest 35000 Rennes TĂ©l 0299656799 Fax 0299543561 Site La Sagesse 4 place St GuĂ©nolĂ© 35000 Rennes Tel 0299656799 Fax 0299653404 Nos horaires d'ouverture Lundi - Vendredi0830 - 12301330 - 1900Samedi0900 - 1230Le samedi, seul le site La Sagesse est ouvert uniquement. trouver un mĂ©decin e-santĂ© Version imprimable Plan du site © Cabinet IMRO Connexion Affichage WebAffichage Mobile DĂ©connexion Modifier docteurrousseau paris. by | May 31, 2022 | actions mĂ©caniques et forces exercices 3Ăšme | coinbase pro limit order fees | May 31, 2022 | actions mĂ©caniques et forces exercices 3Ăšme | coinbase pro limit order fees Prise de rendez-vous uniquement par tĂ©lĂ©phone - SuggĂ©rez Ă  votre Echographiste MARC RAMBEAU Ă  s’inscrire sur notre site afin de prendre RDV en travaillez dans ce cabinet et vous ĂȘtes Marc Rambeau ECHOGRAPHISTE? Revendiquez votre fiche pour que vos modifications soient publiĂ©es immĂ©diatement et mettre en place la prise de RDV en ligne. 0Plages horaires disponibles fpHyfG1.
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/335
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/214
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/317
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/256
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/11
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/93
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/86
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/127
  • 6e3dktvfk4.pages.dev/179
  • cabinet radiologie rue dupont des loges rennes